port de peche france

Les 10 des plus grands ports de pêche de la façade Atlantique en 2023

La façade Atlantique s’étend de la pointe de Saint-Mathieu jusqu’à la frontière espagnole. Elle mesure près de 610 kilomètres sur lesquels la pêche en mer et à pied est très réglementée.

L’océan Atlantique regorge de poissons et de crustacés qui viennent se nicher dans les fonds marins. Entre sable et rochers, ils font le bonheur des marins-pêcheurs et des mareyeurs.

Naturellement, la côte est découpée en deux parties :
De l’Île d’Ouessant à l’Estuaire de la Loire :
Le littoral est particulièrement dessiné et rocheux. Il offre des protections idéales contre le vent et les courants.
De l’Île de Noirmoutier jusqu’à Hendaye :
Les côtes sont sableuses, rectilignes et basses. Elles bordent les plaines où les poissons s’abritent et se camouflent dans les bas-fonds.

En 2020, l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer a établi un bilan des débarquements les plus conséquents.
Dans le palmarès des produits de la mer les plus pêchés on trouve :

1. La coquille Saint-Jacques (19 400 tonnes)
2. La sardine (16 300 tonnes)
3. Le merlu (13 600 tonnes)
4. La baudroie (10 500 tonnes)
5. Le merlan et la seiche (ex-aequo avec 6 400 tonnes)

Ces produits plus ou moins prisés par les Français sont bien souvent exportés dans le monde entier. Ils sont proposés en premier lieu dans les criées à des professionnels mais aussi des restaurateurs.
Pour le reste, ils sont transformés pour finir en terrines, filets, ou préparations transformées dans l’agro-alimentaire.

bateau peche en mer
filets peche en mer
marin pecheur poisson
marée basse peche en mer bretagne
bateau de peche amarage

Classement des 10 plus grands ports de pêche en France

Ce classement des plus grands ports de pêche Français a été effectué en fonction des débarquements en tonnage et de la valeur marchande des produits sur l’année 2019 (pleine).

Selon France Agri Mer et VisiorMer :

Carte ports de pêche France

1. Le port de Lorient – Keroman – Morbihan (56) 

→ 18 355 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Lorient cavale en tête de ce top depuis de nombreuses années. Elle compte une flotte de 110 bateaux, générant plus de 3 000 emplois.

Deux bassins équipent l’ensemble portuaire, et représentent environ 10 hectares. Ils sont accessibles sans subir la contrainte des horaires de marées. Cet atout majeur fait la force de ce port Français.

Les débarquements quotidiens sont répartis parmi les 3 criées présentes dans le port. Chacune est spécialisée dans un type de produit particulier.

Ces chiffres font de cette ville, le 1er port de Bretagne mais aussi le 1er port de débarquement de langoustines vivantes. Une véritable spécialité locale, où elles sont reines.

N’hésitez pas à vous approcher, et admirer le ballet des chalutiers. Vous retrouverez toute leur fraîcheur dans les poissonneries Lorientaises.

2. Le port de Le Guilvinec – Léchiagat – Finistère (29)

→ 14 134 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Le Guilvinec est le 1er port français de pêche artisanale côtière (petite pêche).

Il dispose d’une infrastructure portuaire moderne et parfaitement équipée pour accueillir les professionnels. (Marins-pêcheurs, mareyeurs, lycée maritime  et aquacole, transformateurs…)

Le Guilvinec tient sa réputation grâce à son excellent tri du poisson.

Après être passée dans les caisses de lavage, la marchandise est acheminée dans le hall de la criée. Il mesure près de 7600 m2 où 2  ventes par jour sont proposées.

Le vrai plus de ce port, c’est sa terrasse panoramique où les curieux viennent du monde entier pour admirer le balais incessant des flottes colorées entre ligneurs et chalutiers.

Prévoyez votre appareil photo, ça vaut le détour !

arrivée bateaux port de peche le guilvinec
marin pecheur avec cabillaud
tas de bout / cordage

3. Le port de Saint-Jean-de-Luz – Pyrénées-Atlantique (64)

→ 8 381 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Le port de pêche de Saint-Jean-de-Luz est jumelé à celui de Ciboure.

La flotte de chalutiers bénéficie des forts courants du golfe de Gascogne lors des grandes marées pour débarquer principalement du merlu et des anchois.

Ils sont triés sur place avant d’être proposés à  Rungis mais également en partance pour l’Espagne.

Mais, ce qui fait la renommée du port de Ciboure et de Saint Jean de Luz, c’est la pêche au thon.

A présent très réglementée, le port a tout de même conservé deux bateaux de pêche au thon. Ces  bolincheurs typiques ont été inventoriés par le ministère de la Culture et classés monuments historiques.

L’office de tourisme vous propose d’aller les visiter. Ne manquez pas Le Patchiku et  l’Aïrosa qui sont de véritables stars locales !

port de peche de saint jean de luz

4. Le port de La Turballe – Pays de la Loire (44)

→ 8 047 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Pas loin derrière son prédécesseur, La Turballe sort son épingle du jeu avec ses 81 chalutiers.

Aussi bien au niveau de sa valeur que de son tonnage, La Turballe est le 1er port de pêche de Loire-Atlantique.

Longtemps centré sur la pêche de merlus, d’anchois, et de seiche… L’activité d’élevage de moules s’est fortement développée ces dernières années.

Aujourd’hui, c’est un centre de marée agréé. Ainsi, La Turballe est un port de pêche qui dispose d’un accès réservé uniquement au professionnels.

Toutefois, il est majestueux d’aller faire une promenade sur les digues pour observer l’activité locale. Lorsque les bateaux rentrent du large, le spectacle est saisissant. Contemplez les pavillons typiques et finissez votre balade sur les innombrables plages de sable qui cernent le port de pêche et son port de plaisance.

5. Le port de Saint Guénolé – Penmarc’h – Finistère (29)

→ 7 303 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Saint-Guénolé, c’est le port des frissons mais aussi du défi quotidien pour ses bolincheurs.

Les bolincheurs sont les pêcheurs de sardines. Ils partent en nocturne et débarquent leur pêche à la criée au petit matin. (6h30).

Ce petit village de 5 600 âmes est enclavé dans une fourche rocheuse. Lorsque le vent déferle, la mer vient frapper les parois rocheuses (brisants) pour le plaisir des yeux et des photographes.

Principalement centré sur la pêche à la sardine, les chalutiers remontent souvent des poissons qui se cachent dans les fonds marins. (Lotte, raies, turbot, sans oublier les savoureuses langoustines !)

Bien qu’il possède sa propre criée, la production maritime du port de Saint-Guénolé est souvent regroupée avec celle du Guilvinec.

L’été, l’office de tourisme Penmarc’h vous propose de découvrir la filière pêche lors de visites guidées.

peche poisson main
port de peche de le Guilvinec
noeud nautique

6. Le port des Sables-d’Olonne – Vendée (85) 

→ 7 165 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Ce port de pêche Vendéen vit toute l’année au rythme de marées. Ces petits bateaux colorés dynamisent le bassin qui se trouve à deux pas du centre-ville.

Les Sables-d’Olonne tient une réputation de port “morutier”. Faute de glace, il fut l’un des premiers à banaliser le salage des poissons directement à bord de ses bateaux.

Dans les années 1960, il connaîtra de nombreux aménagements pour s’ouvrir vers d’autres types de pêches.

A présent, il propose une  grande variété de poissons et crustacés.

De mai à septembre, vous pouvez prendre place dans le plus vieux chalutier en bois classé monument historique. Le Kifanlo vous embarque pour vivre une vraie pêche en mer durant 2h30 (en fonction des horaires de marée).

Vous pourrez y découvrir les coulisses du port de pêche, les habitudes des pêcheurs, les différents poissons et crustacés…

les sables d'olonne bateaux

7. Le port de Douarnenez – Finistère (29) 

→ 6 160 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Contrairement à Saint-Guénolé, le port de Douarnenez est un port d’eau profonde. Sa vaste baie permet à tout type de bateaux de pouvoir accoster. Grâce à  ses 740 mètres de quais, les marins-pêcheurs débarquent aisément leurs produits frais.

De par sa dimension, c’est l’un des plus grands ports de Bretagne.

Pour autant, il ne vole pas cette 7 ème place face à sa valeur et son tonnage annuel.

Bien longtemps cantonnée à la pêche à la sardine, Douarnenez est aujourd’hui un port de pêche très diversifié.

Pour autant, les conserveries y sont toujours aussi nombreuses. Parmi elles, on peut nommer la célèbre Chancerelle. Toujours présente depuis 1853, une dégustation en bonne et due forme s’impose !

douarnenez

8. Le port d’Oléron  – La Cotinière – Charente-Maritime (17) 

→ 4 098 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Situé sur l’île d’Oléron, ce port vous baigne rapidement dans l’authenticité de la pêche artisanale.

Les filets sèchent le long des quais et de nombreuses petites cabanes jalonnent le port.

Jadis, Oléron était un port de complément. Dorénavant, il s’est imposé comme étant une référence. Située au milieu de la côte ouest Atlantique, la Cotinière propose un choix quotidien de plus de 95 espèces. Homards,  bars de ligne, soles, langoustines… Les coquillages et crustacés ne sont pas non plus en reste… Bulots, praires, berniques, bigorneaux sont nombreux à respecter le calibre autorisé des coquillages.

A vous de composer votre plateau de fruits de mer ou choisissez la cabane de dégustation qui vous donne l’eau à la bouche !

Si vous êtes de passage sur cette petite île, le port d’Oléron est une halte obligatoire.

port de peche ile d'oléron
port de peche oléron
chalutiers ile d'oleron

9. Le port de Concarneau – Finistère (29) 

→ 3 213 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Le port de Concarneau est remarquable par sa flotte de bateaux mais aussi par sa capacité de pêche.

Elle dispose de 154 bateaux dont 25 thoniers congélateurs. Chacun d’entre eux embarque 12 marins pour partir à la pêche plusieurs jours le long des côtes de l’Ecosse.

Grâce à cet équipement remarquable, le  port de Concarneau gravite autour du monde. Il n’est pas rare de les voir descendre débarquer du poisson jusqu’aux Seychelles, Madagascar ou dans le golfe de Guinée.

La criée de Concarneau peut se visiter chaque jour. Dans son hall de 9 500 m2, elle vous dévoile en immersion dans la criée; les coulisses des ventes aux enchères.

Ainsi, vous pouvez découvrir en direct le métier palpitant des crieurs et mareyeurs. Après cette visite inédite, les poissons et autres produits de la mer n’auront plus de secrets pour vous.

10. Le port de Loctudy – Finistère (29) 

→ 2 600 tonnes de produits de la mer débarqués sur l’année

Loctudy vient conclure ce classement. Il n’en reste pas moins l’un des ports de pêche les plus importants de France.

La flotte de bateaux et les techniques de pêche sont variées. Les casiers, les lignes, le chalut de fond, les lignes mais aussi les palangres et les filets droits ou tournants sont utilisés.

Mais lorsqu’on parle du port de Loctudy, c’est surtout à ses fameuses langoutines que l’on fait allusion.

Ce crustacé est l’espèce la plus débarquée depuis le début de l’activité du port. La ville l’a même surnommée “La demoiselle de Loctudy”.

Les langoustines sont si appréciées, qu’elles sont devenues un emblème. A Loctudy, on les vante autant qu’on les déguste tout en conservant le petit secret de sa préparation.

Ce savoir-faire s’est acquis grâce à la présence d’un vivier au cœur du port.

Durant la période estivale, des visites guidées de la criée sont organisées par l’Office de tourisme.

Source : Pavillon France

Toutefois, notez que parmi tous les ports de pêche Français, 3 des plus importants se trouvent au Nord. Dans la Manche.

  • Le port de Erquy – 10 293 tonnes
  • Port en Bessin – 8 948 tonnes
  • Le port de Saint-Quay-Portrieux – 8 837 tonnes

S’ils se trouvaient sur la côté Ouest, ces ports se positionneraient en 3e, 4e et 5e place de notre classement.

La France, 4e producteur de pêche et d’aquaculture de l’Union européenne (UE)

Avec 37 hall  de criée, la France frôle le podium. Et pour cause… Nous sommes un pays de pêcheurs et de passionnés de gastronomie.

Les Français consomment en moyenne 35 kg de poisson par personne et par an. Ceci nous classe, 5e pays européen consommant le plus de poisson. Source FAO.

Selon l’INSEE, en 2019, les chalutiers Français ont débarqué 640 000 tonnes de produits de la mer (tout confondus). Parmi cette quantité, on compte pas moins de 478 000 tonnes de poissons, crustacés et coquillages.

Elle se classe juste derrière :

  • L’Espagne (19%) 
  • Le Royaume-Uni (17%)
  • Le Danemark (13%)
  • La France (10%)
  • L’Allemagne (8%)

Ces 5 marchés européens représentent 67 % de la consommation des produits de la mer européenne (UE).

La Politique Européenne de la Pêche (PCP) veille à ce que les quotas de pêche soient respectés.

Bien que l’EU soit le quatrième producteur mondial, c’est le premier importateur mondial de poissons, fruits de mer et produits de l’aquaculture.

Cependant, les réglementations Européennes sur les calibres restent drastiques. Elles ont pour objectif de réguler et d’adapter la capacité de la flotte de pêche aux ressources. L’objectif est de remédier à la surexploitation des fonds marins, tout en garantissant la sécurité des approvisionnements pour que la filière ait un avenir durable.

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