“Consommer mieux, sain et en respectant la nature.”
C’est le maître mot de nombreux consommateurs de produits de la mer Français. Et ce n’est pas Stephan Beaucher qui dénoterait cette allégation.
”L’enjeu alimentaire vaut la peine de prendre le temps de réfléchir”
affirme le responsable des campagnes de GreenPeace.
Pour s’y repérer, des labels et même des écolabels ont été mis en place pour nous rassurer et gagner une confiance transparente envers les acteurs de la filière; du marin-pêcheur au consommateur en passant par le mareyeur.
Ces signes sont de plus en plus présents, ils sont censés nous offrir une confiance à l’égard de la pêche durable mais aussi nous conseiller. Seulement, face à leur multitude, parfois, le doute est permis.
Aujourd’hui, pour vous éclairer sur ces garanties de la filière maritime et mieux consommer, nous avons décidé de répertorier l’ensemble de ces labels. Certains sont destinés aux consommateurs finaux, d’autres aux grossistes et certains sont même partagés avec d’autres filières…
Dans tous les cas, pour limiter l’impact environnemental des pêcheries, privilégiez des poissons péchés à la ligne ou à l’aide de casiers. La pêche industrielle réalisée avec des dragues ou aux chaluts sont beaucoup plus nocives pour beaucoup de critères que vous allez découvrir à suivre.
Mais, pas de panique ! Voici un mode d’emploi pour bien choisir vos poissons et produits de la mer et reconnaître les labels au premier coup d’œil !
Les labels et écolabels de la filière maritime
Pour être bien informé, il faut tout d’abord faire la différence entre ces nombreuses certifications apposées aux produits de la mer.
- Les labels sont des attestations de traçabilité. Ils signent l’origine et la qualité des produits débarqués ou produits en aquaculture.
- Les écolabels offrent une dimension supplémentaire. Ils authentifient une pêche durable qui respecte les quotas des espèces et limite son impact sur l’environnement.
Il existe plus d’une quinzaine d’organisations encadrant la pêche au niveau national et international.
Pour chacun de ces labels (classés par ordre alphabétique), nous avons fait le choix de vous spécifier son origine mais aussi dans quelle mesure ils peuvent vous aider à mieux consommer.
Agriculture biologique (AB)
Origine : Label Agricole Français
Attribution : L’Agriculture Biologique (AB) encadre la production des produits de la mer, des viandes mais aussi des fruits et des légumes.
Ce label certifie un niveau de qualité élevé pour des produits qui ne doivent ni être traités, ni avoir d’impact environnemental.
Il s’agit d’une méthode de production et de transformation qui respecte le bien-être animal mais aussi la biodiversité.
Au niveau de la filière pêche, les produits sont soumis à des quotas stricts et à des pratiques majoritairement artisanales. Les produits de la mer ne doivent pas avoir été mis au contact de pesticides, colorants, stimulants de croissance chimiques et avoir reçu un usage limité des antibiotiques au cours de leur production.
C’est pourquoi, actuellement, ce label est réservé à l’aquaculture Française.
Pour prétendre à la validation d’une culture AB, il faut que les lieux de croissance des espèces soient dépourvus de traitement chimiques depuis 3 ans au minimum. Puis, le cycle de production doit être maîtrisé et contrôlé tout au long de la filière.
Alaska Seafood Marketing Institute (ASMI)
Origine : Programme élaboré à Juneau aux USA
Attribution : Alaska Seafood Marketing Institute a pour but d’augmenter la valeur économique des ressources des produits de mer provenant de l’Alaska. Avec ce label, l’ASMI cherche à établir des partenariats sociaux puissants pour exporter durablement sans perdition de marchandises. Le programme Alaska Seafood Marketing Institute s’articule sur les 3 points d’orgue suivants :
- Espèce Sauvage ;
- Produit Naturel ;
- Pêche Durable ;
L’ASMI débarque des poissons endémiques des eaux du plateau continental de l’Alaska. On peut citer le saumon sauvage, et quelques poissons blancs comme le cabillaud du pacifique, le colin d’Alaska et le flétan.
En 2010, ils montent le programme Alaska Responsible Fisheries Management (RFM). Il garantit un contrôle intégral de la chaîne de distribution, ce qui permet d’informer le consommateur de la traçabilité d’un produit depuis ses origines. Il fait partie des labels de qualité approuvés par la GSSI.
Aquaculture Stewardship Council (ASC)
Origine : Certification Néerlandaise fondée avec WWF
Attribution : Aquaculture Stewardship Council – ASC est un programme de labellisation international relatif à l’industrie aquacole qui veille strictement à la chaîne d’approvisionnement. Il fait partie de la famille des labels portés par la WWF comme Marine Stewardship Council (MSC).
L’ASC garantit que le poisson est produit dans le respect de l’environnement, et dans de bonnes conditions de travail.
Pour obtenir ce signe, il faut valider un certificat CGO (Chaîne de Garantie d’Origine) qui possède 5 critères principaux :
- Un approvisionnement effectué auprès d’un fournisseur certifié ;
- Des produits certifiés identifiables ;
- Des produits certifiés sans mélanges ;
- Des produits traçables et des quantités enregistrées ;
- Une organisation disposant d’un système de gestion (jusqu’à la consommation d’électricité).
Les structures disposant d’un label ASC où celles désireuses de le devenir sont soumises à ces audits annuels (CGO) aléatoires réalisés par des experts indépendants.
Best Aquaculture Practices (BAP)
Origine : Écolabel fondé à Portsmouth, USA
Attribution : Best Aquaculture Practices (BAP) est un programme de certification spécifique à la traçabilité la plus totale des coquillages et crustacés d’élevage. Il conclut une charte de bonnes pratiques dans 4 domaines clés lié à la durabilité de cette filière maritime :
- Un environnement préservé ;
- Un cadre social, des quotas et une responsabilité ;
- Une sécurité alimentaire et une fraîcheur des produits ;
- La santé et le bien-être des animaux est primordiale ;
Ces critères sont soumis à validation à chaque étape de la chaîne de production aquacole. Les traitements et les conditions de stockage des espèces sont aussi scrupuleusement analysés.
La pêche sauvage ayant atteint sa capacité de récolte, Best Aquaculture Practices vient en relais pour encadrer l’aquaculture ou la pisciculture est nécessaire pour que les générations futures puissent profiter des fruits de mer produits de nos jours. Cet écolabel est certifié au niveau mondial par la GSSI.
Dolphin safe
Origine : Label Américain fondé par Earth Institute (Paolo Bray)
Attribution : Ce label symbolise un activisme individuel concernant les enjeux environnementaux de la pêche au thon détruisant par défaut la population des dauphins (tués, blessés ou capturés).
Il vient engager les flottes de bateaux à pratiquer une pêche responsable avec des techniques réduisant l’impact environnemental sur l’ensemble des espèces capturées sans but de consumérisme.
Depuis sa création en 1990, Dolphin safe compte plus de 300 entreprises (marins-pêcheurs, conserveries, poissonneries, chaînes de restaurants) l’ayant ouvertement appliqué.
Pour se faire, elles s’engagent à ne pas utiliser de filets dérivants (réduisant la possibilité de débarquer d’autres espèces que du thon). Malheureusement, bien que ce label Dolphin Safe vise à atténuer grandement les conséquences, il est difficilement applicable aux chalutiers pratiquant la pêche industrielle.
Eurofeuille biologique
Origine : Label élaborée par l’Union Européenne
Attribution : Après les labels nationaux :
- Agriculture Biologique (AB) en France ;
- BioSuisse en Suisse ;
- Biogarantie en Belgique ;
- Soil Association au Royaume-Uni ;
- Naturland en Allemagne.
L’Eurofeuille vient agréger une certification biologique à titre continental. Ce label de qualité spécifie qu’un produit (de terre ou de la mer) commercialisé est conforme au règlement environnemental établi au niveau Européen. Il est principalement fondé sur l’interdiction des engrais et pesticides de synthèse. Puis, des sous-branches viennent compléter ses directives selon les filières pour favoriser les circuits courts. Pour être labellisé par l’Eurofeuille, le produit doit porter le nom distinct de l’agriculteur producteur ou du transformateur agroalimentaire, et doit provenir directement de lui via un emballage scellé.
Toutefois, selon l’association UFC – Que Choisir, le cahier des charges du label Européen Eurofeuille est moins contraignant que le label français d’Agriculture Biologique (AB).
Friends of the sea
Origine : Écolabel Américain fondé par Earth Institute (Paolo Bray)
Attribution : Friend of the sea a vu le jour en 2008. Il certifie TOUS les produits de la mer comme étant issus d’une pêche durable. De plus, il garantit des méthodes de pêche sélectives et moins impactantes sur l’écosystème global.
En réalité, Friend of the sea est une ONG à but non lucratif qui est gérée par Earth Institute, tout comme Dolphin Safe. Sous ce symbole, il y a l’agrément d’une pêche éco-responsable sur les poissons sauvages mais aussi les poissons issus d’élevages.
Ces produits de la mer sont soumis à un code de conduite d’éco-étiquetage fourni par l’Organisme des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Mais ce label ne se limite pas uniquement aux produits débarqués. Il analyse et certifie également les produits destinés à l’alimentation des poissons d’élevage comme l’huile, la farine, les antibiotiques etc.
Pour chaque pays, Friend of the sea a dressé une liste des centres approuvés par leur label. La France compte 30 pêcheries et revendeur labellisés.
Global Aquaculture Alliance (GAA)
Origine : Écolabel fondé à Portsmouth, USA
Attribution : Global Aquaculture Alliance est la principale organisation de normalisation pour les produits de la mer aquacoles. Elle s’est développée conjointement à la certification BAP (Best Aquaculture Practices).
Ces normes apportent une approbation détaillée de l’ensemble de la production des produits de la mer issus de l’aquaculture et des fermes piscicoles.
Cet écolabel vise à développer une filière aquacole prospère. Elle doit répondre à une défaillance de plus en plus profonde des poissons, coquillages et crustacés ramassés à l’état sauvage. Global Aquaculture Alliance avance une aquaculture durable et responsable avec une traçabilité la plus transparente possible de la chaîne d’approvisionnement.
Mais au-delà de ces bases, la GAA aborde également des thèmes comme la gestion des produits chimiques, l’origine et la composition des aliments donnés aux animaux afin de préserver les périodes de reproduction et la biodiversité. Global Aquaculture Alliance fait partie des écolabels assermentés par la GSSI.
Good Agricultural Practice – (Global G.A.P)
Origine : Label Européen devenu mondial
Attribution : Good Agricultural Practice est initialement un label Européen d’harmonisation des productions (EUREPGAP). Mais face à l’engouement, en 2007, il devient GLOBALG.A.P pour concerner près de 135 pays aujourd’hui.
Il s’agit d’un vaste programme de certification agricole qui vient répondre aux exigences des consommateurs. Cela se traduit par un guide de bonnes pratiques qui s’établit dans différentes filières agricoles.
Pour la pêche, ce label soumet les productions aquacoles à un cahier des charges strict. Les exploitations volontaires de saumon, truite, pangasius, tilapia, crevettes et algues marines sont contrôlées par la Global G.A.P.
Le label implique que ces fermes sont concernées par les préoccupations de leurs consommateurs en matière de sécurité alimentaire, productions aquacoles durables, et des partenariats équitables entre producteurs et distributeurs.
Les produits issus du processus de production sont certifiés par Good Agricultural Practice grâce à un numéro de suivi de 13 chiffres (GGN). Il permet d’identifier chaque producteur au niveau du commerce interentreprise et de fournir une traçabilité exemplaire aux consommateurs. L’écolabel global GAP a été salué par la GSSI pour son intégrité et sa transparence à tous niveaux.
Iceland Responsible Fisheries (IRF)
Origine : Label privé Islandais
Attribution : Iceland Responsible Fisheries est un label créé en 2011 par la fondation Islandaise orientée vers une pêche responsable. Il permet d’agréger les débarquements réalisés en territoire Islandais et rassurer les consommateurs face aux exportations notamment vers l’Europe.
L’objectif principal de Iceland Responsible Fisheries est de promouvoir une pêche responsable au bénéfice du grand public pour l’encourager à mieux consommer.
Pour se faire, ils procèdent à de la sensibilisation au niveau national. Les marins-pêcheurs ont pour ordre de respecter les quotas sans abîmer les fonds marins. Ils sont soumis à des restrictions de sorties lors de certaines saisonnalités des espèces et des périodes de reproduction des animaux. Avec la mise en valeur de leur filière, Iceland Responsible Fisheries a obtenu une double certification venant de la GSSI pour le respect de l’exploitation des stocks de poissons au profit des générations futures.
Label Artysanal
Origine : Label privé Français
Attribution : Le label Artysanal est un symbole indépendant garantissant une pêche artisanale.
Il a vu le jour en 2013 lors d’un forum mondial des pêcheurs et des travailleurs de la pêche. Cette certification est fondée sur l’idée de valoriser les meilleurs efforts qualitatifs effectués au sein des pêcheries avec une appréciation environnementale, sociale et économique.
Le label Artysanal peut être obtenu par les bateaux de moins de 14 mètres qui ont envie de travailler dans des conditions idéales pour les équipages comme pour les animaux capturés. Avec le label Artysanal, les navires s’engagent à lutter contre la surpêche, la surexploitation des fonds marins, la sécurité des pêcheurs et s’active pour le développement du secteur de la pêche artisanale. Ce label n’est pas uniquement destiné aux entreprises Françaises. En 2015, il a été attribué à une pêcherie Islandaise qui effectue une pêche artisanale du Cabillaud.
Label Rouge
Origine : Label commercial Européen
Attribution : Ce signe est bien connu des consommateurs. Il fait partie des rayons de supermarchés depuis 1960. Le Label Rouge est un critère de qualité alimentaire sur les produits agricoles commercialisés, non transformés. (Viandes, poissons, charcuteries, œufs…) Pour chacune de ces filières, il existe une notice technique nationale qui définit les exigences minimales à respecter.
En effet, les produits estampillés par le Label Rouge ont été soumis à des caractéristiques spécifiques fixées par un cahier des charges puis contrôlés par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).
Au niveau de la filière pêche, les produits pouvant bénéficier du Label Rouge doivent être de qualité supérieure au produit proposé traditionnellement. Il a deux façons de se démarquer :
- Soit par sa condition particulière de production ;
- Soit par l’élaboration de sa fabrication.
Et ce n’est pas uniquement traité au niveau visuel. Des tests organoleptiques sont effectués afin d’approuver également une différence gustative au niveau de la qualité du produit candidat au Label Rouge.
Marine Stewardship Council (MSC)
Origine : Label international créé par WWF
Attribution : Ce label privé a été créé en 1997 pour lutter contre la surpêche massive. Avec des expertises concrètes, il atteste que les produits de la mer et de la pêche ont été pêchés durablement.
Le symbole MSC commence à bien s’ancrer dans le domaine de la pêche. Il y a environ 20% des produits Français qui possèdent ce label.
En effet, les pêcheries y sont de plus en plus sensibles pour rassurer tous les maillons de la filière jusqu’aux consommateurs.
Pour l’obtenir, il faut répondre aux 3 principes majeurs Marine Stewardship Council – MSC :
- Assurer la pérennité des diverses espèces de poissons. L’effort doit être statué au niveau des stocks de poissons remontés lors de la pêche.
- Maintenir la biodiversité et l’écosystème marin. L’impact environnemental doit être minimisé en adaptant la structure et la productivité de la pêcherie.
- Pêcherie répondant aux lois en vigueur. L’organisation et la gestion de l’entreprise de pêche doit pouvoir instaurer tous les critères MSC.
La pêche durable orchestrée par le label MSC permet de laisser suffisamment de poissons dans l’océan en respectant les habitats marins, tout en ayant une plus value financière pour être récompensés par cet investissement. Pour tous ces impacts positifs, MSC vient d’être validé au niveau mondial par la GSSI.
Pavillon France
Origine : Marque privée Française
Attribution : Pavillon France a été élaboré afin de garantir une pêche en mer réalisée par un pavillon Français. Il a été créé en 2012 par France Filière Pêche pour valoriser notre savoir-faire et favoriser la commercialisation des produits de la pêche locale. Cette association interprofessionnelle rassemble tous les acteurs de la filière pêche de France dont 19 500 marins pêcheurs et 4 600 bateaux mais aussi les mareyeurs, grossistes, transformateurs, poissonniers et détaillants.
Ainsi, les zones de pêche sont délimitées, datées et certifient un degré de fraîcheur optimale. Il intègre l’ensemble des produits de la mer :
- Poissons ;
- Coquillages (moules de bouchot, huîtres…);
- Crustacés.
A chaque étape, des contrôles sont réalisés pour attester d’une traçabilité maîtrisée, et une corrélation avec les critères d’éligibilité définie dans un cahier des charges strict.
Mais ce groupement de tous les maillons de la filière Française à pour objectif premier de rassurer les consommateurs Français mais aussi étrangers (sujets aux importations). Avec le marquage Pavillon France, les acheteurs sont sûrs de s’orienter vers une qualité de pêche durable et responsable.
Pêche Durable
Origine : Écolabel Français créé par FranceAgriMer
Attribution : Cette certification a vu le jour en 2007 et il s’agit du premier écolabel Français !
Il fait suite à une requête des professionnels Français de la filière pêche. L’objectif de cet écolabel Pêche Durable est de regrouper un socle environnemental qui est élargi aux aspects sociaux, économiques et qualitatifs de l’activité. Elle a été approuvée en 2008 par le Grenelle de l’environnement qui l’a officialisé par une loi.
Ainsi, les pêcheries, tout comme les mareyeurs et les distributeurs de produits de la mer, peuvent disposer de ce label sous certains critères renouvelables :
- Validité de 5 ans pour la production ;
- Validité de 3 ans pour la commercialisation.
Des audits annuels de suivi veillent au respect des exigences propres à la Pêche Durable et garantissant une préservation de l’écosystème.
Le véritable atout de ce label, c’est qu’il intègre des critères supplémentaires que de nombreux écolabels de pêche négligent. Pour arborer le logo « Pêche Durable », les pêcheries et les organismes de commercialisation doivent aussi porter un intérêt aux déchets, à l’énergie, la pollution, la rémunération, la sécurité à bord et bien entendu la qualité des produits.
Sur la côte Atlantique, le port de pêche des Sables d’Olonne est le premier à avoir reçu cette distinction.
Comment savoir si les labels de la filière maritime sont vraiment une référence ?
Face à l’existence de cette multitude de labels, on vous l’accorde, la confusion peut être présente. Alors, comment s’y fier réellement?
Pour tenter de savoir lesquels sont les plus fiables, une plateforme internationale a décidé de regrouper l’ensemble des acteurs de cette filière (associations, experts, ONG et organisations (inter-)gouvernementales).
Il s’agit de la Global Sustainable Seafood Initiative (GSSI) – l’Initiative internationale pour des produits de la mer durables.
Leur collaboration vise à fournir une assermentation publique et durable des produits de la mer mais aussi de l’aquaculture du monde entier.
Pour certifier ces labels, la GSSI s’appuie sur les lignes directrices de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO). A cela vient s’ajouter des critères communs, des barèmes d’éligibilité et un processus transparent, sans faire part des flux concurrentiels.
A ce jour, la GSSI a validé les programmes de certification suivants :
- Alaska Seafood Marketing Institute (ASMI) et son RFM ;
- Best Aquaculture Practices (BAP) ;
- Global Aquaculture Alliance (GAA) ;
- Good Agricultural Practice – (Global G.A.P) ;
- Iceland Responsible Fisheries (IRF) ;
- Marine Stewardship Council (MSC) ;
Ces références contrôlées sont une source de valeur très importante pour la valorisation des produits de la pêche débarqués par les pêcheurs et les aquaculteurs.
Mais ils offrent également une traçabilité pour les grossistes (mareyeurs) et dispensent un choix crédible à leurs clients (distributeurs, poissonniers, grandes surfaces, conserveries…)
De plus, ces labels favorisent une meilleure rémunération et une diminution des coûts pour tous les acteurs de la filière.
Pour les consommateurs situés au bout de la chaîne, ils permettent d’acheter des produits de la mer doublement certifiés.
Cependant, les labels non approuvés par la GSSI ne sont pas pour autant à bafouer.
Ces labels offrent la possibilité d’avoir une validation locale et une conscience de se nourrir sainement tout en préservant l’écosystème riche que nous offre notre planète. Les Français portent un intérêt de plus en plus important pour la qualité des produits qu’ils consomment au quotidien. Ces labels permettent également de soutenir ces clients qui s’orientent vers des achats encourageant la durabilité environnementale. (Limitation de l’impact global sur l’environnement).