Avez-vous une idée instinctive de l’une des spécialités de Strasbourg ? La choucroute cavale toujours en tête des suffrages; mais l’Alsace nous enchante d’une multitude de recettes particulièrement prisées lors des fêtes de Noël… mais pas seulement ! Cette région regorge d’un patrimoine culinaire remarquable et la liste des spécialités locales est l’une des plus longues de France. Il faut dire que les influences Germaniques y sont pour beaucoup et on n’en boude pas de plaisir !
Déjà que la région Lyonnaise, mais aussi Niçoise et Marseillaise nous avaient surpris par leurs innombrables gourmandises sucrées comme salées; Strasbourg et ses alentours marque des points en nous proposant un déroulé de spécialités Alémaniques plus savoureuses les unes que les autres.
Tenez-vous prêt à vous sentir rassasié dès l’entrée, et pensez à garder un petit creux pour arriver jusqu’au dessert. Vous allez découvrir plus d’une trentaine de recettes exceptionnelles transmises de génération en génération. Elles ont de quoi vous étonner mais surtout vous charmer pour les saveurs d’un terroir très apprécié.
Allez, c’est parti, suivez-nous pour un tour d’horizon des spécialités d’Alsace.
Les généreuses mises en bouches
Ici c’est la tradition, on aime passer du temps en famille, avec les amis et on aime trinquer avec une bonne bière d’Alsace accompagnée de petits mets typiques à picorer et à partager.
Entre tarte flambée à l’odeur caractéristique et texture inégalable du fameux bretzel individuel… L’apéritif et les entrées forment une jolie haie d’honneur aux produits locaux et signature de la région.
Le célèbre bretzel
Considéré comme une pâtisserie salée, le bretzel est un véritable emblème local !
Sa pâte briochée est façonnée en forme de nœud avant d’être pochée dans un mélange bouillant de saumure qui lui confère son aspect et son goût typique.
À la sortie du bain, le bretzel est badigeonné de jaune d’oeuf puis de gros grainss de sel, de sésame, de cumin; ou de pavot avant d’être passé quelques minutes au four. Une merveille au goût inégalable !
Ici, on en raffole tellement que ces gourmandises façon brioche salée sont même détournées en pain d’accompagnement de table que l’on nomme : Les Mauricettes.
Ces spécialités de la ville de Strasbourg, et même de sa région; souffle un vent frais sur les recettes typiques et très ancrées de l’Allemagne voisine.
Pour parfaire le tout, il n’est pas rare de trouver des boulangers qui aiment garnir le bretzel avec des lardons, des oignons et du fameux munster. On retrouve un peu ici l’idée de l’incorrigible préfou de Vendée que tout le monde s’arrache pour l’apéro !
La flammekueche à partager
Littéralement traduite par le terme – tarte flambée, la flammekueche est plus qu’un emblème, c’est presque une religion ! Les mordus de pâte fine, juste braisée et d’un mélange de frromage blanc épais en ont fait leur gourmandise préférée.
Apparue il y a plusieurs siècles dans la région du Kochersberg; cette tarte découpée en rectangle se mangeait à même la planche en bois qui faisait noircir ses bords.
Il s’agit d’une fine pâte à pain rectangulaire recouverte de crème fraîche, d’oignons émincés et de lardons fumés. Elle est généralement cuite au feu de bois, ce qui lui confère un goût unique. Désormais très appréciée dans l’ensemble de l’hexagone, cette tarte abaisse fait la joie de tous les gourmands, amateurs d’une sorte de pizza juste flambée au four à pain et garnie d’un généreux mélange de crème fouettée au cumin; de lardons grillés; et oignons déglacée au vin blanc local : le célèbre riesling !
Face au succès de cette recette originelle, de nos jours, il existe une multitude de variantes incluant des champignons, du munster et même des surplus de choucroute… La Tarte Flambée traditionnelle se décline en plusieurs versions : la Gratinée (avec du fromage râpé), la Forestière (avec des champignons), la Munster (avec du fromage de Munster)… Il y en a pour tous les goûts ! Une des spécialités de Strasbourg à ne pas manquer tant c’est un régal léger et harmonieux !
La divine tarte à l’oignon
Dans cette nouvelle recette faisant partie des spécialités de Strasbourg, c’est un légume du terroir qui est mis à l’honneur : l’oignon ! Ce légume qui poussait jadis très facilement sur le territoire propose des saveurs d’antan grâce à sa cuisson simple mais terriblement addictive.
La tarte à l’oignon est composée d’une pâte brisée salée où sont ensuite disposées une infinie quantité de rondelles d’oignons revenues dans du beurre.
Considérée comme un plat complet, la tarte à l’oignon se sert en entrée chaude ou en plat dînatoire.
Si l’on franchit rapidement la frontière, on retrouve également la tarte à l’oignon sous le nom de zwiebelkuchen qui est un gâteau à base du même légume et dont l’apparence est parfaitement similaire. Pour plus de consistance; nos voisins ont pris un malin plaisir à y ajouter du bacon coupé en dés, de la crème et des graines de carvi. Mhmm, on en salive déjà !
L’indispensable bibeleskaes
Véritable spécialité culinaire de Strasbourg, le Bibeleskäs se traduit de l’Allemand par fromage des poules. En effet, à l’origine, sous ce nom se cache une préparation qui était destinée à nourrir les poussins.
Aujourd’hui, on le résume tout simplement par l’onctueux mélange de crème fraîche épaisse et de fromage blanc qui forme ce délice fromager de la gastronomie Alsacienne et Mosellane.
Pour relever le tout; ils ajoutent de l’ail, de l’échalote et de la ciboulette et quelques tours de sel et de poivre.
Il s’agit d’un apprêt indispensable qui sert de base à l’excellente flammekueche. Selon les variantes, ce lait caillé égoutté est également servi dans certains restaurants du territoire. Dans les winstubs des quartiers historiques; le bibeleskaes peut être servi en plat puis agrémenté d’un morceau de fromage de munster ou des fines tranches de lard disposées sur l’assiette.
Faites place aux plats Alsaciens
L’excellence du terroir et du savoir-faire gastronomique de la région se traduit par des plats principaux copieux mais toujours très savoureux. Les spécialités culinaires de Strasbourg sont très populaires dans la région mais également au quatre coin de la France.
Mettez les pieds sous la table, nous vous faisons voyager vers les mets incontournables de la gastronomie Alsacienne !
Les délicieuses fleischkiechles
Comment passer à côté de ces délicieuses galettes de viande ? Les fleischkiechles sont fabriquées à partir de bœuf, de porc et de lard finement haché que les grands-mères avaient pour habitude de préparer afin de recycler les restes de viande.
Désormais, chaque foyer possède son petit secret chaudement gardé; mais cela n’empêche pas la transmission de génération de cette recette aux saveurs inoubliables.
Certaines familles aiment les fleischkiechles formées avec de la mie de pain quand d’autres privilégient la croûte. Mais selon nos recherches; la vraie recette des galettes réclame surtout un petit morceau de pain rassis trempé dans du lait.
À cela viennent s’ajouter du persil haché, de la noix de muscade et un savoir-faire qui permet de rouler les galettes dans une légère couche de farine. Il n’y a plus qu’à faire griller généreusement ce mets dont les arômes devraient vous suggérer d’en redemander.
L’exquis fleischnaka
Encore une spécialité de Strasbourg bien ancrée ici : les fleischnakas. Ce sont littéralement des escargots roulés à la viande qui sont traditionnellement servis avec une sauce aux champignons ou disposés dans un bouillon s’imprégnant des arômes.
Cette douceur culinaire à la présentation très aboutie est en réalité une recette extrêmement facile et surtout très rapide.
Il s’agit de confectionner une pâte à nouilles (oui oui comme les pâtes mais c’était moins élégant d’écrire les deux mots suivis); de l’étaler; et de la garnir d’un mélange de viande et de porc.
Il faut savoir qu’à l’origine; cette recette était aussi une idée des grand-mère qui leur permettait de recycler les restant d’un pot-au-feu.
Une fois la viande finement dépiautée sur la pâte, il suffit de rouler l’ensemble pour former un escargot. Une fois coupé en tranches, le fleischnaka est grillé à la poêle avant d’être servi. Une de nos spécialités de Strasbourg préférées à la rédaction, Miam !
L’incontournable choucroute
Plus qu’une préparation gastronomique d’Alsace, la choucroute fait des adeptes à travers le monde entier. Depuis le XVe siècle en France, la cuisson du chou fermenté de façon naturelle (eau, sel) fait partie de notre alimentation avec des recettes comme par exemple la potée ou la chaudrée.
Mais c’est sans compter sur les 500 hectares de culture agricole que possède l’Alsace pour la production d’environ 60 000 tonnes de choux à choucroute.
Grâce à cela; la région en a fait une véritable signature et couvre près de 70 % de la production française.
Il faut dire que la Choucroute est une autre spécialité alsacienne très appréciée partout en Europe. Il s’agit d’un mélange de chou fermenté, de viandes (porc, saucisses, lard) et de pommes de terre. Elle est souvent servie avec des condiments tels que la moutarde et le raifort.
La fabrication de l’authentique choucroute Alsacienne régalent les touristes en quête de saveurs du terroir. Les feuilles de choux coupées en fines lanières et macérées plusieurs heures sont rejointes par de généreux morceaux de charcuterie dans un grand plat en terre cuite. La saucisse de Strasbourg (knack) côtoie la saucisse de Montbéliard de Francfort et/ou de Morteau, qui se trouvent sublimés par des morceaux de lard, du jarret de cochon et des tranches de jambon sec.
De nos jours, très attachés à cette tradition alimentaire et agricole; de nombreux villages organisent en Automne leur fête de la choucroute qui met à l’honneur un authentique patrimoine culinaire. Ces festivités regroupent plusieurs corps de métiers (bouchers, agriculteurs, cuisiniers, etc.)
Les très prisés knepfles
Knepfle qui signifie « petit bouton » dans de nombreux dialectes Germaniques sont des mini quenelles de semoule. Ici, on les adore; et surtout les plus petits. Il faut dire que les knepfle sont les cousins Alsaciens des très populaires gnocchis dont les enfants raffolent.
Cet accompagnement est réalisé à partir de farine, d’œufs, de sel et de lait; tout comme les incroyables spätzles que vous allez découvrir à suivre mais qui eux; font la part belle à l’eau car le lait coûtait jadis très cher.
Souvent détournés en plat très consistant, les Knöpfles reçoivent généralement une sauce gourmande à la viande mijotée ou se font griller dans une généreuse quantité de beurre. Dans certains ouvrages, le knepfle prend également la forme de croûtons frits arrosés de crème fraîche. Un goût parfaitement dosé qui sait très bien nous charmer et fait des spécialités de Strasbourg un coin de l’hexagone à ne surtout pas manquer.
Le traditionnel baeckeoffe
S’il y a bien un autre plat traditionnel et emblématique de l’Alsace, c’est le baeckeoffe ! Après la choucroute et la tarte flambée, cette recette servie dans une terrine en terre cuite possède un intéressant passé historique.
Au-delà de sa signification issue de l’Allemand bäckerofen traduisant « four à pain »; le baeckeoffe tire son origine de la confession protestante Alsacienne et luthérienne qui respecte la tradition du shabbat de l’Ancien Testament de la Bible.
En raison de l’interdiction Juive d’utiliser le feu du vendredi soir au samedi soir; ce plat est devenu un symbole du repas dominical. Les maîtresses de maison Alsaciennes faisaient mijoter un assortiment de viandes d’agneau, de bœuf et de porc dès le vendredi soir. Une fois arrosé de vin blanc d’Alsace, d’épices et de légumes, elles l’abandonnaient au cours des prochaines 24 heures.
Avant de se rendre au temple Protestant le samedi soir; elles déposaient la marmite chez le boulanger du coin qui terminait de faire cuire l’ensemble dans son four à pain; d’où son nom tout trouvé. Sur le chemin du retour après la messe, la famille prenaient soin d’emporter leur repas accompagné d’une baguette fraîche et se régalaient à le partager religieusement. Des saveurs d’antan que certains villageois s’évertuent à conserver précieusement parmi les spécialités culinaires de Strasbourg.
Les généreux Roïgebrageldis
Vous ne connaissez peut-être pas les fameux roïgabrageldis, mais pas de panique, on vous arrange tout ça ! Surtout que la population de la Vallée de Munster en est tout particulièrement friande; puisqu’elle se déguste dans les fermes auberges du massif Vosgien.
Mais que se cache-t’il derrière ce nom aux sonorités aiguës ? Eh bien, tout simplement des pommes de terre ! Mais pas n’importe lesquelles…
Il s’agit d’un mets issu de la cuisine Marcaire d’où leur surnom de pommes de terre Marcaires. Ces dernières sont coupées crues en lamelles puis elles sont mises à mitonner de longues heures pour obtenir leur caractère fondant grâce à une belle quantité de beurre. C’est lui et les saveurs dégagées par la marmite en fonte qui réchauffaient le cœur des paysans qui effectuaient la transhumance. L’ensemble était ensuite agrémenté d’oignons émincés et de lard avant d’être servi avec kassler; la succulente viande de porc fumée locale.
L’indétrônable coq au riesling
Le coq au riesling est une spécialité de Strasbourg traditionnelle issue du célèbre coq au vin. Revisitée dans des arômes locaux, cette recette n’en est pas moins savoureuse et originale. Avant d’être cuisiné le coq rigoureusement sélectionné, est coupé en morceaux puis se trouve mariner pendant 24 heures dans du riesling avec un bouquet garni.
Sa réalisation demande ensuite l’ajout de généreux morceaux de beurre, des échalotes, des champignons, de la crème fraîche; ainsi que de la farine, du sel et quelques tours de moulin de poivre.
Mais là où le secret demeure, c’est dans un fait particulièrement intéressant : les échalotes revenues au beurre sont flambées au Cognac. Cette spécialité Charentaise s’est exportée pour conférer un goût liquoreux et de sucs de cuisson inégalables.
La marinade au riesling vient ensuite parfaire le tout avant que le fond de cuisson soit lié avec une belle quantité de crème. La sauce est épaissie par quelques cuillères à soupe de farine, ce qui forme une sorte de béchamel hyper gourmande.
Bien entendu, nous ne manquons pas de mentionner que le coq au riesling ne serait pas un véritable plat Alsacien s’il n’était pas servi avec les fameuses nouilles locales : les Spätzle !
La fameuse palette à la diable
La palette est un morceau de porc situé contre l’omoplate. Ce flanc de viande tendre à souhait à inspiré les bouchers charcutiers d’Alsace il y a plusieurs décennies.
Peu grasse et très moelleuse, la palette est alors badigeonnée de moutarde à l’ancienne avant d’être enveloppée dans un filet de crépine qui la maintient confinée.
Le terme “ à la diable ” provient donc du fait que sa cuisson au four dans une croûte de moutarde est vivement chauffée à l’étouffé et dégage une forme fumée lors de l’ouverture de la cocotte en fonte (généralement rouge).
Lorsqu’elle est mis au feu, la palette à la diable est accompagnée d’oignons justes caramélisés; de vin blanc (ou pour les amateurs; de bière), de thym, de laurier et de gros grains de poivre. Il est toujours recommandé de ne jamais saler la recette car la plupart des versions de palettes sont faites à partir d’un morceau de viande de porc demi-sel ou fumé.
Quand la moutarde commence à se lier au jus (vin et sucs de cuisson); la palette vivement arrosée au cours de la préparation n’a plus qu’à être dégustée avec des spatzles; ou des knepfle qui sauront s’en imbiber. Un plat faisant partie du paysage culinaire et des spécialités de Strasbourg à goûter absolument !
Les surprenantes Lewerknepfles
Autrement dites quenelles de foie, les lewerknepfle comptent de nombreux adeptes amateurs d’abats savoureusement cuisinés. Il faut dire que ces minis boulettes d’antan confèrent un vent de nostalgie tant ce plat est souvent lié à des souvenirs d’enfance.
Ce sont les ménagères qui eurent l’idée de concevoir cette recette pour inciter les enfants à goûter aux abats. Bien vu, puisqu’elles sont devenues des mets d’exception de la cuisine d’Alsace.
Elles ont réussi le savoureux pari d’accommoder les abats avec génie pour offrir une recette très traditionnelle qui a le mérite de mettre le goût du foie à la portée de tous. Relevée avec de l’ail écrasé, un émincé d’oignon et de la muscade, le foie de porc prend un arôme fruité. Ici, petits et grands apprécient ces amusantes petites quenelles pochées puis mises à croustiller à la poêle avec du beurre fondu.
Vite préparées, les lewerknepfle sont des bouchées gourmandes qui se dégustent généralement avec des pommes de terre sautées; ou de la choucroute et un peu de salade verte. Essayez, vous y reviendrez !
Les succulentes spätzles
Ces nouilles fuselées sont la variante plus fine et allongée des knepfles mentionnées juste au-dessus. Cet ancien plat du pauvre est désormais un accompagnement idolâtré et même parfaitement répandu dans notre pays et même dans certains territoires Européens (Allemagne, Autriche, Italie).
Ces pâtes faites de farine, d’œufs, de sel et d’eau ont une couleur jaune emblématique qui peut tirer sur le orange en fonction du nombre de jaunes d’oeufs ajoutés à la préparation.
Roulées à la main pour en faire de longues brindilles, elles sont brièvement cuites à l’eau bouillante avant d’être servies dans une assiette creuse; cela forme une sorte de nid de moineau. Et c’est cette image qui à offert le terme de spätzle à ce plat traditionnel. Il s’agit d’un mot souabe diminutif de spatzen signifiant « moineaux ».
Ces pâtes Alsaciennes sont servies quotidiennement nature dans une mini terrine; mais le plus souvent, on les retrouve aux côtés du coq au riesling, d’un civet de sanglier ou d’une rosbif aux oignons confits et aux chanterelles.
La ribambelle des desserts et sucreries
S’il y a bien une région Française qui sait comment gâter les becs sucrés, c’est incontestablement l’Alsace !
Nous avons tenté de répertorier les plus célèbres biscuits secs en passant par les confiseries jusqu’au généreux gâteaux du territoire. En dessert, en encas et même au goûter, il n ‘y a aucune excuse pour ne pas déguster ces excellentes spécialités de la ville de Strasbourg et ses alentours !
On vous prévient, vos papilles risquent de ne pas en revenir !
Le séduisant Munster
Bien que ce soit un fromage, le munster à toute sa place en fin de repas. Cette spécialité de Strasbourg et plus particulièrement du Haut-Rhin avec sa commune éponyme; est une pâte au lait de vache emblématique de la région. Il s’avère que sa conception remonterait au temps de Charlemagne lorsque des moines ont fondé un monastère dédié à Saint Grégoire dans la vallée de la Fecht (entre Gérardmer et Colmar).
Au IXe siècle, la légende voudrait qu’un moine Irlandais serait venu apporter son savoir-faire dans la fabrication de fromages tant ils croulaient sous le lait de vache. Et c’est ainsi que serait né le munster, un fromage de caractère.
Rapidement, son existence fût diffusée dans tout le massif Vosgien via les abbayes locales; puis son entrée dans les recettes et plats traditionnels ont fini par lui offrir le succès qu’on lui connaît aujourd’hui. Depuis 1969, le fromage Munster possède un label d’ Appellation d’Origine Contrôlée (AOC); renforcé par une Appellation d’Origine Protégée (AOP) en 1996.
Le savoureux strudel
Un vent Alémanique souffle sur cette spécialité Strasbourgeoise tant on perçoit à vue d’œil les premières notes d’épices offertes par cette pâtisserie enroulée. On peut remercier Marie-Antoinette d’Autriche pour son inspiration du baklava Turc dans nos contrées Françaises.
En effet, ce petit gâteau parfumé à la cannelle est également composé de plusieurs couches de pâte filo beurrées; puis roulées autour d’une garniture de pommes confites.
Ces dernières sont revenues dans du beurre avant d’être accompagnées par des fruits secs (raisins secs, figues…) et des brisures d’arachides (amandes, noix, etc.).
Une fois roulée, la pâte fimo prend des allures de cylindre et se trouve cuite à four chaaud pour être dorée. Dans certains villages Alsaciens, il arrive de découvrir l’apfelstrudel (strudel aux pommes) avec une base de fromage blanc; ou une garniture possédant des cerises à la place des pommes quand en vient la saison. Dans ce cas, il porte le nom de kirschenstrudel et se trouve tout de même inclut parmi les délicieuses spécialité culinaires de Strasbourg !
Les bredele de Noël
Il s’agit de petits biscuits secs et tout simplement divins ! Les braedele également appelés Bredle (en spécialité Strasbourgeoise) sont des diminutif pour nommer les Winachtsbredele traduit de l’Allemand : « petits gâteaux de Noël ».
Les recettes transmises de génération en génération sont des moments de partage que chaque foyer prend plaisir à confectionner à partir du mois de Novembre de chaque année.
L’ingrédient principal demeure être le beurre (Butterbredele), mais les parfums diffusés dans la pâte diverge depuis le XVIe siècle. En effet, lorsque le Magistrat de Strasbourg interdit le marché de la Saint-Nicolas, les femmes ne pouvaient plus acheter d’agrumes (oranges, mandarines et citrons); ni d’épices nécessaires pour la préparation des bredele. Par conséquent, il a fallu trouver des alternatives qui sont encore empreintes de tergiversations. Quand certain(e)s ménagères prônent une pâte sablée à l’anis vert (Anisbredele); d’autres y voit plutôt l’ajout d’amandes, de noisettes ou de noix (Schwowebredele).
Quel que soit le choix, les emportes-pièces à l’effigie de Noël et les tours de main vont bon train pour élaborer le stocks de gâteaux qui serviront à toutes les occasions qui se déroulent durant la période des fêtes. Disposés dans des boîtes en métal, les Bredele de Noël / spécialités de Strasbourg montrent le bout de leur nez du petit-déjeuner jusqu’au dessert du soir. Ici, personne ne manque cet instant et chaque invité s’en voit proposé pour agrémenter son petit encas / café ou son goûter.
L’élégant Kougelhopf
Cette succulente brioche à pâte levée est bien connue de la plupart d’entre nous. Alsaciens ou non, le kouglof a même marqué le monde de la pâtisserie grâce à sa garniture de raisins secs et parfois d’amandes cuites dans un moule spécial en terre cuite émaillé qui porte même son nom.
Il faut dire que sa forme haute, cannelée et creusée en son milieu ne passe pas inaperçue. Il marque les spécialités culinaires de Strasbourg d’une autre manière.
Son origine est floue bien qu’en Alsace on aime dire que ce gâteau festif fut confectionné pour la première fois par les Rois Mages. Ces derniers l’auraient élaboré en forme de turban avec des fruits secs (pour symboliser les joyaux); et l’auraient offerts à un pâtissier local du nom de Kugel pour son hospitalité. Celui-ci aurait tenté de reproduire cette pâte levée; jusqu’à ce que des siècles plus tard Marie-Antoinette le mette à la mode à la cour de France.
Devenu une pâtisserie caractéristique des naissances, des mariages et la fête de Noël, le kougelhopf traditionnel se compose de farine; d’œuf; et de beurre; auxquels se joignent des raisins secs imbibés de rhum ou de kirsch et des amandes.
Le Kouglof peut être dégusté au petit-déjeuner, à l’heure du thé ou encore en dessert, accompagné d’un verre de vin d’Alsace. Il existe également une version salée avec des lardons et des noix, idéale pour un apéritif convivial. On vous défi d’y résister !
L’incontournable pain d’épices
Le lebkuchen Allemand, fait partie des tables Alsaciennes depuis le XVe siècle, lorsque les moines Alsaciens et Germaniques échangeaient des délices au temps de Noël. Mais l’existence de la recette remonte à une période encore plus éloignée.
À l’origine il s’agissait d’un pain de miel particulièrement prisé par les anciens Égyptiens et les Grecs.
C’est lors des Croisades aux XIIe et XIIIe siècles que les Européens vont commencer à connaître les joies de ce gâteau moelleux et terriblement addictif.
À la fin du XIIIe siècle, c’est en Pologne que la production de pain d’épices va voir le jour; et cela demeure encore aujourd’hui un des gâteaux nationaux traditionnels. Ce sont les immigrés Allemands qui vont offrir cette denrée aux moines hospitaliers avant qu’eux même en face un mets de table pour leurs rencontres monastiques.
De nos jours, le pain d’épices reste l’un des repères de la pâtisserie Alsacienne aujourd’hui. En plus du miel qui constitue l’ingrédient principal du gâteau, les Alsaciens apprécient y joindre quatre épices indétrônables :
- La cannelle ;
- Les clous de girofle broyés ;
- Le gingembre râpé ;
- Et l’anis.
Le pain d’épice prend donc désormais un pluriel très significatif et se trouve être le roi des fêtes de fin d’année. D’ailleurs, il n’est pas rare de le voir apparaître parmi les Bredele de Noël également sous forme de personnages ou de sapin. De plus, c’est un indispensable du célèbre marché de Noël et des spécialités de Strasbourg !
Le mendiant d’Alsace
Le mendiant d’Alsace prend aussi souvent l’appellation de bettelmann puisqu’il s’agit de sa traduction officielle. En réalité, loin d’être le mendiant chocolaté que nous imaginons en confiserie; le mendiant d’Alsace est un clafoutis rustique absolument merveilleux !
Considéré jadis comme le gâteau du pauvre, le bettelmann est un très vieux dessert d’origine Alsacienne fait de restes de pain rassis à la façon d’un pudding Français prenant des airs de clafoutis revisité.
Cuit dans un plat rond culotté par de multiples cuissons, cette pâtisserie d’antan rime avec nostalgie. Sa texture épaisse et rassasiante en font une gourmandise sucrée très populaire dans la région; et une des spécialités pâtissières de Strasbourg incontournables. Généralement, il était servi les jours sans viande pour combler le manque de protéines avec les nombreux œufs qui en font son goût très fermier. Mais ce qu’il faut surtout garder en tête; c’est que ce dessert se confectionne au fil des saisons et les fruits qu’il arbore lui confèrent ainsi un goût juteux inégalable.
Les cerises au kirsch sont les plus appréciées; mais les abricots mûrs à points; les mirabelles; les prunes et les mûres les talonnent de peu. Ne passez pas à côté sans y goûter, vous allez le regretter !
La gourmande Linzer Torte
Littéralement traduite par la tourte de Linz, cette pâtisserie familiale d’origine Autrichienne se caractérise par son tressage supérieur.
La recette de la Linzer Torte est considérée comme l‘une des recettes de tartes les plus anciennes dont l’ambassadeur serait Johann Konrad Vogel, un pâtissier Autrichien.
Sa conception a inspiré une multitude de desserts Alsaciens dont la tarte à la rhubarbe (Rhabarwerkueche); aux quetsches séchées (Kirwekueche); aux cerises; avec des myrtilles; ou encore aux mirabelles.
Mais la pâte de la linzer torte est sans égale. Faites à partir de jaunes d’oeufs, de sucre et de beurre, son goût caractéristique vient des arômes qui viennent la parfum de surcroît. Un mélange d’amandes et de noisettes en poudre sont sublimés par l’ajout de cannelle et de clous de girofle moulus. Puis, en Alsace, elle est remplie de confiture de framboise avant d’être chapeautée d’une tressage de bande de pâte biscuités tressées. Encore une des spécialités de Strasbourg qui est un délice dont vous n’êtes pas prêt(e)s de vous lasser.
Le petit Männele
La tradition Germanique de la Saint-Nicolas à toujours fait résonner l’existence du petit bonhomme Mannala pour les familles Alsaciennes et Lorraines.
La brioche en forme de bonhomme également nommée « petit Saint-Nicolas »; fait partie des biscuits liés aux fêtes de fin d’année depuis le XVe siècle.
Présent dans l’ensemble du Nord-Est de la France comme une spécialité de Strasbourg, le Mannele prend aussi le nom de Jean-Bonhomme en Franche-Comté; et de Coualé dans le département des Vosges.
Les enfants l’adorent et ça, les boulangers l’ont bien compris. La pâtisserie briochée se trouve très souvent enrichie de raisins secs; mais son succès demeure surtout dans la présence de généreuses pépites de chocolat. Pour nous rendre encore plus additcs; certains pâtissiers aiment également lui tremper la tête ou les jmabes dans un nappage de chocolat noir.
Le petit bonhomme Mannele est le roi d’un goûter familial qui réchauffe les cœurs avec un bon chocolat chaud lors des journées plus courtes de l’hiver. De plus, ce symbole de Saint-Nicolas; patron des écoliers, permet aux enfants de tenir l’excitation ambiante jusqu’au fameux soir de Noël.
Le délicat stollen
Le christstollen est un gâteau que l’on surnomme couramment le roulé de Noël. Sous son épaisse croûte blanche symbolisant la neige; le stollen est un excellent gâteau aux fruits confits qui rythme généralement les fêtes de fin d’année.
En effet, bien que son nom ne fasse aucun doute, le stollen se fabrique et se consomme tout au long de l’année. Il n’y a que les puristes qui arrivent à ne pas céder à sa tentation annuelle pour savourer son goût unique qu’à l’approche de Noël.
Son histoire est extrêmement ancienne, puisque sa première mention remonterait aux fêtes païennes. À ce moment-là; la fabrication de cette pâte à pain épaisse était impactée par la fortune de la famille qui le préparait. La haute société se permettait d’y ajouter des confits au rhum (sultanines, orangeat, citronat); des fruits secs ainsi que diverses épices; dont des gousses de vanille. Tandis que les autres se contentaient faire le christstollen avec des citrons et d’oranges confites; de la muscade; et parfois un peu de cannelle.
De nos jours, la brioche Alsacienne est devenue l’une des spécialités emblématiques de Strasbourg. Elle se présente avec des fruits secs et souvent fourrée au massepain qu’on appelle Marzipanstollen. La levure sèche active la pâte et lui offre une texture incroyablement fondante au bon goût d’amande. Pour faire tenir le sucre glace supérieur, un liant de beurre vient parfaire ce goût unique qu’il faut absolument déguster tiède pour un moment de douceur.
Le lammele de Pâques
L’Alsace, c’est véritablement le paradis des enfants. En confectionnant l’ osterlammele des fêtes de Pâques, les familles rendent hommage au classique petit agneau Pascal au format biscuit.
En effet, cette tradition Alsacienne trouve son origine dans le fameux petit agneau de Pâques que les hommes offraient à leur fiancée en symbole d’amour.
Prononcée « lamala » dans le Haut-Rhin; cette pâtisserie réalisée à partir d’une pâte à biscuit moelleuse façon génoise est désormais offerte le matin de Pâques à tous les enfants. Ce moment de partage au retour de la messe est perpétué depuis le XVIe siècle.
Il s’agit d’une idée provenant des ménagères qui avaient un besoin de cuisine face au surplus d’œufs accumulés tout au long du Carême où leur consommation est exclue. Pour renforcer le côté coutumes des spécialités de Strasbourg; le lammele est généralement décoré d’un étendard en papier de soie aux couleurs du Vatican (jaune et blanc) ou de l’Alsace (rouge et blanc).
Au goût, c’est un nuage léger et très légèrement sucré. Pour attendrir son côté voluptueux, ici, on adore le tremper dans une chocolat chaud; du café; ou un thé noir pour encore plus de plaisir et de réconfort comme on l’aime dans notre enfance.
Le renommé streusel
Ce doux mélange de beurre, de chapelure et de sucre ne vous laissera pas insensible. Du verbe Allemand streuen qui signifie « répandre » / « parsemer »; le streusel spécifie à la fois un agrément sucré très local et un geste technique de pâtissier.
En effet, il s’agit d’une garniture façon crumble que les Alsaciens aiment saupoudrer sur la plupart de leurs réalisations gourmandes pour faire gratiner et croustiller les mets les plus moelleux.
Croustillant à souhait; ce panachage extrêmement gourmand prend place sur des verrines de fruits sucrées; à la surface d’une compotée de fruits pommes / coing; ou même sur des tartes à la rhubarbe ou aux quetsches que les ménagères adoraient fabriquaient lorsque les fruits du jardins devenaient trop avancés.
Le côté croquant du pain rassis réduit en chapelure permettait de le recycler habillement et de ne perdre aucun ingrédient. D’autant plus que le streusel permet d’offrir un côté encore plus gourmand à des desserts qui ont besoin parfois d’une texture contrastante ! Alors pourquoi se passer de l’une de ses extraordinaires spécialités gastronomiques de Strasbourg ?
La torche aux marrons
Également surnommé le Mont-Blanc, la torche aux Marrons est effectivement un dessert répandu dans tout l’hexagone. Mais sa recette originelle se trouve bien dans la région Alémanique, où l’on peut se délecter dans les meilleurs winstubs locaux.
Sur une base de meringue (et parfois d’une pâte sablée); la torche se distingue par son apprêt à la crème de marrons maison surplombant une crème fouettée et légère.
Pour obtenir ce dôme en filaments marrons caractéristique de ce dessert on ne peut plus salivant; les pâtissiers s’équipent d’une poche à douille et effectuent un travail minutieux; c’est pourquoi one le découvre parfois sous le nom de vermicelles en Suisse ou en Italie.
C’est d’ailleurs dans ce dernier pays que le Mont-Blanc aurait été créé à la fin du XVe siècle. Puis il aurait été ramené en France vers 1620 où les Alsaciens l’auraient adapté en remplaçant la génoise par une meringue croquante lui offrant le nom de torche aux marrons. Mais peu importe son nom, finalement c’est le goût de cette spécialités de Strasbourg qui compte. Et pour cela on vous laisse y succomber dès votre prochaine visite en Alsace-Lorraine !
Comment trouver un bon restaurant à Strasbourg ?
Vous avez repéré dans cet article quelques spécialités alsaciennes qui vous on mis l’eau à la bouche ? Vous avez maintenant envie de tout goûter, mais il faut trouver de bons restaurants proposant des mets de qualité pour apprécier pleinement la gastronomie locale. Pour cela, Le Petit Futé peut vous aider à trouver la perle rare ! Nous vous recommandons de vous rendre sur ce site, qui regroupe la liste des restaurants de Strasbourg.
Pour vous aider dans le choix de l’établissement, Le Petit Futé propose des filtres de recherche par :
- Budget ;
- Type de cuisine (française, asiatique, italienne, grillades, buffets, etc.) ;
- Note attribuée par les visiteurs, ou par le site lui-même ;
- Localisation (dans la ville même ou dans un périmètre élargi).
Une fois que vous avez remarqué un établissement en particulier, vous pouvez alors cliquer sur le nom du restaurant pour entrer dans sa fiche.
Vous y trouverez ses coordonnées, les avis des clients, des informations pratiques comme le mode de paiement admis, les horaires, des informations sur la carte. Pour certains établissements, vous pourrez même réserver une table directement sur le site du Petit Futé qui vous redirigera vers l’application dédiée.
Autres régions et villes dont les spécialités vont vous faire saliver
Si ces recettes traditionnelles ne vous ont pas laissés indifférentes, nous vous invitons à continuer votre promenade culinaire à travers l’incroyable patrimoine gastronomique qui vous attend aux quatre coins de la France !
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