Pour le dessert ou en encas sur le pouce, la praline rose de Lyon à tout pour plaire.
Cette spécialité Lyonnaise a vu le jour dans la ville lumière il y a de cela plusieurs siècles. Et de nos jours, presque toutes les confiseries brillent de ces petites gourmandises sucrées.
Face à l’engouement des habitants, cet authentique bonbon local est parsemé par tous les plus grands pâtissiers dans des sablés, gâteaux, croissants… Mais c’est surtout la garniture de la très appréciée brioche aux pralines roses (Gâteau de Saint-Genix); sans oublier la crème de la tarte Lyonnaise, célèbre dans toute la France.
Comment cette sucrerie est-elle devenue un emblème culinaire incontournable de la ville ; et comment tenter d’en faire soi-même ? Voici toutes les réponses à vos questions.
Naissance d’une gourmandise locale
Connue dans plusieurs pays Européens sous un autre angle (notamment chocolaté) ; la praline rose tire son origine dans le berceau de la gastronomie Française : Lyon.
Comment est-elle arrivée là-bas ? Voici son histoire
La praline brune – La saveur originale
La praline rose – Française (maintenant connue sous le nom de praline de Lyon) a été inventée par Clément Jaluzot – le chef du maréchal de Plessis-Praslin au XVIIe siècle.
À l’époque, le cuisinier utilise des amandes, des noix ou des noisettes qu’il fait caraméliser longuement afin d’obtenir une agréable coque sucrée tout autour. Le sucre blanc de Montargis (ancienne raffinerie de la canne à sucre à la betterave) utilisé était donc brun en fin de cuisson.
C’est d’ailleurs la sucrerie nationale que beaucoup surnomment : ” chouchou “
La praline rose – Signature de Lyon
La praline rose (dont le sucre est coloré en rose) voit le jour au XIXe siècle. La couleur rose est venue avec le temps pour donner un aspect plus appétissant au sucre caramélisé. De plus, une nouvelle tournure plus ronde est donnée au produit. Cela permet d’obtenir des finitions plus concises tout en gardant le côté artisanal. Cela demande alors que les pralines soient uniquement faites avec des cacahuètes.
Petit à petit, les présentoirs de toutes les confiseries régionales attirent les chalands de loin avec leur couleur rosée fluorescente ; car ici les pralines s’ajoutent à absolument tout et sous différentes formes.
Les spécialités culinaires à la praline
La praline rose sert de base à la tarte aux pralines, un dessert Roannais dont la garniture est composée pour moitié de pralines roses concassées et pour moitié de crème fraîche. De son côté, la brioche aux pralines, connue comme le gâteau de Saint-Genix, fut inventée en 1955 par Auguste Pralus.
Si vous voulez goûter les meilleures brioches avec ce goût d’antan, il faut donc pousser la porte de la plus ancienne pâtisserie ayant élaboré cette merveille culinaire ; à Roanne (dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes). C’est dans ce lieu qu’elle fût inventée et façonnée par M. Pralus ; puis transmise à son fils François.
De nos jours, ce bonbon est devenu une véritable spécialité gastronomique de Lyon. Il fait partie des douceurs que l’on consomme en encas en se baladant dans les rues pavées de la vieille ville mais aussi que l’on offre avec plaisir lors d’une invitation.
Recette du fameux bonbon rose Lyonnais
Acheter la vraie praline rose avec sa qualité artisanale revient parfois assez chère. La façon la plus simple est probablement de la faire vous-même à la maison.
Pour cela, nous avons tenté de perfectionner la recette quatre fois et l’effet est tout à fait satisfaisant pour des conditions 100% faites maison !
À vos fourneaux !
Ingrédients nécessaires
- Temps de préparation : 15 minutes
- Temps de cuisson : 45 minutes
- Niveau de la recette : Facile
Pour environ 700 g de bonbons roses :
- 250 g de cacahuètes (émondées de préférence)
- 450 g de sucre (divisé en 3 doses de 150 g chacune)
- 120 ml d’eau (divisé en 3 doses de 40 ml chacune)
- Colorant alimentaire rouge
Élaboration des pralines
Place à la fabrication de ces joyaux culinaires. Si vous ne disposez pas de cacahuètes ou si vos préférences vont ailleurs, sachez qu’il est possible de réaliser vos bonbons sucrés avec des noix, des noisettes, des amandes, etc.
D’une simplicité enfantine, vous allez voir qu’en seulement quelques minutes et quelques tours de main, vous pourrez déguster vos pralines faites maisons encore tièdes.
Miam, on en salive déjà !
Étape 1 – Faire torréfier les cacahuètes
Préchauffer le four à 190 degrés Celsius. Placer les cacahuètes sur une plaque allant au four et les cuire au four pendant 10 minutes. Sortez-les du four et frottez-les entre vos doigts dans un torchon pour retirer la peau.
Note : Si vous n'utilisez pas de cacahuètes ou de noisettes, vous pouvez sauter cette étape.
Étape 2 – Préparer le nappage de sucre rose
Préparez une plaque à pâtisserie avec du papier sulfurisé. Dans une petite casserole ou une grande poêle, mélangez 150 g de sucre, 40 ml d’eau et le colorant alimentaire avec une quantité qui fera rougir le mélange.
Chauffer à 125 degrés Celsius ou, si vous n’avez pas de thermomètre à confiserie, jusqu’à ce que de grosses “bulles” apparaissent.
Étape 3 – Mélanger et enrober
Ajouter les cacahuètes et retirer la casserole du feu.
À l’aide d’une cuillère en bois, remuez vigoureusement pendant quelques minutes jusqu’à ce que le sirop soit parfaitement homogène et recouvre les oléagineux.
Mettez-les sur la plaque de cuisson préalablement tapissée de papier cuisson et versez le reste du sucre de la casserole.
Nettoyez le récipient, il sera encore nécessaire pour les étapes suivantes.
Étape 4 – Deuxième tournée d’enrobage
Dans la casserole, dissoudre les 150 g de sucre suivants, 40 ml d’eau, le sucre rose restant et le colorant. Réchauffer le sirop à 125 degrés Celsius.
Remettez les cacahuètes dans la casserole et versez le sirop dessus en remuant. À feu vif, remuez vigoureusement et secouez la casserole pour bien tout décrocher.
Le sirop doit être à nouveau complètement lié. Si le sucre liquide commence à brûler, baissez le feu en remuant vigoureusement.
Mettez le tout sur la plaque de cuisson et lavez immédiatement votre casserole pour éviter que le sucre durcisse à l’intérieur.
Étape 5 – Troisième nappage
Renouveler la cuisson du sirop avec le reste du sucre rose. Versez à nouveau sur les cacahuètes et faites-les chauffer à feu vif jusqu’à ce qu’elles soient enrobées et saccharifiées, en remuant intensément.
Étape 6 – Place à la coque croustillante
Placer à nouveau vos bonbons sur une plaque allant au four et répartissez-les suffisamment espacés pour pouvoir les détacher facilement à l’issue de la cuisson. Faites-les sécher à 70 degrés Celsius pendant 45 minutes.
À la sortie du four, vos petites douceurs sont prêtes à être dégustées. Pour bien les conserver, vous pouvez les placer dans une boite hermétique ou en fait des petits sachets à offrir pour les fêtes.
Pour les amateurs de gourmandises encore plus appétissantes, n’hésitez pas à vous lancer dans l’élaboration d’une pâte à brioche filante pour y insérer vos pralines roses maison.
À moins que la tarte aux pralines roses soit le dessert qui vous fasse le plus de l’œil ?!
Bon appétit !