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Douce, crémeuse, fondante… La simple évocation du chocolat blanc fait saliver les amateurs de gourmandises. Pourtant, ce chocolat clair, presque ivoire, continue de diviser. Certains l’adorent, d’autres le boudent, le jugeant « pas vraiment du chocolat ».
Alors, qu’en est-il vraiment ? D’où vient-il, de quoi est-il fait, et pourquoi mérite-t-il un peu plus de respect qu’on ne lui en accorde parfois ?
Le chocolat blanc, c’est du chocolat ou pas ?
Techniquement… oui et non. Et c’est bien là tout le débat.
Le chocolat blanc est fabriqué à partir d’un ingrédient essentiel du cacao : le beurre de cacao. Cette matière grasse naturelle est extraite des fèves de cacao, tout comme la pâte de cacao qui, elle, donne au chocolat noir et au lait leur goût si caractéristique.
Mais voilà :
Le chocolat blanc ne contient pas de pâte de cacao.
Résultat, il n’a ni la couleur brune, ni l’amertume, ni les notes intenses de cacao torréfié. À la place, il offre une texture ultra fondante et un goût très doux, souvent lacté et vanillé.
Selon la réglementation européenne, un chocolat blanc digne de ce nom doit contenir :
- Au moins 20 % de beurre de cacao
- Au moins 14 % de lait sec, dont 3,5 % de matière grasse laitière
- Et évidemment… du sucre (beaucoup de sucre, soyons honnêtes)
C’est donc un chocolat qui mise tout sur la rondeur et la douceur plutôt que sur la puissance aromatique.
D’où vient le chocolat blanc ?
Son origine est aussi sucrée que son goût. Le chocolat blanc a vu le jour dans les années 1930 en Suisse, grâce à Nestlé. À l’époque, l’idée était simple : utiliser les surplus de beurre de cacao, cette précieuse matière grasse utilisée aussi en cosmétique ou en pharmacie.
C’est en 1948 que Nestlé lance sa toute première tablette de chocolat blanc, commercialisée sous le nom de Galak. Depuis, cette douceur claire a conquis les rayons du monde entier, en se taillant une place à part dans l’univers très codé du chocolat.

Pourquoi certains ne l’aiment pas ?
Eh bien, parce que le chocolat blanc casse les codes.
Il n’a pas ce goût puissant et légèrement amer que les puristes recherchent. Il est souvent jugé trop sucré, parfois écœurant. Mais il ne faut pas oublier que comme tous les chocolats, la qualité varie énormément selon les marques.
Un bon chocolat blanc, bien dosé, riche en beurre de cacao et pas saturé de sucre, peut offrir une vraie finesse en bouche.
Et puis surtout, c’est un chocolat qui se marie à merveille avec d’autres saveurs. Il fait des merveilles en pâtisserie, en apportant de la douceur et de la rondeur dans les recettes.
Comment l’utiliser en cuisine ?
Côté cuisine, le chocolat blanc est un vrai caméléon. Sa douceur en fait un ingrédient de choix dans :
- Les ganaches (notamment pour les entremets ou les macarons)
- Les mousses légères
- Les glaçages miroir
- Les cookies, où il se mêle parfaitement aux fruits secs ou à la noix de coco
- Et même en sauces sucrées-salées, avec du fromage de chèvre ou du foie gras (si, si !)
Attention toutefois : il est plus capricieux que le chocolat noir. Il fond plus vite, peut grainer ou brûler facilement. Il faut donc y aller en douceur, souvent au bain-marie, et surveiller la température.
Et côté nutrition, ça donne quoi ?
Sans surprise, le chocolat blanc est plus riche en sucre et en matières grasses que le chocolat noir. Pour 100 g, on compte environ :
- 540 kcal
- 30 g de lipides
- 60 g de glucides
- Très peu de fibres et quasiment pas de magnésium ou de fer
Mais il est aussi une bonne source de calcium, grâce aux produits laitiers qu’il contient. Et puis, comme tout plaisir sucré, tout est une question de modération.
Le chocolat blanc version haut de gamme
Depuis quelques années, les grands chocolatiers ont redonné ses lettres de noblesse au chocolat blanc. Des marques comme Valrhona ou Michel Cluizel proposent des chocolats blancs moins sucrés, plus complexes, avec des notes de vanille, de biscuit, de lait caramélisé… Certains y ajoutent même une touche de sel ou de fruits pour casser la monotonie.
Et puis, il y a les variantes aromatisées : yuzu, matcha, framboise… Le chocolat blanc devient alors une base créative, un terrain de jeu infini pour les chefs et les amateurs.
Le chocolat blanc n’est peut-être pas « noir de cacao », mais il a tout d’un grand gourmand. Derrière sa douceur, il cache un vrai savoir-faire, une histoire et une grande versatilité en cuisine. Ce n’est pas parce qu’il ne suit pas les codes qu’il ne mérite pas une place à part. Bien travaillé, bien choisi, il peut être d’une élégance folle.
Alors, la prochaine fois que tu croques dans un carré de chocolat blanc… ne pense pas à ce qu’il n’est pas. Pense à ce qu’il peut être.