laurier du Portugal

Où planter un laurier du Portugal pour qu’il s’épanouisse vraiment ?

Vous avez repéré ce bel arbuste au feuillage sombre et brillant ? Peut-être l’avez-vous croisé en haie bien dense ou en isolé dans un jardin de ville… Le laurier du Portugal, avec ses jeunes pousses rouges et son port élégant, a ce je-ne-sais-quoi qui attire l’œil. Mais pour le voir vraiment s’épanouir, encore faut-il le planter au bon endroit, en respectant ses préférences. Et comme souvent au jardin, tout se joue dans les détails : le sol, l’exposition, le climat… tout compte.

Pas de panique, vous êtes au bon endroit. Que vous envisagiez une haie persistante pour protéger votre terrasse, ou un arbuste en bac pour votre balcon, ce guide est là pour vous aider à trouver l’emplacement parfait pour votre futur laurier.

Pourquoi choisir un laurier du Portugal pour son jardin ?

Il y a des plantes qu’on choisit pour leur beauté, d’autres pour leur robustesse. Le laurier du Portugal coche les deux cases. Son feuillage persistant, bien dense, reste d’un vert profond toute l’année. Et au printemps, surprise : ses jeunes pousses prennent une teinte rougeâtre, avant de laisser place à de discrètes fleurs blanches, très parfumées.

Autre point fort : il pousse relativement lentement, ce qui le rend facile à entretenir, même pour ceux qui n’ont pas trop de temps à consacrer à la taille. Ses racines peu envahissantes en font aussi un bon voisin, y compris près d’un mur ou d’un potager.

C’est donc un excellent candidat si vous rêvez d’une haie structurée, décorative et sans souci. Et pour choisir le bon plant, on vous conseille de passer par un pépiniériste sérieux pour choisir votre Laurier du Portugal : ils proposent des sujets bien formés, adaptés au climat français.

Quelle exposition pour un laurier du Portugal selon les régions ?

Le laurier du Portugal aime la lumière, mais pas à outrance. Il s’épanouit en mi-ombre ou au soleil doux, surtout si le sol reste un peu frais.

Dans le Sud de la France, il vaudra mieux éviter l’exposition plein sud, surtout s’il n’est pas encore bien enraciné. Un coin légèrement ombragé par un mur ou un arbre caduc sera plus confortable pour lui, surtout en été.

Côté Atlantique, pas de souci avec la pluie ou l’air salin : il s’adapte bien aux embruns, à condition d’avoir un sol drainant.

Et en zone de montagne ou en climat plus rigoureux ? Là, il faudra penser à le protéger un peu. Choisissez un endroit abrité du vent, si possible exposé au sud, pour qu’il profite au maximum du soleil hivernal.

laurier du Portugal en fleurs

Quel sol privilégier (et éviter) pour la plantation ?

Le laurier du Portugal n’est pas capricieux, mais il a ses préférences. Si vous lui offrez un sol bien drainé, riche et légèrement acide à neutre, il vous le rendra bien.

En revanche, il redoute deux choses : les excès d’eau et les sols trop calcaires. Si votre sol est lourd, argileux ou qu’il retient l’eau l’hiver, pensez à :

  • Mélanger du compost et du sable grossier à la terre de plantation ;
  • Ou même à surélever un peu le sol, façon butte ou petite bordure.

Et si votre sol est très calcaire, un bon apport de terre de bruyère mélangée à du compost maison permettra de rétablir l’équilibre.

Un paillage régulier (feuilles mortes, copeaux, tontes sèches) aidera aussi à garder un sol frais l’été et vivant toute l’année.

Climat et rusticité : où pousse-t-il vraiment bien ?

Malgré son nom exotique, le laurier du Portugal est loin d’être une diva fragile. Il supporte très bien le froid, jusqu’à –12 voire –15 °C pour les variétés les plus robustes. Il est donc tout à fait à l’aise dans une grande partie de la France : Bretagne, Île-de-France, vallée de la Loire, Sud-Ouest…

Dans des régions plus froides ou en altitude, une plantation abritée du vent, contre un mur par exemple, est recommandée. On peut aussi le pailler généreusement à l’automne et lui offrir un voile d’hivernage les premières années si l’hiver s’annonce rude.

Selon Rustica, il se plaît particulièrement dans les zones USDA 7 à 9, ce qui correspond grosso modo à la majorité des régions françaises hors haute montagne.

Comment bien le planter ? Étapes + calendrier

Le meilleur moment pour planter, c’est à l’automne, entre septembre et novembre. La terre est encore chaude, l’humidité revient, et la plante a le temps de s’installer avant l’hiver. Au printemps, c’est aussi possible, à condition d’arroser régulièrement pendant les premières semaines.

Les grandes étapes :

  1. Creusez un trou deux fois plus large que la motte.
  2. Ajoutez au fond un mélange de terre, compost et un peu de sable si besoin.
  3. Placez la motte bien droite, le collet au niveau du sol.
  4. Comblez, tassez, arrosez généreusement.
  5. Paillez sur 5-10 cm pour garder l’humidité et limiter les herbes indésirables.

Pour une haie bien fournie, comptez un plant tous les 80 cm à 1 m. En isolé, laissez-lui plus d’espace : 2 à 3 mètres autour, pour qu’il puisse prendre toute sa place.

En haie, isolé ou en bac : que choisir ?

C’est là qu’on voit la force du laurier du Portugal : il sait tout faire, ou presque. En haie, il est parfait pour protéger du vis-à-vis ou du vent, tout en restant élégant. Sa croissance modérée permet de garder une haie bien nette sans y passer ses week-ends.

En isolé, il devient un bel arbuste structurant, notamment si vous le laissez prendre de la hauteur. Et en bac, il s’adapte très bien, à condition de lui offrir un contenant assez grand (au moins 40 litres), un bon drainage et des arrosages réguliers.

Les variétés plus compactes, comme ‘Myrtifolia‘, sont idéales pour les petits espaces.

Taille et entretien du laurier du Portugal

Côté entretien, c’est simple. Une taille douce une ou deux fois par an suffit largement. Vous pouvez le faire au printemps (mars-avril) et/ou fin août. L’idée, c’est de garder la forme souhaitée et de stimuler la densité du feuillage.

Pas besoin de rabattre sévèrement, au contraire : mieux vaut intervenir régulièrement et légèrement que brutalement. Une taille trop sévère risque de laisser des trous dans le feuillage.

Pensez aussi à :

  • Apporter du compost au pied chaque printemps ;
  • Renouveler le paillage ;
  • Vérifier l’arrosage en cas de sécheresse prolongée.

Les erreurs les plus fréquentes (et comment les éviter)

Voici quelques pièges classiques qu’on voit souvent… et faciles à éviter :

  • Le planter dans un sol trop humide : c’est la meilleure façon de perdre la plante en hiver.
  • L’exposer en plein vent froid : il déteste ça, surtout jeune.
  • L’arroser trop peu en première année : même s’il est rustique, il a besoin d’un coup de pouce au départ.
  • Tailler trop fort ou au mauvais moment : on risque de perturber sa forme naturelle.

En respectant ces points, vous maximisez les chances de succès, même sans être un pro du jardin.

Foire aux questions (FAQ)

Quelle distance entre deux lauriers du Portugal ?

Pour une haie dense : entre 80 cm et 1 m. Plus serré, la concurrence peut les gêner. Trop espacé, la haie prendra plus de temps à se refermer.

Est-il toxique pour les animaux ?

Oui, comme beaucoup de plantes de la famille des Prunus, les feuilles et les baies sont toxiques en cas d’ingestion. Mieux vaut surveiller les animaux de compagnie.

Peut-on le planter en pot ?

Tout à fait, surtout les variétés compactes. Prévoyez un pot profond, percé, et bien drainé, et n’oubliez pas l’arrosage l’été.

Combien pousse-t-il par an ?

En moyenne, 20 à 40 cm, parfois un peu plus les premières années. Il reste facile à contrôler, même en haie.

Ce qu’il faut retenir

Le laurier du Portugal est un vrai compagnon de jardin, à la fois beau, robuste et facile à vivre. Pour qu’il donne le meilleur de lui-même, il suffit de bien choisir son emplacement : un sol léger, un coin lumineux mais pas brûlant, un peu d’abri si besoin… et il fera le reste.

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