Aujourd’hui, partons à la découverte des succulentes recettes typiquement Picardes ! Les spécialités culinaires de Picardie sont si nombreuses que l’on est obligé de classer les recettes des entrées aux desserts sans oublier la longuuuuue liste des fromages locaux. Évidemment ceci pour notre plus grand plaisir ! Alors sans plus attendre, il est temps de saliver devant chaque spécialité de Picardie classée par ordre alphabétique, sans oublier d’y goûter lorsque vous irez y séjourner. Bon appétit !
Les entrées typiques et les délicieuses tartes de la région Picarde
Pour se mettre en appétit, rien de tel qu’un copieux pâté en croûte d’Amiens, d’une goyère au Maroilles ou encore d’une fameuse flamiche Picarde. Alors, quelle spécialité typique de la région Picardie vous met le plus l’eau à la bouche ?
La ficelle picarde
La ficelle picarde est une délicieuse entrée chaude. C’est une spécialité culinaire originaire de la région de la Picardie en France. Cette recette traditionnelle française est très appréciée pour son goût savoureux et sa texture moelleuse. Cette recette est née dans la région de la Picardie au XXe siècle. Elle tire son nom de sa forme allongée et fine qui rappelle une ficelle. Bien que l’on ne connaisse pas exactement l’origine de cette recette, certaines sources affirment qu’elle aurait été créée par un chef cuisinier du restaurant « Le Cordon Bleu » à Amiens lors d’un concours gastronomique organisé en 1950. D’autres sources évoquent plutôt une apparition plus ancienne, au début du siècle dernier, sans pouvoir préciser ni le lieu ni l’inventeur.
Les ingrédients et la préparation de la ficelle picarde
Cette entrée chaude se compose principalement de crêpes garnies d’une farce à base de champignons, de jambon, de crème fraîche épaisse et gratiné au four avec du fromage râpé. Voici la liste des ingrédients nécessaires pour réaliser la ficelle picarde :
- Des crêpes fines (environ 6)
- Du jambon blanc (environ 6 tranches)
- Des champignons de Paris (environ 250g)
- Du fromage râpé (emmental ou gruyère, environ 100g)
- De la crème fraîche épaisse (environ 20cl)
- Du beurre pour la cuisson
- Sel et poivre
Pour préparer cette recette, commencez par faire cuire les champignons dans une poêle avec un peu de beurre. Une fois qu’ils sont bien dorés, ajoutez la crème fraîche, salez et poivrez. Laissez mijoter à feu doux pendant quelques minutes.
Étalez ensuite une fine couche de cette préparation sur chaque crêpe. Ajoutez une tranche de jambon et saupoudrez de fromage râpé. Enroulez délicatement les crêpes garnies et placez-les côte à côte dans un plat allant au four préalablement beurré.
Nappez le dessus des ficelles picardes avec le reste de la sauce aux champignons et parsemez de fromage râpé. Enfournez à 180°C pendant une vingtaine de minutes jusqu’à ce que le gratin soit bien doré.
Variations et accompagnements de la ficelle picarde
La ficelle, cette spécialité de Picardie incontournable est une recette très versatile qui peut se décliner en plusieurs variantes selon vos goûts et les ingrédients dont vous disposez. Voici quelques suggestions :
- Remplacez le jambon blanc par du jambon de pays, du bacon ou des lardons
- Ajoutez des épinards frais cuits à la farce aux champignons
- Utilisez d’autres types de fromages, tels que le chèvre, le reblochon ou le comté
- Incorporez des herbes fraîches (persil, ciboulette) pour apporter une touche de fraîcheur
Ce plat peut donc en réalité être servi en entrée avec une salade verte ou encore en plat principal accompagné de légumes de saison ou de pommes de terre.
Une recette qui fait partie d’un patrimoine gastronomique régional
La ficelle picarde fait partie intégrante du patrimoine gastronomique de la région de Picardie. Elle est souvent présente lors des repas de famille, des fêtes et des événements locaux. Les habitants de cette région sont très attachés à cette recette et n’hésitent pas à la partager lors de leurs voyages hors de leur région.
Une reconnaissance officielle au sein de la cuisine française
En 2017, la ficelle picarde a été inscrite au patrimoine culinaire Picard par le Ministère de la Culture français. Cette distinction permet de valoriser cette spécialité régionale de Picardie auprès du grand public et de préserver la tradition culinaire de cette région.
Des concours gastronomiques dédiés à la ficelle picarde
Chaque année, plusieurs concours culinaires sont organisés en Picardie pour mettre à l’honneur la ficelle picarde. Ces compétitions permettent aux chefs cuisiniers et aux amateurs de cuisine de partager leur passion pour cette recette et de créer des variantes innovantes et gourmandes.
La flamiche picarde aux poireaux
Originaire de la région des Hauts-de-France, la flamiche picarde aux poireaux, également appelée « bitseu », est une recette incontournable pour les amateurs de cuisine française. Il s’agit d’une recette qui remonte au Moyen Âge. Cependant, il n’existe pas de preuve écrite de sa création. Selon la légende, cette tarte aurait vu le jour dans la ville d’Amiens suite à un accident lors de la préparation d’une tourte. Un apprenti boulanger aurait alors récupéré la pâte et l’aurait garnie avec des poireaux cuits à la place de la farce initiale. Cette nouvelle recette aurait rapidement séduit les habitants de la région, donnant naissance à la flamiche picarde aux poireaux que nous connaissons aujourd’hui.
La version belge de la flamiche
Il est intéressant de noter que nos voisins belges possèdent également une version de la flamiche, appelée flamiche dinantaise. La principale différence entre les deux recettes réside dans la garniture : en Belgique, la flamiche est préparée avec du fromage blanc et du beurre.
Les ingrédients de la flamiche picarde aux poireaux
Pour préparer une délicieuse flamiche picarde aux poireaux, voici les ingrédients dont vous aurez besoin :
- Pâte feuilletée : la base de cette tarte salée est réalisée avec une pâte feuilletée croustillante et légère. Vous pouvez la préparer vous-même ou l’acheter toute faite en supermarché.
- Poireaux : comme son nom l’indique, ce plat met à l’honneur les poireaux, légume emblématique de la région des Hauts-de-France. Ils doivent être finement émincés et cuits avant d’être incorporés à la préparation.
- Crème fraîche : elle apporte onctuosité et saveur à la flamiche. Choisissez-la épaisse pour une meilleure tenue.
- Oeufs : ils sont indispensables pour lier la garniture et assurer une bonne texture à la flamiche.
- Beurre : il permet de faire revenir les poireaux et d’enrichir la garniture.
- Sel et poivre : pour relever le goût de cette tarte savoureuse.
Bien que la recette traditionnelle de la flamiche picarde aux poireaux utilise ces ingrédients de base, il existe plusieurs variantes qui peuvent être réalisées en fonction des goûts et des envies. Certains ajoutent du lard, du jambon ou même des crevettes grises pour apporter plus de saveurs à cette tarte salée.
Les secrets du succès de la flamiche picarde aux poireaux
La flamiche picarde aux poireaux est un plat qui séduit par sa simplicité et son authenticité. Voici quelques raisons qui expliquent son succès :
- Une recette facile à réaliser : avec des ingrédients simples et faciles à trouver, la flamiche picarde aux poireaux est un plat accessible à tous les cuisiniers, même les moins expérimentés.
- Un mélange de saveurs délicieux : l’alliance du croustillant de la pâte feuilletée, de la douceur des poireaux et de l’onctuosité de la crème fraîche fait de cette tarte salée un véritable régal.
- Un plat convivial et généreux : servi chaud ou tiède, la flamiche picarde aux poireaux est idéale pour partager un moment gourmand en famille ou entre amis.
- Une spécialité régionale valorisée : en mettant à l’honneur les produits locaux et le savoir-faire culinaire de la région des Hauts-de-France, la flamiche picarde aux poireaux contribue au rayonnement de la gastronomie française.
Comment déguster la flamiche picarde aux poireaux ?
La flamiche picarde aux poireaux se savoure généralement en entrée ou en plat principal, accompagnée d’une salade verte pour apporter un peu de fraîcheur. Elle peut être servie chaude, tiède ou froide selon les préférences. Pour un accord parfait, optez pour un vin blanc sec qui saura mettre en valeur les saveurs du plat.
En conclusion, la flamiche picarde aux poireaux est une recette incontournable pour les amateurs de cuisine française et de spécialités régionales Picardes. N’hésitez pas à l’essayer chez vous et à la partager autour de vous pour faire découvrir cette délicieuse tarte salée à vos proches.
La friture de goujons de la marne
La friture de goujons de la Marne est un plat typique des guinguettes situées le long des rivières Seine et Marne, en région Picardie mais aussi parmi les spécialités de Paris. Ce mets délicieux et convivial est très apprécié pour sa simplicité et son goût unique. Mais qu’est-ce que la friture de goujons exactement ?
Les goujons sont de petits poissons d’eau douce qui vivent principalement dans les rivières et les canaux. Ils appartiennent à la famille des cyprinidés, comme les carpes ou les ablettes. Leur chair blanche et fine est particulièrement appréciée des amateurs de poisson. La friture de goujons consiste à faire frire ces petits poissons dans de l’huile chaude, généralement après les avoir passés dans la farine. Le résultat est une préparation croustillante et savoureuse, parfaite pour être partagée entre amis ou en famille lors d’une sortie en guinguette ou d’un pique-nique au bord de l’eau.
Comment préparer la friture de goujons de la Marne ?
La préparation de la friture de goujons est très simple et ne nécessite que quelques ingrédients. Voici les étapes à suivre pour réaliser ce plat savoureux :
- Choisir des goujons frais : Il est essentiel de sélectionner des poissons de qualité pour réussir sa friture. Préférez des goujons pêchés le jour même ou la veille, et veillez à ce qu’ils soient bien dorés et sans odeur.
- Nettoyer les goujons : Retirez délicatement les écailles avec un couteau, puis videz les poissons en pratiquant une incision sur le ventre. Rincez-les ensuite abondamment à l’eau froide pour éliminer toute trace de viscères et d’impuretés.
- Paner les goujons : Passer légèrement les poissons dans la farine, en veillant à bien les enrober de tous les côtés. Tapotez légèrement pour retirer l’excédent de farine.
- Faire chauffer l’huile : Dans une grande poêle ou une friteuse, faites chauffer de l’huile de tournesol ou de pépins de raisin. L’huile doit être suffisamment chaude pour cuire rapidement les goujons, mais pas trop pour éviter qu’ils ne brûlent.
- Frire les goujons : Plongez délicatement les poissons panés dans l’huile chaude et laissez-les cuire pendant 2 à 3 minutes de chaque côté, jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés et croustillants. Évitez de surcharger la poêle ou la friteuse pour que les goujons cuisent uniformément.
- Égoutter et saler : Retirez les goujons de l’huile avec une écumoire et déposez-les sur du papier absorbant pour retirer l’excès de gras. Salez immédiatement pour que le sel adhère bien aux poissons.
Comment déguster la friture de goujons de la Marne ?
La friture de goujons est une spécialité née en Picardie qui se déguste généralement chaude, mais elle peut aussi être appréciée tiède ou froide selon les préférences de chacun. Voici quelques idées pour savourer ce plat traditionnel :
- En apéritif : Servez les goujons frits à température ambiante, accompagnés d’un verre de vin blanc sec ou de champagne. N’hésitez pas à proposer des quartiers de citron et une sauce tartare maison pour apporter une touche d’acidité et de fraîcheur.
- En entrée : Disposez les goujons dans un plat de service et proposez-les avec une salade verte assaisonnée d’une vinaigrette légère. Ajoutez quelques tranches de pain de campagne grillé et beurré pour compléter cette entrée gourmande.
- En plat principal : Accompagnez la friture de goujons de pommes de terre vapeur, d’un riz pilaf ou de légumes de saison sautés à l’ail et au persil. Vous pouvez également les servir avec une sauce tomate maison ou une mayonnaise épicée pour varier les plaisirs.
Les astuces pour réussir sa friture de goujons de la Marne :
Pour préparer une friture de goujons inoubliable, voici quelques conseils à ne pas négliger :
- Faire attention à la qualité de l’huile : Veillez à utiliser une huile propre et adaptée à la friture, comme l’huile de tournesol ou de pépins de raisin. Changez régulièrement l’huile si vous réalisez plusieurs fournées de goujons.
- Ajuster la température de cuisson : Si l’huile est trop chaude, les goujons risquent de brûler à l’extérieur sans être bien cuits à l’intérieur. À l’inverse, une température trop basse rendra les poissons gras et peu croustillants. N’hésitez pas à utiliser un thermomètre de cuisson pour contrôler la température de l’huile.
- Varier les assaisonnements : Pour relever le goût des goujons frits, n’hésitez pas à ajouter du piment d’Espelette, du paprika ou des herbes aromatiques (aneth, ciboulette) à la farine de panure. Vous pouvez également proposer différentes sauces pour accompagner les poissons : aïoli, sauce ravigote, ketchup épicé…
La goyère au Maroilles
La goyère au Maroilles est une véritable institution dans la gastronomie picarde et fait honneur à la richesse du terroir français. Facile à réaliser et délicieusement savoureuse, cette tarte salée ravira à coup sûr les papilles des amateurs de cuisine traditionnelle et authentique. Originaire de la région Picarde mais ayant des influences plutôt situées dans le Nord de la France, précisément à Valenciennes, où elle est également appelée « flamiche à Valenciennes » ou « flamiche picarde », cette tarte connaît un succès infini. Il s’agit donc d’une spécialité Picarde qui s’apparente en réalité à une variante locale de la célèbre quiche lorraine, dont elle reprend les ingrédients de base (pâte, œufs, crème), en y ajoutant le fameux fromage Maroilles.
Qui a inventé cette tarte en Picardie ?
Il est difficile de déterminer avec exactitude qui a inventé la goyère au Maroilles, mais il est certain que cette recette est née de la tradition culinaire riche et séculaire de la région. Les premières traces de la goyère remontent au XVIIème siècle, période à laquelle les ménagères du Nord-Pas-de-Calais avaient l’habitude de préparer des tartes salées avec les produits locaux dont elles disposaient, tels que le Maroilles.
C’est ainsi que la goyère au Maroilles s’est peu à peu imposée comme l’un des plats emblématiques de la cuisine picarde, aux côtés d’autres spécialités telles que la flamiche au poireau, le caghuse ou encore le hochepot.
La renommée de la goyère au Maroilles
Au fil des siècles, la goyère au Maroilles a conquis un large public d’amateurs de gastronomie française, grâce à sa saveur unique et son authenticité. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des meilleures tartes salées de la cuisine régionale française et figure en bonne place sur les cartes des restaurants picards.
Cette spécialité du Nord et de Picardie s’est également exportée à travers la France et le monde, notamment grâce aux nombreux festival du terroir qui mettent en avant les produits et les recettes locales. Ainsi, chaque année, des milliers de gourmands viennent découvrir et déguster la goyère au Maroilles lors de ces événements conviviaux et gourmands.
Les ingrédients clés de la goyère au Maroilles
Pour confectionner une délicieuse goyère au Maroilles, certains ingrédients sont indispensables. Voici les principaux :
- La pâte brisée : C’est la base de cette tarte rustique. Elle est réalisée avec de la farine, du beurre, de l’eau et une pincée de sel. Vous pouvez également ajouter un peu de sucre pour un léger goût sucré-salé.
- Le Maroilles : Ce fromage emblématique du Nord-Pas-de-Calais est incontestablement la star de la recette. Il apporte toute sa saveur et son onctuosité à la préparation.
- Les œufs et la crème fraîche : Ces deux ingrédients permettent d’obtenir une texture fondante et moelleuse, rappelant celle d’un soufflé.
- Les oignons et les échalotes : Ils ajoutent une touche de douceur et de croquant à l’ensemble.
- Le thym, le laurier et le poivre : Ces épices relevées viennent parfumer délicatement la goyère au Maroilles.
Les étapes de préparation de la goyère au Maroilles
Une fois les ingrédients réunis, quelques étapes simples suffisent pour réaliser cette spécialité Picarde :
- Étalez la pâte brisée dans un moule et laissez-la reposer pendant environ 30 minutes au réfrigérateur.
- Dans une poêle, faites revenir les oignons et les échalotes émincés avec un peu de beurre, puis ajoutez le thym et le laurier. Laissez cuire à feu doux jusqu’à ce que les légumes soient tendres et translucides.
- Coupez le fromage Maroilles en lamelles et disposez-les sur la pâte.
- Dans un saladier, mélangez les œufs et la crème fraîche, puis versez cette préparation sur le Maroilles. Répartissez ensuite les oignons et les échalotes sur le dessus.
- Enfournez la tarte dans un four préchauffé à 180°C (th.6) pendant environ 45 minutes, ou jusqu’à ce qu’elle soit bien dorée et gonflée.
Il ne vous reste plus qu’à déguster votre goyère au Maroilles bien chaude, accompagnée d’une salade verte pour une touche de fraîcheur.
Le pâté en croûte de canard d’Amiens
Pour les amateurs de cuisine française et les épicuriens, le pâté en croûte de canard d’Amiens est l’une des spécialités Picardes à ne pas manquer. Ce mets délicieux et raffiné est un véritable symbole de la gastronomie locale, et s’est imposé au fil des siècles comme un incontournable pour les gourmets. Il se caractérise par sa farce généreuse, composée de morceaux de canard, de veau et de porc, ainsi que d’épices et d’aromates propres à la région picarde. Le tout est ensuite enveloppé dans une pâte feuilletée croustillante, qui apporte une texture agréable et permet de conserver toute la saveur du mélange de viandes.
La préparation de la farce
Un élément clé de la spécificité du pâté en croûte de canard d’Amiens réside dans la préparation de la farce. Celle-ci doit être réalisée avec soin, en utilisant des ingrédients de qualité et en respectant certaines étapes essentielles. Voici les principales étapes à suivre :
- Choisir des morceaux de canard, veau et porc de qualité, idéalement issus de producteurs locaux
- Découper les viandes en petits dés, puis les mélanger dans un saladier avec du sel, du poivre et des épices (muscade, quatre-épices…)
- Ajouter des aromates finement hachés (échalote, persil, thym…) pour parfumer la farce
- Laisser reposer le mélange pendant quelques heures au réfrigérateur, afin que les saveurs se développent et s’harmonisent
La réalisation de la pâte feuilletée
Le secret d’un bon pâté en croûte comme on l’aime en tant que spécialité née en Picardie réside également dans la pâte feuilletée, qui doit être croustillante tout en restant moelleuse et friable. Pour cela, il est important de réaliser une pâte de qualité, en utilisant notamment du beurre de qualité et en évitant de trop travailler la pâte.
L’invention du pâté en croûte de canard d’Amiens : une histoire gourmande
Si l’on ignore précisément l’origine du pâté en croûte de canard d’Amiens, plusieurs sources s’accordent pour attribuer son invention à une certaine Madame de Sévigné, une figure emblématique de la gastronomie française du XVIIe siècle. Cette dernière était réputée pour sa créativité en cuisine et ses talents de pâtissière, et aurait élaboré ce plat savoureux lors d’un séjour dans la région picarde.
La popularisation du pâté en croûte au fil des siècles
Dès le XVIIIe siècle, le pâté en croûte de canard d’Amiens connaît un véritable succès auprès des gourmets et se diffuse dans toute la France, notamment grâce aux nombreux échanges commerciaux entre les régions. La recette est alors adaptée et déclinée en fonction des ingrédients locaux et des préférences gustatives de chaque région.
Le pâté en croûte aujourd’hui : un symbole du patrimoine culinaire français
Aujourd’hui encore, le pâté en croûte de canard d’Amiens reste une spécialité emblématique de la gastronomie française et de Picardie et continue de séduire les amateurs de bons plats. Il est notamment très apprécié lors des repas de fête ou des événements familiaux, où il fait l’unanimité par sa générosité et son goût savoureux.
Comment déguster le pâté en croûte de canard d’Amiens ?
Le pâté en croûte de canard d’Amiens se savoure généralement en entrée, accompagné d’une salade verte assaisonnée et de cornichons pour apporter une touche acidulée et croquante. Il peut également être dégusté en plat principal, accompagné d’une garniture de légumes ou de pommes de terre.
Les accords mets-vins
Pour sublimer votre pâté en croûte de canard d’Amiens, il est important de choisir un vin approprié, qui saura mettre en valeur les saveurs du plat tout en apportant une certaine fraîcheur en bouche. Les vins blancs secs de la région picarde, tels que le Vouvray ou le Montlouis-sur-Loire, sont particulièrement adaptés à cette spécialité de Picardie grâce à leur belle acidité et leur palette aromatique riche et complexe.
La soupe des hortillons
La soupe des hortillons est une spécialité typique de la Picardie. Elle tire son nom des hortillonnages, ces jardins maraîchers situés sur les rives de la Somme à Amiens, où sont cultivés divers légumes depuis des siècles. La soupe des hortillons met donc à l’honneur les légumes frais et savoureux qui poussent dans cette région. Facile à réaliser et adaptable selon les goûts, elle constitue un plat convivial et réconfortant, idéal pour se réchauffer et partager un bon moment en famille ou entre amis.
Origine de la soupe des hortillons
La soupe des hortillons trouve ses racines dans la région Picarde, et plus précisément dans la ville d’Amiens. Les hortillonnages, ces jardins maraîchers situés sur les rives de la Somme, ont longtemps été un symbole fort de la ville et de sa culture. Ces espaces de culture, qui s’étendent sur près de 300 hectares, étaient autrefois exploités par les hortillons, des maraîchers qui cultivaient des légumes destinés à être vendus sur les marchés locaux.
Autrefois, les hortillons transportaient leurs récoltes à bord de barques spécifiques appelées barques à cornet, et se rendaient au marché sur l’eau pour vendre leurs produits. Ils étaient ainsi souvent surnommés les “marins de la terre”.
Un plat populaire et convivial
La soupe des hortillons est le reflet d’une cuisine simple, familiale et réconfortante, typique de la région Picarde. Elle était souvent préparée par les hortillons eux-mêmes, qui utilisaient les légumes qu’ils cultivaient dans leurs jardins pour nourrir leur famille.
Aujourd’hui encore, la soupe des hortillons reste un plat emblématique et apprécié dans la région, notamment lors de fêtes locales ou d’événements liés aux traditions picardes.
Caractéristiques principales de la soupe des hortillons
Tout d’abord, il convient de préciser que la soupe des hortillons est avant tout une soupe de légumes. Elle peut être réalisée avec différents légumes du jardin, selon les goûts et les saisons, tels que :
- Pommes de terre
- Carottes
- Poireaux
- Navets
- Céleri
Au-delà de cette base, la soupe des hortillons peut également contenir d’autres ingrédients pour enrichir sa saveur, comme des herbes aromatiques (persil, cerfeuil, ciboulette) ou encore du bouillon de volaille.
Il existe de nombreuses variantes de la soupe des hortillons. Certaines recettes incluent, par exemple, l’ajout de lard fumé ou de jambon cru pour donner une touche gourmande et savoureuse. D’autres suggèrent de remplacer les pommes de terre par des topinambours, pour un goût plus original tout en restant fidèle à la spécialité que l’on connaît en Picardie.
Comment préparer la soupe des hortillons ?
La préparation de la soupe des hortillons est assez simple et ne nécessite pas de compétences particulières en cuisine. Voici les étapes principales :
- Éplucher et laver les légumes. En fonction des légumes choisis, il est important de bien les nettoyer pour éliminer toute trace de terre ou autres impuretés.
- Découper les légumes en petits morceaux. Une fois lavés, coupez les légumes en petits dés ou rondelles selon leur forme initiale. Cette étape permettra d’obtenir une cuisson homogène et rapide des légumes.
- Faire revenir les légumes. Dans une grande casserole, faites chauffer un peu d’huile d’olive et ajoutez-y les légumes. Faites-les revenir quelques minutes jusqu’à ce qu’ils soient légèrement dorés.
- Ajouter le bouillon. Versez ensuite du bouillon (de volaille, de légumes ou d’eau) dans la casserole, de manière à recouvrir entièrement les légumes. Laissez mijoter le tout pendant environ 30 minutes, jusqu’à ce que les légumes soient bien cuits et fondants.
- Mixer la soupe. Pour obtenir une texture onctueuse, mixez la soupe à l’aide d’un mixeur plongeant ou d’un blender. Si vous préférez une soupe plus rustique, vous pouvez également laisser les morceaux de légumes entiers.
- Assaisonner et servir. Avant de servir la soupe, goûtez-la et ajustez l’assaisonnement si nécessaire (sel, poivre, herbes aromatiques). Vous pouvez également ajouter un filet de crème fraîche pour encore plus de gourmandise.
Les recettes traditionnelles de Picardie servies en plats
Les plats principaux faisant le paysage gastronomique de la région ne sont pas en reste puisqu’il y en a presque autant que des entrées. Voici les recettes qu’il faut absolument goûter parmi les spécialités culinaires de Picardie :
L’agneau de pré salé de la baie de Somme
Originaire du nord de la France, l’agneau de pré salé de la baie de Somme est un mets délicat et très apprécié. La particularité de cet agneau réside dans sa chair tendre et savoureuse, qui provient de son élevage sur les prés-salés de la région. Dans cet article, nous vous proposons d’en découvrir davantage sur ce produit exceptionnel et de comprendre pourquoi il est si prisé.
Comment s’effectue l’élevage des agneaux sur les prés-salés ?
L’histoire de l’agneau de pré salé remonte au Moyen Âge, lorsque les brebis étaient déjà élevées le long des côtes françaises pour leurs laines et leur viande. Depuis cette époque, les caractéristiques du milieu naturel ont permis aux animaux de développer une qualité de viande exceptionnelle.
Un environnement propice à la qualité de la viande
Les agneaux sont élevés dans la baie de Somme, une zone humide située entre la Picardie et la Normandie. Les pâturages sont constitués de prés-salés, c’est-à-dire de terrains inondables où poussent des herbes et des plantes halophytes, qui sont spécifiquement adaptées à cette forte concentration en sel.
Grâce à ces conditions particulières, les agneaux se nourrissent essentiellement de ces herbes riches en minéraux et oligo-éléments, ce qui leur confère une saveur unique à la fois iodée et légèrement salée. Ce milieu naturel contribue également à développer une chair tendre et persillée, très prisée des amateurs de gastronomie.
Un élevage respectueux du bien-être animal
L’élevage des agneaux de pré salé de la baie de Somme est soumis à des règles strictes afin de garantir la qualité et la traçabilité du produit. Les animaux sont élevés en plein air et disposent d’un grand espace pour se déplacer librement. De plus, les troupeaux sont constitués de brebis mères et de leurs agneaux, ce qui favorise une bonne cohésion sociale entre les animaux et participe au bien-être de ces derniers.
Les différentes étapes de la production de l’agneau de pré salé
La production de l’agneau de pré salé de la baie de Somme suit un processus bien précis, qui permet de garantir sa qualité et son authenticité.
La naissance des agneaux
Les agneaux naissent au printemps, généralement entre mars et avril. À cette période, les brebis sont rassemblées dans des bergeries où elles mettent bas, avant d’être conduites avec leurs agneaux vers les pâturages situés en bord de mer.
La période de pâturage sur les prés-salés
Les agneaux passent ensuite environ quatre mois sur les prés-salés, où ils se nourrissent des herbes et des plantes halophytes qui poussent sur ces terrains. Durant cette période, les animaux sont régulièrement suivis par les éleveurs afin de s’assurer de leur bon développement.
La commercialisation
Une fois qu’ils ont atteint l’âge de quatre à cinq mois, les agneaux sont conduits vers les abattoirs pour être transformés en viande. La découpe est effectuée selon des techniques traditionnelles, afin de préserver au mieux la qualité et la saveur de la chair. Les morceaux de viande sont ensuite conditionnés puis expédiés vers les boucheries et les restaurants, où les consommateurs peuvent déguster ce produit d’exception.
Comment déguster l’agneau de pré salé de la baie de Somme ?
L’agneau de pré salé est un mets raffiné, que l’on peut déguster de différentes manières selon les morceaux choisis. Voici quelques idées pour savourer pleinement cette viande d’exception :
- En gigot, cuit au four avec des herbes aromatiques et accompagné de légumes ;
- En navarin, mijoté dans une sauce à base de vin blanc et de légumes ;
- En côtelettes grillées, servies avec une purée de pommes de terre ou des haricots verts ;
- En tajine, cuisiné avec des épices, des fruits secs et des légumes.
Quelle que soit la recette choisie, l’agneau de pré salé de la baie de Somme saura ravir vos papilles et vous offrir un moment gastronomique inoubliable.
L’anguille fumée de la Somme
L’anguille fumée est un met délicieux et raffiné, qui trouve ses origines dans la région de la Somme. Grâce à son goût unique et sa texture fondante, elle a su conquérir les papilles des amateurs de poissons fumés et s’inscrire comme spécialité de Picardie.
La pêche des anguilles dans la Somme
Les anguilles sont des poissons migrateurs qui se trouvent en abondance dans les eaux de la Somme. Elles y passent une partie de leur vie avant de rejoindre l’océan Atlantique pour se reproduire. La pêche des anguilles est une tradition ancestrale dans cette région, transmise de génération en génération par les pêcheurs locaux. Ils utilisent des méthodes respectueuses de l’environnement, comme les nasses à anguilles, qui permettent de ne capturer que les individus de taille suffisante.
Le processus de fumaison
Une fois les anguilles pêchées, elles sont préparées pour la fumaison. Ce procédé ancestral consiste à exposer les poissons à la fumée afin de les conserver et de leur conférer une saveur unique. Voici les différentes étapes de la fumaison :
- Éviscération et lavage : Les anguilles sont tout d’abord éviscérées et lavées soigneusement pour enlever les impuretés.
- Séchage : Elles sont ensuite suspendues pendant plusieurs heures dans un endroit frais et ventilé pour sécher à l’air libre. Ce séchage permet de préparer la chair du poisson à recevoir la fumée.
- Fumaison : Les anguilles sèches sont placées sur des clayettes et introduites dans un fumoir où elles seront exposées à la fumée produite par la combustion de bois de hêtre. La durée de la fumaison varie en fonction de la taille des anguilles et de l’intensité de la fumée, mais elle peut aller jusqu’à plusieurs jours.
- Refroidissement : Après la fumaison, les anguilles sont sorties du fumoir et laissées à refroidir avant d’être conditionnées et commercialisées.
Les bienfaits de l’anguille fumée
L’anguille fumée est non seulement délicieuse, mais elle présente également de nombreux bienfaits pour la santé. Elle est riche en oméga-3, ces acides gras essentiels que notre organisme ne sait pas fabriquer et qui contribuent notamment à la bonne santé cardiovasculaire. L’anguille contient également des vitamines (A, D et E) et des minéraux (phosphore, fer, potassium) indispensables au bon fonctionnement de notre corps.
Comment déguster l’anguille fumée de la Somme ?
L’anguille fumée peut se déguster de différentes manières, selon les goûts et les envies de chacun. Voici quelques idées pour savourer ce met raffiné :
- À la découpe : L’anguille fumée peut être simplement tranchée en fines lamelles et servie avec du pain et du beurre.
- En salade : Elle se marie parfaitement avec des légumes crus ou cuits, comme les endives, les carottes, les haricots verts ou encore les betteraves.
- En terrine : On peut également préparer une terrine d’anguille fumée en mélangeant la chair du poisson avec des œufs, de la crème fraîche et des aromates, puis en faisant cuire le tout au bain-marie.
- En quiche : L’anguille fumée peut aussi agrémenter une quiche, en l’associant à des légumes et à un appareil à base de crème, d’œufs et de fromage.
Accords mets et vins
Pour accompagner l’anguille fumée, il est recommandé de choisir un vin blanc sec et fruité, comme un Riesling, un Gewurztraminer ou un Chardonnay. Ces vins produits dans une région voisine de la Picardie permettent de mettre en valeur la saveur fumée du poisson sans l’écraser.
La conservation de l’anguille fumée de la Somme
Afin de conserver au mieux la qualité et la saveur de l’anguille fumée, il est important de respecter certaines règles de conservation :
- Au réfrigérateur : L’anguille fumée doit être conservée entre 0 et 4°C dans le bac à légumes du réfrigérateur. Elle peut se conserver ainsi pendant plusieurs semaines.
- Au congélateur : Si vous souhaitez conserver votre anguille fumée plus longtemps, vous pouvez la congeler. Il est recommandé de la conditionner sous vide ou dans un sac hermétique pour éviter qu’elle ne sèche.
En suivant ces conseils, vous pourrez savourer l’anguille fumée de la Somme dans les meilleures conditions et profiter pleinement de sa texture fondante et de son goût unique.
La caghuse picarde (ou rouelle picarde)
La caghuse picarde, également connue sous le nom de rouelle picarde, est un plat incontournable de la cuisine régionale française. Originaire de la Picardie, ce mets savoureux et convivial est apprécié par les gourmets pour ses saveurs authentiques et sa texture fondante en bouche.
Bien que l’on ne connaisse pas avec précision l’inventeur de la recette typiquement locale, il est certain que ce plat trouve ses racines dans la région de la Picardie, située au Nord-Est de la France. La cuisine Picarde est réputée pour ses plats généreux et réconfortants, élaborés à partir de produits locaux tels que la viande de porc, les légumes du potager ou encore les pommes de terre. La caghuse picarde s’inscrit donc parfaitement dans cette tradition culinaire, et témoigne d’un savoir-faire ancestral qui se transmet de génération en génération.
Les premières traces de la caghuse de Picardie
Les premières mentions écrites de la caghuse picarde remontent au début du XXe siècle, mais il est fort probable que ce plat existait déjà bien avant cette période. Les habitants de la Picardie étaient en effet de grands consommateurs de porc, et la rouelle, qui est un morceau particulièrement tendre et savoureux, était très prisée. De plus, la recette originale de cette spécialité née en Picardie fait appel à des ingrédients simples et bon marché, ce qui en faisait un plat accessible à toutes les bourses.
La préparation traditionnelle de la rouelle Picarde
La caghuse picarde est composée d’une rouelle de porc désossée et ficelée en forme de rôti, que l’on fait mijoter longuement dans une cocotte avec des légumes et des herbes aromatiques. Voici les différentes étapes de préparation pour réaliser une délicieuse caghuse picarde :
- Sélectionner une belle pièce de viande : choisissez une rouelle de porc bien charnue et régulière, pesant environ 1,5 kg. Demandez à votre boucher de la désosser et de la ficeler comme un rôti.
- Préparer les légumes : épluchez et coupez en morceaux 4 carottes, 4 navets, 2 oignons, 3 branches de céleri et 4 pommes de terre. Lavez également un bouquet garni (thym, laurier et persil).
- Faire colorer la viande : chauffez 3 cuillères à soupe d’huile dans une grande cocotte, puis faites dorer la rouelle sur toutes ses faces. Retirez-la ensuite de la cocotte et réservez.
- Faire revenir les légumes : dans la même cocotte, faites suer les oignons émincés, puis ajoutez les autres légumes et remuez. Laissez cuire quelques minutes jusqu’à ce qu’ils commencent à dorer.
- Mijoter la caghuse picarde : replacez la viande dans la cocotte, sur les légumes, puis ajoutez le bouquet garni et mouillez avec 1 litre de bouillon de volaille ou de légumes. Portez à ébullition, puis baissez le feu et couvrez. Laissez mijoter pendant 2h30 à 3h, en retournant la viande de temps en temps pour qu’elle s’imprègne bien des saveurs.
Au terme de la cuisson, la caghuse picarde doit être bien dorée et fondante, et les légumes parfaitement cuits. Servez ce plat chaleureux accompagné de pain frais et d’un verre de vin rouge léger, tel qu’un Beaujolais ou un Pinot noir.
Variations de la recette traditionnelle Picarde
S’il existe une recette traditionnelle de la caghuse picarde, il est également possible d’apporter quelques modifications pour varier les plaisirs ou s’adapter aux goûts de chacun. Voici quelques idées d’ingrédients supplémentaires que vous pouvez intégrer à votre préparation :
- Des champignons de Paris, pour leur texture moelleuse et leur parfum boisé.
- Des lardons fumés, pour apporter une touche de caractère et de gourmandise.
- Des pruneaux dénoyautés, pour un mariage surprenant entre sucré et salé.
- Du cidre brut à la place du bouillon, pour une saveur légèrement acidulée et fruitée.
En conclusion, la caghuse picarde est un plat emblématique de la cuisine régionale française, qui séduit par sa simplicité et son authenticité. N’hésitez pas à vous lancer dans la réalisation de cette recette traditionnelle, afin de faire découvrir à vos convives les saveurs inimitables de la Picardie !
Le hochepot de Picardie
La cuisine Picarde est réputée pour sa diversité et la richesse de ses plats régionaux. Parmi ces derniers, le hochepot occupe une place de choix, tant par ses saveurs que par son histoire. Cette spécialité gastronomique de Picardie tire son nom du mot flamand « hoche-pot », qui signifie littéralement « mélange ». Il s’agit donc d’un plat d’origine flamande, qui a été adopté par les habitants de la Picardie et du Nord de la France. Les premières mentions de cette recette remontent au Moyen Âge, où elle était déjà appréciée pour sa simplicité et ses saveurs réconfortantes.
Ce plat est également lié à l’histoire sociale de la région : il était en effet souvent cuisiné par les classes populaires, qui utilisaient les légumes et les morceaux de viande à leur disposition pour réaliser un plat nourrissant et économique. Aujourd’hui encore, le hochepot de Picardie est considéré comme un véritable symbole de la cuisine régionale et du terroir picard.
Les ingrédients du hochepot de Picardie
Le hochepot de Picardie est un plat mijoté, composé principalement de viande et de légumes. Les ingrédients qui constituent ce plat varient en fonction des recettes et des régions, mais on retrouve généralement :
- Viande de bœuf (collier, paleron ou gîte), coupée en morceaux
- Viande de porc (jarret), également en morceaux
- Variété de légumes, tels que des carottes, des navets, des poireaux, des oignons et des pommes de terre
- Herbes aromatiques, comme du thym, du laurier ou du persil
- Bouillon de boeuf maison, pour donner du goût et assurer une cuisson lente et moelleuse des ingrédients
Certaines personnes ajoutent également des saucisses, du lard ou encore des choux dans la préparation. Le principal étant de respecter l’esprit du plat en utilisant une grande variété d’ingrédients et en les laissant mijoter longuement pour obtenir une sauce onctueuse et savoureuse.
La préparation du hochepot de Picardie
Le hochepot de Picardie est un plat qui demande du temps pour être préparé, notamment à cause de son mode de cuisson. En effet, il s’agit d’un mijotage, c’est-à-dire que les ingrédients sont cuits lentement, à feu doux, pendant plusieurs heures. La cocotte en fonte est l’ustensile idéal pour réaliser ce genre de plat, car elle permet une répartition homogène de la chaleur et une cuisson en douceur des aliments.
Les étapes de cuisson
- Faire revenir les morceaux de viande dans une cocotte avec un peu de matière grasse (huile ou beurre), puis les retirer et les réserver
- Dans la même cocotte, faire suer les légumes coupés en morceaux (carottes, navets, poireaux, oignons) pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’ils soient tendres
- Ajouter la viande aux légumes, ainsi que les herbes aromatiques, le bouillon et éventuellement un peu de vin blanc ou de bière
- Laisser mijoter pendant plusieurs heures (3 à 4 heures) à feu très doux, en remuant régulièrement pour éviter que les ingrédients n’adhèrent au fond de la cocotte
- Ajouter les pommes de terre coupées en morceaux dans la préparation, environ 1 heure avant la fin de la cuisson, pour qu’elles aient le temps de cuire sans se déliter
Les différentes variantes du hochepot Picard
Comme pour de nombreux plats traditionnels, il existe plusieurs variantes du hochepot de Picardie. Celles-ci peuvent être liées à des différences dans la composition des ingrédients ou dans la manière de les préparer. Voici quelques exemples :
- Le hochepot flamand : dans cette version, on ajoute parfois des pruneaux et de la bière brune pour donner une saveur particulière au plat
- Le hochepot normand : ici, les légumes sont cuits séparément dans une sauce à base de crème fraîche et de cidre
- Le hochepot bourguignon : on remplace le bœuf par du mouton et les légumes sont cuits avec du vin rouge
Quelle que soit la variante choisie de cette spécialité de Picardie, le hochepot reste un plat convivial et généreux, qui réchauffe et régale les amateurs de bonne chère depuis des siècles.
La potée Champenoise
Autre spécialité typique de Picardie, la potée Champenoise, un plat traditionnel originaire de la Champagne, située dans le Nord-Est du pays. Cette recette tire son nom de la région dont elle provient et elle se caractérise par les valeurs de cette ancienne province historique réputée pour par vignobles prestigieux et la production du célèbre vin effervescent : le Champagne. La cuisine champenoise est marquée par son terroir et la potée en est l’une des spécialités.
Bien que l’on ne connaisse pas précisément l’inventeur de la potée Champenoise, il est probable qu’elle ait été créée par les paysans de la région. En effet, ces derniers devaient trouver des moyens de se nourrir pendant les longs mois d’hiver. La potée leur permettait ainsi de cuisiner avec les légumes de saison et de conserver les viandes grâce à la technique du salage.
Les ingrédients de la potée Champenoise
La potée Champenoise est un plat complet, composé principalement de légumes et de viandes. Voici les ingrédients traditionnels qui la constituent :
- Pommes de terre : elles forment la base du plat et apportent leur consistance moelleuse.
- Carottes : elles ajoutent une touche de couleur et de saveur sucrée.
- Oignons : indispensables pour parfumer le plat et lui donner du caractère.
- Chou : il est l’ingrédient phare de la potée Champenoise, apportant à la fois fraîcheur et croquant.
- Lard : coupé en tranches ou en morceaux, il ajoute une note fumée et gourmande.
- Saucisse de Montbéliard : cette saucisse fumée originaire de Franche-Comté ajoute un goût inimitable au plat.
- Bouillon : généralement préparé avec de l’eau, des herbes aromatiques et éventuellement un os à moelle, il permet de cuire les différents ingrédients ensemble et de lier leurs saveurs.
- Vin blanc de Champagne (facultatif) : on peut ajouter un peu de vin blanc champenois dans le bouillon pour rehausser les saveurs et apporter une touche d’acidité.
La préparation de la potée Champenoise
La préparation de la potée Champenoise nécessite quelques heures, mais les différentes étapes sont relativement simples. Voici comment procéder :
1. Préparer les légumes
Commencez par éplucher et couper en morceaux les pommes de terre, carottes et oignons. Pour le chou, retirez les feuilles abîmées et détaillez-le en quartiers.
2. Faire revenir les viandes
Dans une grande cocotte, faites chauffer un peu d’huile ou de graisse de canard. Ajoutez ensuite le lard coupé en morceaux et la saucisse de Montbéliard coupée en tranches. Faites-les revenir jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés, puis réservez-les sur une assiette.
3. Cuire les légumes
Dans la même cocotte, ajoutez les oignons émincés et faites-les suer quelques minutes. Incorporez ensuite les carottes et les pommes de terre, et faites-les dorer légèrement. Enfin, ajoutez les morceaux de chou et mélangez bien.
4. Mouiller avec le bouillon et le vin (facultatif)
Versez le bouillon chaud sur les légumes, ainsi que le vin blanc si vous avez choisi d’en ajouter. Le liquide doit recouvrir l’ensemble des ingrédients. Portez à ébullition, puis baissez le feu et laissez mijoter à couvert pendant environ 1 heure.
5. Ajouter les viandes et laisser mijoter
Au bout d’une heure, incorporez le lard et la saucisse de Montbéliard préalablement revenus. Laissez mijoter à nouveau pendant une heure, en veillant à ce que les légumes soient bien tendres et que la viande soit cuite à cœur.
Une fois la cuisson terminée, vous pouvez servir votre potée Champenoise bien chaude, accompagnée d’un verre de vin de Champagne pour rester dans la tradition régionale. Bon appétit !
Les savoureux (et nombreux) fromages de Picardie
Ce classement des spécialités gastronomiques de la région Picardie fait une place importante à la multitude de fromages produits sur ces Terres. Il faut dire que parmi les produits laitiers confectionnés ici, de superbes dégustations vous attendent avec notamment l’incontournable maroilles AOP qui fait la fierté de toute la région !
Le petit Gerberoy
Le petit Gerberoy tient son nom du village de Gerberoy, situé dans l’Oise, en région Hauts-de-France. Ce charmant bourg est classé parmi les « Plus Beaux Villages de France » et est notamment réputé pour ses magnifiques jardins fleuris ainsi que pour sa tradition de culture des roses. La création de ce fromage tient justement son origine dans cette association entre le patrimoine local et l’amour des habitants pour leurs roses.
La légende du fromage aux roses
Selon la légende, c’est au cours du XVIe siècle qu’un maître fromager du village aurait eu l’idée de marier les saveurs du fromage et celles de la rose. En effet, les rosiers grimpants qui ornent les maisons et les rues de Gerberoy dévoilant chaque année une floraison généreuse, il aurait donc voulu rendre hommage à ces fleurs en créant un fromage original et savoureux. Ainsi, serait né le petit Gerberoy.
Caractéristiques et fabrication du petit Gerberoy
Le petit Gerberoy est un fromage à pâte molle, fabriqué à partir de lait cru, dont la principale particularité réside dans la présence d’une gelée de roses en son cœur. Cette gelée confère au fromage une saveur sucrée et subtile qui contraste avec le goût plus franc du lait cru.
La préparation de la gelée de roses
La fabrication de la gelée de roses nécessite des pétales de roses fraîchement cueillis, qu’il faut ensuite faire sécher quelques heures à l’air libre. Les pétales sont ensuite mélangés à du sucre et de l’eau, puis portés à ébullition jusqu’à obtenir une consistance gélatineuse. Il est également possible d’y ajouter des épices ou des parfums selon les goûts.
La confection du fromage
Une fois la gelée de roses préparée, elle est introduite au cœur du fromage lors de sa fabrication. Le mélange de lait cru, de ferments lactiques et de présure est versé dans des moules spécifiques, puis recouvert d’une couche de gelée de roses. Une seconde couche de mélange au lait cru vient ensuite envelopper la gelée. Après avoir passé plusieurs heures en cave d’affinage, le petit Gerberoy est prêt à être dégusté.
Comment déguster le petit Gerberoy ?
Le petit Gerberoy peut se déguster de différentes manières, en fonction de vos envies et de vos préférences :
- À température ambiante, pour apprécier pleinement toutes les saveurs du fromage et de la gelée de roses.
- Froid, en entrée ou en dessert, accompagné d’une salade de fruits frais ou d’un sorbet aux fruits rouges.
- Chaud, sur une tranche de pain grillé, au four ou à la plancha, pour un mariage de textures entre le fondant du fromage et le croquant de la baguette.
Quelle que soit la manière dont vous choisirez de le savourer, le petit Gerberoy est un véritable délice qui ravira les papilles des amateurs de fromagerie et de saveurs originales.
Le petit Gerberoy : symbole d’un savoir-faire traditionnel
Au-delà de son succulent mélange de saveurs, le petit Gerberoy incarne également un savoir-faire artisanal et une tradition locale. En effet, sa fabrication repose sur des techniques ancestrales et des gestes précis maîtrisés par les maîtres fromagers de la région.
Une transmission de génération en génération
Ce savoir-faire se transmet depuis des siècles de génération en génération, garantissant la perpétuation de ce produit unique. Aujourd’hui encore, quelques fromageries artisanales continuent de fabriquer le petit Gerberoy selon les méthodes traditionnelles.
Un patrimoine culinaire valorisé
Le petit Gerberoy contribue également au rayonnement culturel et gastronomique de la région. Il est donc naturel que ce fromage d’exception soit désormais protégé et valorisé par les acteurs locaux, en tant que symbole du patrimoine culinaire français.
Où trouver le petit Gerberoy ?
Si vous souhaitez goûter au petit Gerberoy, vous pouvez vous rendre dans une fromagerie artisanale de la région Picardie et des Hauts-de-France. En effet, quelques-unes de ces boutiques proposent encore ce fromage typique à leurs clients. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des commerçants et des offices de tourisme locaux pour obtenir plus d’informations sur les points de vente de cette spécialité née en Picardie afin de savoir où vous pourrez acheter ce délicieux fromage aux saveurs uniques.
Le maroilles AOP
Qu’il soit consommé en tranches sur un plateau de fromages, fondu dans une savoureuse tarte ou cuisiné dans de délicieuses recettes locales, le maroilles AOP est un véritable trésor du patrimoine gastronomique français et se trouve être une spécialité à part entière en Picardie. Sa richesse aromatique et sa texture crémeuse offrent une expérience gustative inoubliable pour les amateurs de saveurs authentiques et prononcées.
Originaire de la région des Hauts-de-France, ce fromage tire son nom du village éponyme situé dans l’Avesnois, une région riche en pâturages et en forêts. Il s’agit d’un fromage traditionnel dont les origines remontent à plusieurs siècles. On attribue souvent la création de ce fromage aux moines bénédictins de l’abbaye de Maroilles, qui auraient cherché à préparer un produit laitier à partir du lait des vaches broutant dans les prairies environnantes.
Au fil des siècles, le maroilles a gagné en popularité et a été adopté par les populations locales, qui ont perpétué sa fabrication artisanale. Aujourd’hui, le maroilles est protégé par une Appellation d’Origine Protégée (AOP), qui garantit la qualité, l’origine et les méthodes de fabrication traditionnelles de ce fromage d’exception.
Les caractéristiques du maroilles AOP
Ce produit laitier unique est réputé pour son goût fort et sa texture onctueuse, qui en font un ingrédient de choix dans de nombreuses recettes locales. Il se distingue notamment par son aspect visuel, olfactif et gustatif :
- Aspect visuel : il présente une croûte orangée et humide, striée de fines stries blanches. Sa pâte est souple, fondante et non collante.
- Odeur : le maroilles dégage des arômes puissants et persistants, issus notamment de la fermentation lactique et de l’affinage en cave.
- Goût : il possède un goût franc et prononcé, qui peut être plus ou moins fort selon la durée d’affinage. Ses saveurs sont riches et complexes, alliant douceur, acidité et amertume.
Le maroilles doit être fabriqué à partir de lait cru de vache entier, provenant exclusivement de fermes situées dans l’aire géographique de l’AOP. La fabrication du maroilles suit un processus rigoureux et traditionnel, incluant notamment l’emprésurage, le moulage, le salage, le ressuyage et l’affinage en cave. Cette dernière étape est particulièrement importante, car elle permet au fromage de développer sa texture crémeuse et ses arômes puissants qui font sa renommée.
Les recettes gourmandes mettant à l’honneur le maroilles AOP
Le maroilles est un fromage versatile qui peut être consommé aussi bien chaud que froid, en tranches ou fondu. Il se prête particulièrement bien à la confection de plats gratinés et de tartes salées, où il apporte une touche de caractère et d’onctuosité incomparables.
La tarte au maroilles
La tarte au maroilles est sans doute l’une des recettes les plus emblématiques mettant en valeur ce fromage. Elle consiste à garnir une pâte brisée avec du maroilles coupé en tranches et une préparation à base de crème fraîche, d’œufs et de poivre. Une fois cuite au four, la tarte au maroilles dévoile une garniture fondante et généreuse, parfaitement relevée par le goût puissant du fromage.
La goyère
La goyère est une autre spécialité régionale Picarde à base de maroilles. Il s’agit d’un chausson ou d’une tourte composé d’une pâte feuilletée garnie d’une farce à base de fromage, de jambon et d’oignons. La goyère peut être dégustée chaude ou tiède, en entrée ou en plat principal accompagné d’une salade verte.
La flamiche
Enfin, la flamiche est une variante de la tarte au maroilles originaire de la région de Picardie. Dans cette recette, la pâte brisée est remplacée par une pâte levée à base de farine, d’eau, de beurre et de levure. La garniture se compose également de maroilles, de crème fraîche et d’œufs, mais peut être enrichie d’ingrédients supplémentaires tels que des poireaux ou des lardons. La flamiche offre ainsi une texture plus moelleuse et aérienne que la tarte au maroilles traditionnelle.
Le rollot de Picardie
Une autre spécialité typiquement fromagère de Picardie, c’est le Rollot, un fromage typique aux caractéristiques bien particulières. Cousin du célèbre Maroilles, ce fromage possède une croûte rougeâtre et une pâte souple de couleur ivoire.
Ce fromage traditionnel qui tire son nom du mot picard « rouelle », signifiant roue en français. Il s’agit d’un fromage à pâte molle et à croûte lavée, fabriqué à partir de lait de vache. Son histoire remonte au Moyen-Âge où il était déjà produit par les moines de l’abbaye de Corbie. La légende veut que ce fromage ait été offert aux rois de France lors de leur passage dans la région.
Aujourd’hui encore, le Rollot de Picardie est principalement fabriqué de manière artisanale et locale. En effet, quelques fermes et laiteries perpétuent cette tradition ancestrale, garantissant ainsi un produit de qualité et respectueux des méthodes de fabrication d’autrefois. La production de ce fromage reste cependant relativement confidentielle, notamment en comparaison avec d’autres spécialités fromagères de la région Picardie telles que le Maroilles ou le petit Gerberoy.
Caractéristiques et saveurs du Rollot de Picardie
Le Rollot de Picardie se distingue par ses caractéristiques visuelles et gustatives uniques. Sa croûte, de couleur rougeâtre, est due au processus de lavage à l’eau salée qui lui confère également une texture légèrement collante. Quant à sa pâte, elle est souple et onctueuse, affichant une belle couleur ivoire.
Un goût subtil et prononcé
En bouche, le Rollot de Picardie révèle des saveurs subtiles et intenses. On peut y déceler des notes fruitées, accompagnées d’une pointe d’amertume et d’un léger goût de noisette. Son cousinage avec le Maroilles est également perceptible grâce à sa puissance aromatique et son caractère bien trempé. Cependant, le Rollot se veut plus doux et moins fort que le Maroilles, offrant ainsi un parfait équilibre en termes de goût.
Des variations selon l’affinage
Selon la durée d’affinage, les arômes et la texture du Rollot peuvent varier. En effet, un Rollot jeune (affiné environ 3 semaines) sera plus crémeux et doux tandis qu’un Rollot plus âgé (affiné 5 semaines et plus) développera des saveurs plus intenses et une texture légèrement sèche. À noter également que la croûte du fromage devient de plus en plus rougeâtre au fur et à mesure de l’affinage.
Comment déguster et conserver le Rollot de Picardie ?
Pour apprécier pleinement les saveurs du Rollot de Picardie, il est essentiel de bien le déguster et de le conserver dans des conditions optimales.
Dégustation
Le Rollot de Picardie peut être dégusté aussi bien en plateau de fromages qu’en cuisine. Il se marie très bien avec un pain de campagne ou encore une baguette croustillante. Pour accompagner ce fromage, optez pour un vin blanc sec et fruité comme un Chardonnay ou un Riesling, qui saura sublimer ses arômes puissants.
- En plateau : Laissez le Rollot de Picardie à température ambiante pendant environ 1 heure avant de le servir afin de profiter pleinement de ses saveurs et de sa texture crémeuse.
- En cuisine : Le Rollot peut également être utilisé pour agrémenter diverses préparations culinaires telles que les tartes, les quiches ou encore les gratins. Sa pâte souple et fondante apportera une touche savoureuse et originale à vos plats.
Conservation
Comme pour tout fromage, la conservation du Rollot de Picardie doit être effectuée avec soin. Pour préserver son goût et sa texture, il est conseillé de le conserver au réfrigérateur, idéalement dans un bac à légumes ou dans une boîte hermétique afin d’éviter qu’il n’absorbe les odeurs des autres aliments.
La tricorne de Picardie
Dans l’univers des fromages français, il en existe une grande variété qui se distingue par leurs textures, leurs arômes et leurs origines. Parmi ceux-ci, le tricorne de Picardie est un fromage français qui mérite toute votre attention. Ce délicieux produit à base de lait cru de vache offre une expérience gustative particulière grâce à son affinage en cave humide et son lavage à la bière brune El Belle.
Le tricorne de Picardie tire son nom de sa forme triangulaire rappelant le célèbre chapeau porté au XVIIIe siècle. Originaire de la région Hauts-de-France, ce fromage est produit à partir de lait cru de vache, ce qui lui confère une saveur authentique et un goût prononcé. La texture onctueuse de sa pâte contraste avec la croûte orangée, légèrement collante, résultant de l’affinage.
Un affinage spécifique pour une saveur unique
L’une des particularités du tricorne de Picardie réside dans son processus d’affinage. Celui-ci se déroule pendant 6 à 8 semaines dans une cave humide dont l’hygrométrie est contrôlée. La maturation en conditions humides permet au fromage de développer ses arômes et d’acquérir une texture fondante.
Le secret : un lavage à la bière brune El Belle
Tout au long de l’affinage, le tricorne de Picardie est régulièrement brossé et lavé à la bière brune El Belle. Ce geste traditionnel participe grandement à l’évolution des saveurs du fromage. En effet, la bière brune apporte des notes maltées et légèrement caramélisées qui s’allient parfaitement avec la douceur du lait cru. De plus, ce lavage contribue à la formation de la croûte orangée caractéristique de ce fromage picard.
Les étapes de fabrication du tricorne Picard
La production du tricorne de Picardie respecte un savoir-faire ancestral pour préserver la qualité et les saveurs de ce fromage unique. Voici les principales étapes de sa fabrication :
- Récolte du lait cru de vache auprès des producteurs locaux
- Emprésurage du lait pour permettre la coagulation
- Découpage et brassage du caillé
- Moulage du caillé en forme de tricorne
- Pressage des formes pour éliminer le petit-lait
- Saumurage pour saler le fromage et favoriser la conservation
- Affinage en cave humide pendant 6 à 8 semaines
- Lavage régulier à la bière brune El Belle et brossage de la croûte
Comment déguster le tricorne de Picardie ?
Le tricorne de Picardie est un fromage qui se prête à une multitude d’associations gustatives. Sa saveur originale mêlant la douceur du lait cru et les notes maltées de la bière brune en fait un ingrédient de choix pour vos plateaux de fromages ou vos recettes culinaires.
Sur un plateau de fromages
Pour apprécier pleinement les arômes du tricorne de Picardie, il est conseillé de le sortir du réfrigérateur environ 1 heure avant la dégustation. Disposez-le sur un plateau de fromages aux côtés d’autres spécialités Picardes comme le rollot, le maroilles ou encore l’ami du chambertin. N’hésitez pas à varier les plaisirs en proposant des fromages à pâte pressée ou à pâte persillée pour ravir les papilles de vos convives.
Dans vos recettes culinaires
Le tricorne de Picardie peut également être utilisé dans diverses recettes pour apporter sa touche de gourmandise et d’originalité. En voici quelques exemples :
- Tartiflette picarde : remplacez le reblochon par du tricorne de Picardie pour une version régionale de ce plat savoyard.
- Quiche au tricorne : réalisez une quiche en ajoutant des morceaux de tricorne à la préparation.
- Salade picarde : agrémentez votre salade de dés de tricorne, de lardons et de croûtons dorés.
Ainsi, le tricorne de Picardie est un fromage qui mérite d’être découvert pour sa saveur unique et son histoire riche en traditions. Que vous le dégustiez sur un plateau de fromages ou dans vos recettes culinaires, il ne manquera pas de vous surprendre par ses arômes envoûtants issus de l’affinage en cave humide et du lavage à la bière brune El Belle.
La tomme au cidre Picarde
Découvrez maintenant cette autre spécialité de Picardie : la Tomme au Cidre, un délicieux fromage typique de la région, élaboré à partir de lait cru de vache et affiné grâce à un procédé unique. Sa particularité ? Il est lavé au cidre pendant son affinage !
La tomme au cidre Picarde tire son nom de sa méthode d’affinage particulière, qui consiste à laver régulièrement sa croûte avec du cidre picard pendant toute la durée de maturation. Cette pratique lui confère un goût unique, à mi-chemin entre le fromage et la pomme.
La Picardie est une région riche en produits du terroir, notamment les fromages et les boissons alcoolisées comme le cidre ou encore la bière. La Tomme au Cidre Picarde est issue de cette tradition locale, combinant savamment ces deux spécialités locales pour donner naissance à un produit remarquable et typiquement picard.
Le processus de fabrication de la tomme au cidre Picarde
Fabriquée à partir de lait cru de vache, la tomme au cidre Picarde suit un processus de fabrication similaire aux autres fromages à pâte pressée non cuite, avec toutefois quelques spécificités qui lui sont propres.
La collecte et la préparation du lait
Le lait utilisé pour la fabrication de la Tomme au Cidre Picarde provient des vaches élevées dans les fermes picardes. Ce lait est d’abord filtré pour enlever les impuretés, puis pasteurisé ou non selon les cas, avant d’être emprésuré pour déclencher le processus de coagulation.
Le moulage et le pressage
Une fois que le caillé s’est formé, on procède au moulage et au pressage du fromage. Ces étapes permettent de donner sa forme caractéristique à la tomme, ainsi que d’expulser le petit-lait restant pour obtenir une pâte plus dense et homogène.
L’affinage : le moment clé
C’est lors de l’étape d’affinage que la Tomme au Cidre Picarde acquiert son goût si particulier. Durant cette période qui dure généralement plusieurs semaines, voire plusieurs mois, la croûte du fromage est régulièrement brossée et lavée avec du cidre picard. Cette opération permet d’éliminer les bactéries indésirables et d’imprégner la pâte du fromage des saveurs du cidre, qui se marient harmonieusement avec le goût de la tomme.
Les caractéristiques gustatives de la tomme au cidre Picarde
La Tomme au Cidre Picarde est un fromage à pâte pressée non cuite, à la fois ferme et fondante. Sa texture est agréable en bouche, tandis que sa croûte orangée, légèrement humide, témoigne de son passage dans le cidre.
Un équilibre entre fromage et cidre
Le goût de cette tomme picarde est subtil et original : on y retrouve bien sûr les arômes typiques du fromage de vache, mais également des notes fruitées et acidulées apportées par le cidre. Le mariage de ces deux saveurs est harmonieux et séduira les amateurs de fromages recherchant une expérience gustative différente.
Comment déguster la Tomme au cidre de Picardie ?
La Tomme au Cidre Picarde peut être dégustée de différentes manières :
- En tranches fines sur un plateau de fromages, accompagnée de pain frais et de fruits secs;
- En petits morceaux pour agrémenter vos salades;
- Fondue dans une recette de quiche ou de tarte salée;
- Mariée à d’autres fromages dans un sandwich gourmand;
- Avec un verre de cidre picard, bien entendu !
Quelle que soit la manière dont vous choisirez de savourer cette délicieuse tomme, n’oubliez pas de la sortir du réfrigérateur une trentaine de minutes avant de la consommer, afin qu’elle puisse exprimer pleinement ses saveurs.
La tomme au foin
Dans la riche tradition fromagère française, la Tomme au Foin occupe une place à part. Produite parmi les spécialités Picardes par excellence, elle se distingue notamment par son affinage au foin qui lui confère un goût inimitable de foin et de noix. Les premières traces de sa production remontent au Moyen-Âge, où les moines bénédictins, installés dans l’abbaye de Saint-Riquier, auraient commencé à fabriquer ce fromage pour subvenir à leurs besoins alimentaires. Au fil du temps, la recette s’est transmise aux fermiers locaux qui ont perpétué la tradition jusqu’à nos jours.
Le procédé de fabrication de la Tomme au Foin
La Tomme au Foin est fabriquée à partir de lait cru de vache, généralement issu des races Montbéliarde ou Holstein. La production suit un processus précis et rigoureux :
- La coagulation : Le lait est chauffé entre 30 et 32°C et ajouté à une culture bactérienne spécifique. La présure est ensuite ajoutée pour provoquer la coagulation et permettre de séparer le caillé du petit-lait.
- Le moulage : Le caillé est découpé en petits morceaux et déposé dans des moules. Ces derniers sont retournés plusieurs fois pour faciliter l’égouttage et obtenir une texture ferme et homogène.
- Le salage : Les fromages sont placés dans un bain de saumure pendant quelques heures pour bien les imprégner de sel, qui jouera un rôle essentiel lors de l’affinage.
L’affinage au foin : la spécificité de la Tomme picarde
C’est à l’étape suivante que la Tomme au Foin acquiert son caractère unique. Après le salage, les fromages sont placés sur des planches de bois dans une cave d’affinage où ils vont passer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, selon la taille et le choix du fromager. Mais ce n’est pas tout : pour donner à la tomme sa saveur si particulière, on recouvre chaque pièce d’une couche de foin.
Les vertus du foin
Le foin utilisé pour l’affinage est généralement issu des prairies locales, riches en diverses herbes et fleurs. Il est récolté en été puis séché au soleil avant d’être stocké pour les besoins de la production. En recouvrant les fromages de foin, on leur apporte plusieurs bénéfices :
- Une protection naturelle : Le foin forme une barrière contre les éventuelles contaminations extérieures et permet de conserver l’humidité du fromage.
- Une régulation des conditions d’affinage : Les brindilles de foin aident à maintenir une température et une hygrométrie stables dans la cave, garantissant un affinage optimal.
- Un développement de la flore bactérienne : Les micro-organismes présents dans le foin contribuent au développement des bactéries responsables de la fermentation du fromage et de l’apparition de sa croûte.
Tout au long de l’affinage, les arômes du foin vont progressivement imprégner la pâte du fromage, lui conférant sa saveur unique. En bouche, on retrouve ainsi des notes de foin, d’herbes sèches et de noix. La texture de la pâte est souple et fondante, tandis que la croûte est naturellement rustique et parfois parsemée de brindilles.
Dégustation et accords culinaires
La Tomme au Foin est une spécialité née en Picardie qui peut être dégustée seule, en fin de repas ou en accompagnement d’un plateau de fromages. Elle se marie bien avec un pain aux noix ou aux céréales, ainsi qu’avec des fruits frais comme des pommes ou des raisins.
En cuisine, elle peut être utilisée pour agrémenter des tartes salées, des gratins ou des quiches. Elle apportera une touche de caractère et d’originalité à vos recettes grâce à la richesse de ses arômes. Pour accompagner ce fromage unique, optez pour un vin blanc sec, comme un Chardonnay, ou un vin rouge léger, comme un Pinot Noir.
Où trouver la Tomme au Foin ?
La Tomme au Foin est principalement produite par des fromageries artisanales et fermières en région Picardie. Vous la trouverez donc dans les marchés locaux, les épiceries fines et certains supermarchés bien achalandés. N’hésitez pas à demander conseil à votre fromager pour choisir une tomme qui correspondra à vos goûts et envies.
Les pâtisseries et délicieux desserts de Picardie
Après ces innombrables spécialités gastronomiques salées, il est temps de faire plaisir aux becs sucrés avec la farandole de gourmandises et de confiseries typiques de la région. Alors parmi la crème Chantilly, le gâteau battu, le macaron d’Amiens ou encore la rabotte Picarde, qui aura votre faveur ?
Le berlingot de Berck
Le berlingot de Berck est une friandise emblématique du Nord de la France, mais aussi une spécialité de Picardie incontournable pour les amateurs de bonbons. Il est difficile de déterminer avec précision l’origine exacte du berlingot de Berck, tant son histoire est riche et complexe. Toutefois, il semblerait que ce bonbon ait été créé par un certain Monsieur Pidoux, confiseur à Berck-sur-Mer au début du XXème siècle.
Ayant eu l’idée ingénieuse d’utiliser des chutes de pastilles pour fabriquer ces petits coussins sucrés, Monsieur Pidoux a alors donné naissance à une véritable légende locale. Le succès fut immédiat, et le berlingot de Berck devint rapidement un symbole fort de la ville et de sa région.
Les caractéristiques du berlingot de Berck
Le berlingot de Berck se distingue par plusieurs aspects, qui en font une friandise unique et reconnaissable entre toutes. Voici quelques-unes de ses principales caractéristiques :
La forme
Le berlingot de Berck est reconnaissable par sa forme caractéristique en coussin, rappelant les oreillers. Cette forme originale est obtenue grâce à un procédé de fabrication spécifique, qui consiste à étirer puis plier la pâte de sucre avant de la découper en petits morceaux.
Les parfums
Les berlingots de Berck sont disponibles dans une grande variété de parfums, permettant de satisfaire tous les palais. Parmi les plus populaires, on retrouve notamment :
- La bergamote, qui apporte une touche d’amertume et de fraîcheur,
- Le cassis, aux notes fruitées et légèrement acidulées,
- La cerise, pour les amateurs de saveurs douces et sucrées,
- L’eucalyptus, dont la fraîcheur évoque celle du menthol,
- La menthe, classique indémodable,
- Le violet, pour ceux qui apprécient les saveurs florales,
- Et bien sûr, la célèbre rose, symbole de l’amour et emblème de la ville de Berck.
Les couleurs
Chaque parfum de berlingot dispose d’une couleur spécifique, permettant de les différencier au premier coup d’œil. Par exemple, le berlingot à la rose est reconnaissable grâce à sa teinte rose pastel, tandis que celui au cassis arbore une couleur rouge foncé.
La texture
Le berlingot de Berck possède une texture croquante et fondante à la fois, résultat du mélange entre le sucre cuit et les sirops aromatisés qui lui confèrent son parfum. Lorsque l’on croque dans un berlingot, on découvre ainsi une friandise délicieusement craquante en surface, qui révèle ensuite toute sa douceur et ses arômes intenses.
La fabrication des berlingots de Berck
La fabrication des berlingots de Berck suit un processus précis, hérité de la tradition artisanale. Les principales étapes sont les suivantes :
- Mélange des ingrédients : Le sucre, le sirop de glucose et l’eau sont mélangés dans une cuve, puis portés à ébullition afin d’obtenir une pâte homogène.
- Cuisson : La pâte est cuite à une température comprise entre 145°C et 150°C, pour obtenir une texture optimale.
- Ajout des arômes et des colorants : A la fin de la cuisson, les arômes et les colorants naturels sont incorporés à la pâte, en fonction des parfums souhaités.
- Étirage et pliage : La pâte est étirée sur une table froide, puis pliée plusieurs fois sur elle-même pour obtenir la forme caractéristique du berlingot.
- Découpe : Les berlingots sont découpés à l’aide d’une machine spécifique, qui permet de créer des pièces régulières et parfaitement calibrées.
Ce savoir-faire artisanal se transmet de génération en génération, garantissant ainsi la qualité et l’authenticité des berlingots de Berck.
Le berlingot de Berck aujourd’hui
Aujourd’hui, le berlingot de Berck reste un incontournable pour les habitants de la région, mais aussi pour les nombreux touristes qui viennent chaque année découvrir cette spécialité locale. De nombreuses confiseries perpétuent la tradition en proposant ces délicieux bonbons, véritables témoins d’un patrimoine gourmand et culturel précieux.
De plus, il n’est pas rare de trouver des événements locaux tels que des fêtes ou des marchés mettant à l’honneur le berlingot de Berck. Une belle occasion de célébrer cet emblème sucré et savoureux, qui fait la fierté de toute une ville et de sa région.
La crème Chantilly de l’Oise
Contre toute attente, il y a bien la crème Chantilly parmi les spécialités culinaires incontournables de la Picardie puisque son nom est tiré de la région de l’Oise, en France. Nous aborderons également les personnes qui sont à l’origine de sa création ainsi que les origines exactes de cette délicieuse préparation.
Qui a inventé la crème Chantilly ?
La création de la crème Chantilly est souvent attribuée à deux individus, qui ont joué un rôle important dans le développement et la popularisation de cette délicieuse préparation. Il s’agit de :
François Vatel
François Vatel était un célèbre pâtissier-traiteur du XVIIe siècle, au service de Louis II de Bourbon, également connu sous le nom de Grand Condé. Le Grand Condé était un membre de la famille royale française et un grand amateur de festins somptueux. Vatel était chargé d’organiser les réceptions et les banquets pour le Grand Condé et ses invités.
On raconte que lors d’un banquet organisé en 1671 en l’honneur de Louis XIV, Vatel aurait servi une nouvelle création : une crème fouettée sucrée qu’il aurait baptisée Crème Chantilly, en référence au lieu où elle fut servie pour la première fois, le château de Chantilly.
Gilles Ménage
Bien que certains attribuent la création de la crème Chantilly à François Vatel, d’autres historiens affirment que c’est en réalité Gilles Ménage, un érudit et grammairien français, qui aurait inventé cette délicieuse crème. Il aurait proposé la recette à François Vatel, qui l’aurait ensuite popularisée.
Malgré les controverses entourant la création de la crème Chantilly, il est indéniable que ces deux hommes ont joué un rôle crucial dans son développement et sa popularisation.
Inspirations antérieures
Certaines sources suggèrent également que la crème Chantilly aurait pu être inspirée par des recettes antérieures, notamment celles de l’Italie et de l’Espagne. En effet, des crèmes fouettées sucrées étaient déjà consommées dans ces pays avant l’apparition de la crème Chantilly en France.
Il est probable que nous ne connaîtrons jamais les origines exactes de la crème Chantilly. Néanmoins, il est indéniable que cette délicieuse préparation a traversé les siècles pour devenir un incontournable de la pâtisserie française.
Caractéristiques de la crème Chantilly
La crème Chantilly est une crème fouettée sucrée, à base de crème fraîche et de sucre. Elle a une consistance légère, onctueuse et aérienne, avec un goût délicat, légèrement sucré. Voici quelques-unes des principales caractéristiques de la crème Chantilly :
- Texture aérienne et légère : La crème Chantilly est obtenue en battant la crème fraîche et le sucre jusqu’à ce qu’ils forment des pics mous.
- Ingrédients simples : La recette traditionnelle nécessite simplement de la crème fraîche et du sucre, bien que d’autres ingrédients puissent être ajoutés pour varier les saveurs.
- Versatile : La crème Chantilly peut être utilisée dans diverses recettes, notamment pour garnir des gâteaux, des tartes et des fruits frais.
Le croquignole de Reims
Le croquignole de Reims est une délicieuse spécialité gastronomique de Picardie qui mérite d’être connue et dégustée. Ce petit biscuit rond au goût unique a su traverser les siècles et ravir les papilles des gourmands.
Si l’on doit situer l’apparition du croquignole de Reims dans le temps, il faut remonter jusqu’au XVIIIe siècle. À cette époque, la ville de Reims était déjà réputée pour sa pâtisserie et notamment pour ses pains d’épices. Cependant, personne ne sait exactement qui est à l’origine de ce « biscuit rose de Reims ». Certains attribuent l’invention de la recette à un pâtissier local, tandis que d’autres pensent qu’elle aurait été ramenée d’Italie par des marchands champenois.
Quoi qu’il en soit, le croquignole de Reims est rapidement devenu un symbole de la gastronomie locale et s’est propagé dans toute la région grâce aux foires et autres événements populaires. Les familles se transmettaient la recette de génération en génération, faisant de ce biscuit un incontournable des tables champenoises.
Les spécificités du croquignole de Reims
Le croquignole de Reims se distingue par sa texture légère et croustillante ainsi que par son goût délicat. Elle est réalisée à partir d’ingrédients simples tels que la farine, le blanc d’œuf, le sucre et la vanille. La recette traditionnelle de la croquignole de Reims doit être respectée pour obtenir ce résultat si particulier.
Une recette simple mais exigeante
Pour réaliser des croquignoles de Reims, il faut commencer par monter les blancs d’œufs en neige très ferme. Ensuite, on y incorpore progressivement le sucre tout en continuant de battre les blancs. Puis, on ajoute délicatement la farine et la vanille en mélangeant avec une spatule. La pâte doit alors reposer pendant plusieurs heures avant d’être façonnée en petites boules et cuite au four.
Il est essentiel de bien respecter ces étapes afin d’obtenir des croquignoles légères et croustillantes. Une cuisson trop rapide ou un mélange trop vigoureux peuvent compromettre la réussite de la recette.
Variations autour de la croquignole
Si la recette originale du croquignole de Reims est déjà savoureuse, certains n’hésitent pas à y apporter quelques variations. On peut ainsi trouver des croquignoles parfumées au chocolat, au citron ou encore aux amandes. Bien évidemment, ces variantes ne sauraient rivaliser avec l’authenticité de la recette traditionnelle champenoise.
La croquignole de Reims aujourd’hui : un patrimoine gourmand à préserver
Aujourd’hui, le croquignole de Reims reste un produit du terroir très apprécié des amateurs de spécialités pâtissières françaises. Les biscuiteries locales perpétuent la tradition en proposant des croquignoles réalisées dans le respect de la recette originale.
L’importance de la fabrication artisanale
Pour garantir la qualité et l’authenticité des croquignoles de Reims, il est important de privilégier les produits issus de fabrications artisanales. En effet, certaines grandes enseignes proposent des biscuits industriels qui ne rendent pas justice au savoir-faire ancestral de la région. Privilégier les fabricants locaux permet donc de conserver l’âme de cette friandise tout en soutenant les artisans du territoire.
Un succès international
Le charme du croquignole de Reims a largement dépassé les frontières de la Champagne. De nombreux touristes venus visiter la région tombent sous le charme de ce biscuit et contribuent ainsi à faire connaître cette spécialité de Picardie à travers le monde.
- Farine : elle apporte une texture légère et croustillante au biscuit.
- Blanc d’œuf : il permet de monter la pâte en neige, ce qui lui donne sa consistance caractéristique.
- Meringue : certains ajoutent un peu de meringue à la pâte pour obtenir des croquignoles encore plus aériennes.
- Vanille : elle parfume délicatement la croquignole et lui confère son goût inimitable.
- Sucre : il adoucit le goût du biscuit et contribue à sa tenue lors de la cuisson.
Grâce à une recette simple mais exigeante et un savoir-faire artisanal, ce petit biscuit rond continue de ravir les gourmands du monde entier. Alors si vous êtes de passage en Champagne, n’hésitez pas à goûter cette friandise locale et à ramener quelques croquignoles dans vos bagages !
Le coeur de Picardie
Dans le monde des desserts français, il existe une multitude de délices sucrés qui ravissent les palais des gourmands. Parmi ces douceurs, le Coeur de Picardie, une spécialité locale qui se distingue par sa saveur unique et son histoire fascinante. Même si l’on ne connaît pas avec précision la date exacte de l’apparition du coeur de Picardie, on sait qu’il est originaire de la région picarde, située au nord de la France. Ce gâteau a été inventé par un boulanger-pâtissier de cette région, désireux de créer une pâtisserie originale et représentative de son terroir.
Le Coeur de Picardie tire son nom de la forme particulière de sa madeleine : celle-ci est en effet moulée en forme de coeur, symbolisant ainsi l’amour porté à la région. Pour renforcer cette identité régionale, le créateur du dessert a également choisi d’utiliser de l’eau-de-vie de pomme, une boisson alcoolisée typiquement picarde, pour imbiber la madeleine.
Caractéristiques du biscuit coeur de Picardie
La madeleine
Le e Coeur de Picardie est composé d’une madeleine, un gâteau moelleux et savoureux dont la recette est originaire de la Lorraine. La madeleine se caractérise par sa forme unique, généralement en coquille ou en coeur pour le e Coeur de Picardie.
Pour réaliser une madeleine traditionnelle, on utilise des ingrédients simples et naturels : farine, sucre, beurre, œufs, levure et zestes de citron. Ces derniers apportent une légère touche d’acidité qui contraste agréablement avec la douceur du gâteau.
L’eau-de-vie de pomme
L’autre ingrédient phare du coeur de Picardie est l’eau-de-vie de pomme. Cette boisson alcoolisée est obtenue par la distillation de jus de pomme fermenté. En Picardie, cette eau-de-vie est souvent appelée « goutte » ou « calvados picard », bien que ce dernier terme soit réservé à l’eau-de-vie de pomme produite en Normandie.
L’eau-de-vie de pomme confère au coeur de Picardie une saveur unique et prononcée, qui séduit les amateurs de desserts alcoolisés. Elle permet également de préserver la fraîcheur du gâteau, en empêchant le dessèchement de la madeleine.
La fabrication des Coeurs de Picardie
La réalisation du coeur de Picardie demande un certain savoir-faire et le respect de quelques étapes clés pour obtenir un résultat optimal.
La préparation des madeleines
Tout d’abord, il est nécessaire de préparer les madeleines en forme de coeur. Pour cela, on mélange les ingrédients dans un certain ordre, en veillant à incorporer délicatement les blancs d’œufs montés en neige pour ne pas les casser. Une fois la pâte prête, elle est versée dans des moules en forme de coeur puis cuite au four jusqu’à ce que les madeleines soient dorées et moelleuses.
L’imprégnation d’eau-de-vie de pomme
Une fois les madeleines refroidies, elles sont trempées dans l’eau-de-vie de pomme afin qu’elles s’imprègnent bien de cette boisson alcoolisée. Il est important de ne pas trop les imbiber pour éviter qu’elles ne se délitent. Le temps d’imprégnation dépendra de la taille des madeleines et de la quantité d’alcool souhaitée dans le dessert.
Le conditionnement et la conservation
Après avoir été imprégnées, les madeleines en forme de coeur sont disposées sur une grille pour sécher et égoutter l’excédent d’alcool. Lorsqu’elles sont suffisamment sèches, elles peuvent être emballées individuellement ou conditionnées dans des boîtes hermétiques pour une meilleure conservation.
Le coeur de Picardie est une spécialité née en Picardie se conserve généralement plusieurs semaines, voire plusieurs mois, à l’abri de la lumière et de l’humidité. L’alcool contenu dans le dessert permet en effet de préserver sa fraîcheur et de retarder le rancissement du beurre présent dans la madeleine.
Où déguster un Coeur de Picardie ?
Si vous êtes séduit par cette description alléchante du Coeur de Picardie et que vous souhaitez goûter ce dessert unique, sachez qu’il est possible de le trouver dans certaines boutiques spécialisées dans la région ou dans des épiceries fines proposant des produits régionaux. Il est également possible de réaliser soi-même ce dessert en suivant les étapes décrites ci-dessus, pour régaler ses convives d’un gâteau à la fois savoureux et original.
Le dariole d’Amiens
La dariole d’Amiens est une tarte traditionnelle française qui prend ses racines dans la ville d’Amiens, dans le Nord Picard de l’hexagone. Cette gourmandise est constituée d’une pâte feuilletée garnie d’une crème pâtissière et saupoudrée d’amandes effilées ou en poudre. Dans cet article, nous explorerons l’histoire de cette tarte, son inventeur et les caractéristiques qui font de ce dessert un véritable régal pour les papilles.
Si l’on peut difficilement établir avec certitude qui a inventé la dariole d’Amiens, certaines sources attribuent sa création aux pâtissiers du XIIIe siècle. La légende locale veut que cette tarte soit née lors d’un concours organisé par la ville d’Amiens pour trouver un dessert original et savoureux qui pourrait être offert aux convives des réceptions officielles.
C’est ainsi que les pâtissiers de la ville se seraient lancés dans la confection d’une tarte remplie d’une onctueuse crème pâtissière et décorée d’amandes. Le succès fut tel que cette tarte est depuis devenue une spécialité locale incontournable, appréciée par les habitants d’Amiens et de ses alentours figurant ainsi parmi les spécialités typiques de la Picardie.
Les caractéristiques de la dariole d’Amiens
La pâte feuilletée : une base croustillante et aérienne
L’un des éléments qui distinguent la dariole d’Amiens est sans conteste sa pâte feuilletée. Cette dernière, à la fois croustillante et légère, est obtenue grâce à un mélange de farine, d’eau, de sel et de beurre. La technique de pliage de la pâte permet d’intégrer le beurre en fines couches entre les strates de pâte, ce qui confère à cette base son aspect feuilleté et aéré.
La crème pâtissière : l’élément clé de la dariole
La véritable star de la dariole d’Amiens est assurément la crème pâtissière, souvent parfumée à la vanille ou aux amandes. Elle se compose généralement de lait, de sucre, de jaunes d’œufs et de farine ou de fécule, qui sont cuits ensemble jusqu’à épaississement. Une fois refroidie, la crème est déposée sur la pâte feuilletée puis recouverte d’amandes effilées ou en poudre, apportant saveur et croquant à cette tarte.
Les variantes régionales et personnelles
Bien que la recette traditionnelle de la dariole d’Amiens soit déjà bien établie, il n’est pas rare de voir des variantes apparaître selon les régions ou les préférences personnelles des pâtissiers. Certaines versions, par exemple, peuvent inclure des fruits confits ou frais dans la crème pâtissière, tandis que d’autres peuvent jouer sur les épices et aromates pour apporter une touche originale à ce dessert.
Comment réaliser une dariole d’Amiens maison ?
Pour préparer une dariole d’Amiens chez vous, voici les étapes à suivre :
- Préparez une pâte feuilletée en mélangeant farine, eau, sel et beurre. Abaissez-la puis pliez-la plusieurs fois pour obtenir l’effet feuilleté désiré. Laissez reposer au réfrigérateur avant utilisation.
- Préparez une crème pâtissière en mélangeant lait, sucre, jaunes d’œufs et farine ou fécule. Portez le tout à ébullition en remuant constamment jusqu’à ce que la crème épaississe. Laissez refroidir.
- Étalez votre pâte feuilletée et découpez-la en cercles de la taille de vos moules à tartelettes. Garnissez les moules avec les cercles de pâte.
- Déposez une généreuse couche de crème pâtissière sur chaque fond de tartelette, puis saupoudrez d’amandes effilées ou en poudre selon votre goût.
- Enfournez à 180°C (350°F) pendant environ 25 minutes, ou jusqu’à ce que les darioles soient bien dorées et croustillantes.
- Laissez refroidir avant de déguster.
Vous l’aurez compris, la dariole d’Amiens est une authentique spécialité de Picardie qui ressemble à une tarte qui a su traverser les siècles pour se tailler une place de choix dans la gastronomie française. N’hésitez pas à essayer cette recette chez vous et à partager cette gourmandise avec vos proches, qui ne manqueront pas d’être séduits par son irrésistible crème pâtissière et sa pâte feuilletée croustillante.
Le galopin Picard
Le galopin, également connu sous le nom de « pain perdu Picard », est un dessert succulent et réconfortant qui a traversé les siècles. Bien que ses origines soient difficiles à déterminer avec précision, on peut affirmer qu’il s’agit d’un plat typiquement français, hérité de la cuisine médiévale. Ses caractéristiques principales résident dans l’utilisation de pain dur imbibé de lait chaud et sa cuisson croustillante à la poêle. Facile à réaliser et délicieux à déguster, le galopin est un incontournable des tables familiales et conviviales.
Les origines du galopin de Picardie
Comme mentionné précédemment, le galopin trouve ses racines dans la cuisine médiévale française. Il s’agit en réalité d’une version régionale du célèbre pain perdu, que l’on retrouve aujourd’hui sur les tables du monde entier. Bien que l’on ne puisse pas attribuer l’invention du galopin à une personne ou une région précise, on sait qu’il était couramment préparé notamment en Picardie, d’où son surnom de « pain perdu Picard ».
À l’époque, le galopin avait pour but d’utiliser les restes de pain dur qui étaient imbibés de lait chaud pour leur redonner une texture plus agréable et moelleuse. Les ingrédients utilisés pour la préparation de ce plat étaient donc simples et peu coûteux, ce qui le rendait accessible à toutes les bourses.
Une évolution au fil des siècles
Au fil du temps, le galopin a connu de nombreuses évolutions et adaptations. Par exemple, au XVIIIe siècle, on ajoutait souvent des œufs dans la préparation pour obtenir une texture plus riche et onctueuse. De nos jours, il existe de multiples variantes du galopin, qui varient selon les régions et les goûts personnels. Certains préfèrent ainsi utiliser du pain brioché pour donner encore plus de gourmandise à ce plat sucré.
Les caractéristiques du galopin traditionnel
Le galopin est un plat convivial et réconfortant, idéal pour les soirées hivernales ou les dimanches en famille. Sa préparation nécessite peu d’ingrédients et est relativement rapide, ce qui le rend particulièrement apprécié de tous. Voici les principales caractéristiques de ce mets délicieux :
- La base du galopin est constituée de pain dur, généralement coupé en tranches épaisses. Il peut s’agir de pain traditionnel, de pain de campagne ou même de baguette, selon les envies et les restes dont on dispose.
- Les tranches de pain sont imbibées dans un mélange de lait chaud et parfois d’œufs battus, afin de leur redonner une texture moelleuse et savoureuse. On peut également ajouter un peu de sucre ou d’épices (cannelle, noix de muscade) pour relever le goût du galopin.
- Les tranches de pain imbibées sont ensuite cuites dans une poêle avec un peu de beurre, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées et croustillantes à l’extérieur. On peut les servir chaudes ou tièdes, selon les préférences.
- Le galopin est souvent accompagné de fruits frais (pommes, poires, raisins), de confiture ou encore de miel, qui apportent une touche sucrée supplémentaire à ce plat déjà gourmand.
Astuces pour réussir savoureux galopin typique de Picardie
Pour réaliser un galopin savoureux et appétissant, voici quelques astuces à suivre :
- Choisissez du pain de qualité : même si le but initial de cette recette était d’utiliser des restes de pain, il est préférable d’opter pour une baguette ou un pain de campagne artisanal plutôt que pour du pain industriel.
- Ne lésinez pas sur la quantité de lait : pour que le pain s’imprègne bien de lait et devienne moelleux, n’hésitez pas à être généreux lors de l’imbibage. Vous pouvez également utiliser du lait entier pour un résultat encore plus gourmand.
- Faites cuire les tranches de pain à feu moyen-doux, afin qu’elles ne brûlent pas à l’extérieur tout en étant bien cuites à l’intérieur.
- Enfin, personnalisez votre galopin en ajoutant vos ingrédients préférés : fruits frais, confiture, miel, ou même une boule de glace à la vanille pour un dessert encore plus gourmand !
Le gâteau battu
Découvrez à présent cette autre spécialité de Picardie : le gâteau battu. Elle fait la fierté des gourmands de la région. Cette sorte de brioche, enrichie en jaune d’œufs et en beurre, est plus aérée et moelleuse que la brioche traditionnelle. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir l’histoire de cette délicieuse création, ses caractéristiques et comment le préparer chez vous pour épater vos amis lors de votre prochain brunch ou goûter.
Gâteau battu : qui l’a inventé ?
Il est difficile de déterminer avec précision l’origine exacte du gâteau battu. Selon certaines sources, il serait né aux alentours du XVIIIème siècle dans la région picarde, où il était alors préparé par les boulangers pour célébrer les mariages et autres fêtes familiales. D’autres histoires racontent qu’il aurait été créé par un pâtissier nommé M. Battu, à partir duquel le nom aurait été donné. Quoi qu’il en soit, le gâteau battu s’est rapidement imposé comme une spécialité incontournable de la gastronomie Picarde.
Au fil des siècles, le gâteau battu a traversé les époques et est même devenu le symbole de certaines traditions locales. Par exemple, dans la Somme, il était de coutume d’offrir un gâteau battu aux marraines lors des baptêmes ou aux témoins lors des mariages. Cette tradition perdure encore aujourd’hui, et il n’est pas rare de voir ces délicieuses brioches sur les tables festives picardes.
Les caractéristiques du gâteau battu picard
Le gâteau battu se distingue avant tout par sa texture moelleuse et aérée, qui le rend particulièrement savoureux. Cette consistance est obtenue grâce à l’utilisation généreuse de beurre et de jaunes d’œufs, qui en font une brioche très riche en saveurs.
Sa forme atypique
En plus de sa texture, le gâteau battu se reconnaît également à sa forme originale : celle d’un chapeau haut de forme renversé. Sa base, en forme de couronne, permet de répartir uniformément la pâte lors de la cuisson, ce qui lui confère cette texture si légère et fondante.
Des ingrédients simples pour un résultat exceptionnel
Pour réaliser un gâteau battu, vous n’aurez besoin que d’ingrédients simples et accessibles : farine, levure, sel, sucre, œufs et bien sûr du bon beurre. Il est essentiel de choisir des produits de qualité pour garantir la réussite de cette recette gourmande. N’hésitez pas à opter pour du beurre AOP, qui apportera une touche d’authenticité à votre gâteau battu.
Comment préparer un gâteau battu maison ?
Si vous souhaitez réaliser un gâteau battu chez vous, voici une recette simple et rapide à suivre :
- Délayez la levure dans un peu d’eau tiède puis incorporez-la à la farine et au sel. Mélangez bien et laissez reposer pendant environ 30 minutes, jusqu’à ce que la pâte gonfle légèrement.
- Pendant ce temps, faites fondre le beurre et laissez-le refroidir. Incorporez-le ensuite à la pâte avec les jaunes d’œufs et le sucre.
- Travaillez la pâte énergiquement pendant une dizaine de minutes, jusqu’à ce qu’elle devienne homogène et élastique.
- Laissez reposer la pâte pendant 1 heure à température ambiante, couverte d’un linge propre.
- Beurrez généreusement un moule à gâteau battu (ou à défaut, un moule à savarin ou à kouglof) et versez-y la pâte. Lissez la surface à l’aide d’une spatule et laissez reposer pendant encore 1 heure.
- Préchauffez votre four à 180°C (th.6) et enfournez le gâteau battu pour environ 45 minutes, jusqu’à ce qu’il soit bien doré et gonflé. Laissez refroidir avant de déguster.
Voilà, vous connaissez désormais tous les secrets du gâteau battu, cette spécialité née en Picardie et perpétrée depuis des siècles.
La landimolle
La landimolle est un dessert traditionnel originaire de la région de Picardie en France. Cette crêpe à la particularité d’être garnie de crème fraîche et d’alcool (traditionnellement de rhum) avant d’être cuite dans du saindoux. Cette spécialité locale fait partie intégrante de la cuisine française et évoque à la fois l’histoire et les saveurs authentiques du terroir Picard.
Le terme « landimolle » provient du patois picard, qui signifie littéralement « crêpe molle », ce qui illustre la texture souple et moelleuse de cette crêpe particulière. La landimolle est souvent considérée comme une spécialité d’Amiens, bien qu’elle soit appréciée dans toute la région de Picardie.
Qui a inventé la landimolle Picarde ?
L’invention de la landimolle est attribuée à un cuisinier français nommé Gaston Clément. Né en 1910 dans la ville d’Amiens, il a travaillé pendant de nombreuses années comme chef pâtissier avant de se tourner vers la cuisine familiale et régionale. Il aurait ainsi créé la landimolle dans les années 1950, lors d’un concours culinaire où il devait présenter un plat typiquement picard.
En combinant des ingrédients locaux tels que la crème fraîche et le Saindoux, Gaston Clément a donné naissance à une délicieuse crêpe sucrée qui est rapidement devenue un symbole de la cuisine picarde.
Caractéristiques de la landimolle : ingrédients et préparation
La landimolle se compose généralement d’une crêpe fine garnie d’une farce composée de crème fraîche, de rhum flambé et saindoux fondu. La crêpe est ensuite roulée sur elle-même pour former une « ficelle » au même titre que la fameuse ficelle Picarde qu’on déguste en entrée. Voici les principales étapes de la préparation d’une landimolle :
- Faire sauter les champignons : après avoir émincé finement les champignons, on les fait revenir dans du beurre jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés et qu’ils aient perdu une grande partie de leur eau.
- Préparer la crêpe : la pâte à crêpes doit être assez liquide pour obtenir des crêpes fines et légères. On peut ajouter un peu de bière dans la pâte pour lui donner une saveur plus prononcée.
- Garnir la crêpe : on étale une couche de crème fraîche sur toute la surface de la crêpe, puis on répartit le rhum sur le dessus.
- Rouler la crêpe : on plie la crêpe en deux dans le sens de la longueur, puis on la roule sur elle-même pour former une « ficelle ».
- Gratiner la landimolle : enfin, on dispose la crêpe roulée au centre de la poêle et on la fait croustiller en la faisant roussir au saindoux quelques minutes avant de servir. Un régal !
Le macaron d’Amiens
Le macaron d’Amiens est une pâtisserie française traditionnelle qui a conquis les palais des gourmands depuis des siècles. C’est une véritable spécialité de Picardie qui est presque vénérée dans cette région tant elle enchante petits et grands gourmands.
L’histoire du macaron d’Amiens
Le macaron d’Amiens trouve ses racines dans la ville d’Amiens, située dans la région Hauts-de-France. La recette aurait été importée en France au XVIe siècle par Catherine de Médicis, épouse d’Henri II, roi de France. Toutefois, c’est au XVIIIe siècle que ce délice prend véritablement son envol grâce à Jean-Baptiste Macarons, un pâtissier amiénois qui décide d’associer la recette originale avec des ingrédients locaux comme le miel ou les amandes.
La légende de « Jean Trogneux »
Un autre personnage historique lié au macaron d’Amiens est Jean Trogneux, un artisan chocolatier établi à Amiens au début du XXe siècle. Selon la légende, il aurait récupéré la recette authentique auprès d’un vieil homme et l’aurait gardée secrète durant plusieurs années avant de transmettre cet héritage culinaire à sa famille. Aujourd’hui, la maison Trogneux est l’une des principales références en matière de macarons d’Amiens.
Les caractéristiques du macaron d’Amiens
Le macaron d’Amiens se distingue de ses cousins comme le macaron parisien à plusieurs égards. Voici quelques-unes de ses spécificités :
- La forme : contrairement au macaron parisien qui est rond et plat, le macaron d’Amiens est plus épais et possède une forme légèrement bombée.
- La texture : alors que le macaron parisien est craquant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, le macaron d’Amiens offre une consistance unique, à la fois fondante et croustillante.
- Les ingrédients : le macaron d’Amiens est composé principalement d’amandes, de sucre, de miel et de blancs d’œufs, sans oublier les fameuses épices qui lui confèrent son goût inimitable.
Un savoir-faire ancestral
La recette du macaron d’Amiens nécessite un véritable savoir-faire artisanal pour obtenir cette texture si particulière. Chaque étape de la préparation doit être réalisée avec soin, depuis le mélange des ingrédients jusqu’à la cuisson qui doit être parfaitement maîtrisée pour conserver toute la saveur du macaron.
Comment déguster le macaron d’Amiens ?
Il n’y a pas de règle stricte pour savourer un macaron d’Amiens, mais voici quelques conseils pour apprécier pleinement ce délice :
- Dégustez-le à température ambiante : sortez-le du réfrigérateur au moins 30 minutes avant de le consommer pour qu’il retrouve toute sa saveur et sa texture.
- Accompagnez-le d’une boisson : le macaron d’Amiens se marie parfaitement avec un thé, un café ou même un verre de vin blanc sec.
- Mangez-le en plusieurs bouchées : prenez le temps de savourer chaque morceau pour apprécier pleinement la richesse des arômes du macaron d’Amiens.
Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de goûter ce trésor sucré comme spécialité de Picardie, il est grand temps de succomber à la tentation !
La niflette Picarde
La niflette est une pâtisserie qui a traversé les siècles en tant que spécialité née en Picardie tout en conservant son caractère traditionnel et authentique. Cette gourmandise sucrée est l’une des fiertés de la région et représente un aspect important de son patrimoine culinaire puisqu’elle est traditionnellement consommée lors de la fête de la Toussaint.
L’invention de la niflette picarde : un héritage médiéval
La niflette trouve ses racines au Moyen Âge, époque où elle était déjà présente sur les tables nobles et celles du peuple. On attribue son invention aux moines et religieuses de Provins, ville située dans l’actuelle région Grand Est. En effet, ces derniers auraient créé cette pâtisserie pour utiliser les restes de pâte feuilletée non utilisés lors de la confection de tartes et autres tourtes.
Le nom « niflette » proviendrait quant à lui de l’ancien français « nefle », désignant le fruit du néflier (une sorte de petite poire). Ce terme serait lié à la forme originelle de la pâtisserie, qui ressemblait effectivement à ce fruit.
Les caractéristiques principales de la niflette picarde
La niflette est composée d’une base de pâte feuilletée garnie d’une préparation à base de crème pâtissière et de fruits (traditionnellement des pommes ou des poires). La pâte feuilletée est choisie pour sa légèreté et son croustillant, tandis que la crème pâtissière apporte une touche onctueuse et sucrée à la recette. Les morceaux de fruits ajoutent une pointe d’acidité bienvenue et équilibrent le côté sucré de la crème.
Les différentes variantes locales
Au fil du temps et des régions, les niflettes ont évolué et se sont adaptées aux goûts locaux. Ainsi, selon les endroits, vous pourrez trouver des niflettes garnies de différents types de fruits, de confitures, de compotes ou même de fruits secs. Certaines variantes intègrent également des épices telles que la cannelle ou la cardamome.
La consommation traditionnelle de la niflette picarde : la fête de la Toussaint
Si la niflette picarde peut être dégustée tout au long de l’année, elle est particulièrement appréciée lors de la fête de la Toussaint, le 1er novembre. Cette date coïncide avec la récolte des pommes et des poires, ingrédients phares de cette pâtisserie. De plus, la Toussaint est une période où les familles se retrouvent et honorent leurs défunts, la niflette étant ainsi un moyen de perpétuer les traditions culinaires locales et de se rassembler autour d’un bon repas.
La niflette aurait également un lien symbolique avec les âmes défuntes. En effet, certaines légendes racontent que les religieuses de Provins offraient des niflettes aux pauvres lors de la Toussaint, en échange d’une prière pour les défunts. Ainsi, cette pâtisserie serait associée à la mémoire et au partage.
Comment réaliser des niflettes Picardes ?
Pour confectionner vos propres niflettes, voici une recette simple et rapide :
- Commencez par préchauffer votre four à 180°C (th.6).
- Réalisez une crème pâtissière en mélangeant du sucre, de la farine, des œufs et du lait dans une casserole. Faites chauffer le tout en remuant constamment jusqu’à ce que la crème épaississe.
- Epluchez et coupez des pommes ou des poires en petits morceaux.
- Découpez des disques de pâte feuilletée à l’aide d’un emporte-pièce ou d’un verre. Disposez ces disques sur une plaque recouverte de papier sulfurisé.
- Garnissez chaque disque de crème pâtissière et de morceaux de fruits, puis refermez les niflettes en soudant les bords avec un peu d’eau.
- Badigeonnez les niflettes d’un jaune d’œuf battu pour leur donner une jolie coloration dorée à la cuisson.
- Enfournez les petits gâteaux pendant environ 20 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées et croustillantes.
En réalisant vous-même des niflettes, vous contribuez au maintien de cette tradition gourmande et renouez avec les saveurs d’autrefois. Bonne dégustation !
Les picantins de Compiègne
Depuis plusieurs années, les picantins de Compiègne trouvent leur place parmi les spécialités Picardes mais aussi dans le cœur des gourmands grâce à leur savoureux mélange de nougatine, noisettes et chocolat. Cette spécialité régionale est très prisée pour son goût unique et sa texture croquante.
La création des picantins remonte à plus d’un siècle, et leur histoire est liée à celle de la ville de Compiègne, située au Nord de Paris. Les premières traces de ces petites douceurs datent du début du XXe siècle, lorsque les pâtissiers locaux ont commencé à produire des confiseries à base de nougatine pour séduire les nombreux visiteurs venus découvrir la région.
On attribue généralement l’invention des picantins à un certain Monsieur Picantin, pâtissier-compagnon du Tour de France qui aurait déposé la recette originale en 1900. Toutefois, il est difficile de vérifier cette information, car aucune archive ne permet de confirmer avec certitude l’identité de cet homme. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que les picantins sont très vite devenus une spécialité locale incontournable, prisée par les habitants et les touristes pour leur goût unique et leur texture croquante.
Les caractéristiques des Picantins de Compiègne
Cette petite confiserie est composée de trois ingrédients principaux : la nougatine, les noisettes et le chocolat. Chacun d’eux joue un rôle essentiel dans la saveur et la texture des picantins.
La nougatine : Base croquante des Picantins
La nougatine est une préparation à base de sucre cuit et d’amandes hachées ou de noisettes concassées. Pour réaliser la base des picantins de Compiègne, on étale une fine couche de nougatine encore chaude sur un plan de travail légèrement huilé, puis on découpe des petits disques à l’aide d’un emporte-pièce rond. La nougatine doit être bien dorée et craquante pour donner aux picantins leur texture si particulière.
Les noisettes : Le cœur gourmand des Picantins
Les noisettes sont un élément central de la recette des picantins. Elles apportent du croquant et du fondant à cette petite confiserie, tout en rehaussant la saveur du chocolat. Pour réaliser des picantins de Compiègne, on utilise généralement des noisettes entières, que l’on dispose par trois sur chaque disque de nougatine avant de les recouvrir de chocolat.
Le chocolat : La touche finale qui fait toute la différence
Enfin, le chocolat est indispensable pour sublimer cette confiserie. Il peut être au lait ou noir, selon les préférences de chacun. Une fois fondu, il est versé délicatement sur les noisettes et la nougatine, formant ainsi une fine couche qui recouvre l’ensemble de la friandise. Le chocolat apporte non seulement une saveur gourmande supplémentaire aux picantins, mais aussi une jolie finition brillante qui les rend encore plus appétissants.
Comment déguster les Picantins de Compiègne ?
Les picantins se dégustent généralement à la fin d’un repas, accompagnés d’un café ou d’un thé. Ils peuvent également être offerts en cadeau lors de fêtes ou d’événements spéciaux. Voici quelques conseils pour savourer pleinement ces petites douceurs :
- Dégustez-les à température ambiante pour apprécier toutes leurs saveurs.
- Prenez le temps de croquer dans la nougatine et de laisser fondre les noisettes en bouche avant de savourer le chocolat.
- Accompagnez-les d’un café noir ou d’un thé aux fruits rouges pour créer un contraste intéressant avec leur goût sucré.
- Offrez-les dans une jolie boîte en métal pour les protéger de l’humidité et conserver leur croquant.
Avec leurs saveurs gourmandes et leur texture croquante, les picantins de Compiègne ont tout pour séduire les amateurs de confiseries. Si vous avez la chance de passer par Compiègne, ne manquez pas l’occasion de goûter à cette délicieuse spécialité locale !
La rabotte picarde
La rabotte picarde est un dessert traditionnel français originaire de la région de la Picardie. Cette gourmandise sucrée met à l’honneur les pommes, avec une recette simple mais savoureuse qui allie le croquant de la pâte à la douceur des fruits et du mélange beurre-sucre.
Simple à réaliser et nécessitant peu d’ingrédients, cette spécialité de Picardie saura sans aucun doute séduire petits et grands avec sa texture croquante et fondante, et ses saveurs douces et réconfortantes.
Les ingrédients et matériel nécessaires pour leur confection
Pour réaliser ce dessert typique, il vous faudra réunir les ingrédients suivants :
- 4 pommes de type Golden ou Granny Smith pour leur tenue à la cuisson
- 200 g de sucre en poudre
- 100 g de beurre ramolli
- 1 rouleau de pâte feuilletée prêt à dérouler
- 1 jaune d’œuf pour la dorure
Votre matériel devra comporter :
- Un économe ou couteau éplucheur
- Un vide-pomme pour ôter le coeur et les pépins
- Un four préchauffé à 180°C (thermostat 6)
- Une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé
Préparation des pommes
Épluchage et évidage
Pour préparer les pommes, commencez par les éplucher à l’aide de l’économe ou du couteau éplucheur. Veillez à ôter entièrement la peau sans abîmer le fruit. Une fois les pommes épluchées, utilisez le vide-pomme pour retirer le coeur et les pépins en prenant soin de conserver leur forme d’origine.
Remplissage au beurre et sucre
Dans un bol, mélangez le beurre ramolli avec le sucre en poudre jusqu’à obtenir une consistance homogène et crémeuse. Remplissez généreusement chaque pomme évidée avec ce mélange, en tassant légèrement pour optimiser la quantité de garniture.
Enveloppe de pâte feuilletée
Après avoir préchauffé votre four à 180°C (thermostat 6), déroulez la pâte feuilletée sur votre plan de travail. Découpez-la en quatre carrés de taille égale, suffisamment grands pour envelopper complètement les pommes. Placez ensuite une pomme remplie de beurre et de sucre au centre de chaque carré de pâte.
Repliez les coins de la pâte sur les pommes, en appuyant délicatement pour sceller les bords. Pour une meilleure tenue, n’hésitez pas à humidifier légèrement les bords de la pâte avec un peu d’eau avant de les coller ensemble. Disposez les rabottes picardes ainsi formées sur la plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, en veillant à espacer suffisamment les pièces pour éviter qu’elles ne se touchent.
Cuisson et dégustation
Badigeonnez chaque rabotte picarde avec un peu de jaune d’œuf battu pour lui donner une belle couleur dorée à la cuisson. Enfournez ensuite la plaque au milieu du four préchauffé à 180°C (thermostat 6) et laissez cuire pendant environ 30 minutes, ou jusqu’à ce que les pommes soient tendres et que la pâte soit bien dorée.
Afin de vérifier la cuisson des pommes, vous pouvez insérer la pointe d’un couteau dans l’une d’entre elles : si elle s’enfonce facilement, les rabottes sont prêtes à être dégustées. Laissez-les tiédir quelques instants avant de les servir, afin de permettre aux saveurs de se développer pleinement.
La rabotte picarde peut être accompagnée de diverses garnitures. Vous pouvez par exemple proposer une boule de glace à la vanille, une crème anglaise, ou encore un coulis de fruits rouges pour rehausser le goût du dessert. Pour varier les plaisirs, n’hésitez pas à expérimenter avec d’autres types de pâtes, comme la pâte brisée ou sablée, ou à ajouter des épices telles que la cannelle ou la vanille à votre mélange beurre-sucre.
La tarte à l’badré
Originaire de la région de Picardie en France, la tarte à l’badré est une recette gourmande et savoureuse qui ravira les amateurs de sucré. Cette pâtisserie se compose principalement de pruneaux, d’une base de pâte brisée et d’une garniture crémeuse. Ce dessert spécialité Picard doit sa saveur unique à une association originale d’ingrédients qui lui confèrent un goût délicat et gourmand.
S’il est difficile de retracer avec précision l’origine exacte de la tarte à l’badré, il semble néanmoins que cette recette soit apparue dans le courant du XIXème siècle en Picardie. Les premières références écrites datent de cette époque et témoignent du succès rapide de ce dessert auprès des habitants de la région. La tarte à l’badré est souvent considérée comme un symbole de la cuisine populaire et rustique de la Picardie, mettant en avant des ingrédients simples et gourmands.
Les caractéristiques de la tarte à l’badré
La Picardie étant une région riche en vergers et en fruits, il n’est pas surprenant que les pruneaux soient à l’honneur dans cette recette. De plus, la tarte aux pruneaux est également réputée dans d’autres régions françaises, comme en Lorraine ou en Bourgogne. La tarte à l’badré se distingue de ces variantes par sa garniture crémeuse et son utilisation du saindoux dans la pâte. Voici les principales caractéristiques de cette recette :
- La base : une pâte brisée au saindoux
- La garniture : des pruneaux et une crème onctueuse
- L’ajout de cassonade pour une touche sucrée supplémentaire
La pâte brisée au saindoux
La pâte brisée est une préparation incontournable en pâtisserie française, composée principalement de farine, de beurre et d’eau. Pour la tarte à l’badré, le beurre est remplacé par du saindoux, une graisse animale issue de porc. Ce choix apporte une texture particulière à la pâte, qui devient à la fois croustillante et fondante. Les arômes du saindoux se marient également très bien avec ceux des pruneaux et de la crème.
La garniture aux pruneaux et à la crème fraîche
Le véritable atout de la tarte à l’badré réside dans sa garniture généreuse et savoureuse. Les pruneaux sont préalablement dénoyautés et coupés en petits morceaux, puis mélangés à une crème onctueuse composée de crème fraîche, d’œufs et de sucre. L’ensemble est ensuite versé sur la pâte brisée et cuit au four jusqu’à ce que la garniture soit bien dorée et ferme.
L’utilisation de la cassonade
Pour apporter une touche de douceur supplémentaire, la tarte à l’badré est souvent saupoudrée de cassonade avant d’être enfournée. Cette dernière permet de caraméliser légèrement la surface de la tarte, tout en rehaussant les saveurs des pruneaux et de la crème.
Quelques conseils pour réussir votre tarte à l’badré
La réalisation de la tarte à l’badré demande un peu de savoir-faire et quelques astuces :
- Pensez à bien étaler la pâte brisée avec le rouleau à pâtisserie pour qu’elle soit fine et régulière.
- Choisissez des pruneaux moelleux et juteux pour un résultat optimal.
- N’hésitez pas à ajuster la quantité de cassonade selon vos goûts et à surveiller la cuisson pour éviter que la tarte ne brûle.
Grâce à ces conseils, vous pourrez réaliser une délicieuse tarte à l’badré et surprendre vos convives avec cette spécialité Picarde méconnue mais ô combien savoureuse !
La tarte à l’pronée
La tarte à l’pronée est une délicieuse spécialité culinaire de Picardie qui met à l’honneur les saveurs et les textures des fruits secs. Cette savoureuse pâtisserie a su séduire les papilles des gourmands depuis sa création. Même si l’on ne connaît pas avec précision la date exacte de la création de la tarte à l’pronée, on peut néanmoins affirmer qu’elle est issue de la riche tradition gastronomique de la région picarde car car elle est le fruit d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération. On peut cependant supposer que la tarte à l’pronée a vu le jour au sein des familles picardes, avant d’être popularisée par les pâtissiers locaux.
Les fruits secs étaient autrefois très prisés en Picardie, notamment pour leur capacité à être conservés pendant de longues périodes sans perdre leurs qualités gustatives. C’est ainsi que les pâtissiers picards ont eu l’idée de créer une tarte mettant à l’honneur ces ingrédients locaux, et c’est ainsi qu’est née la tarte à l’pronée. De ce fait, cette tarte se compose principalement de fruits secs, comme les raisins, les pruneaux ou encore les figues, le tout étant lié par une onctueuse crème pâtissière.
Les caractéristiques de la tarte à l’pronée
La tarte à l’pronée se distingue par ses nombreuses saveurs et textures qui raviront tous les gourmands. Voici quelques-unes de ses principales caractéristiques :
- Une base de pâte brisée ou feuilletée : selon les préférences, on peut réaliser la tarte à l’pronée avec une pâte brisée, plus traditionnelle, ou bien opter pour une pâte feuilletée, plus légère et croustillante.
- Des fruits secs variés : raisins, pruneaux, figues, abricots… Les possibilités sont nombreuses pour composer le mélange de fruits secs de la tarte à l’pronée. À noter que certains ajoutent également du sucre perlé pour apporter un peu de croquant à la préparation.
- Une crème pâtissière onctueuse : élément central de la tarte à l’pronée, la crème pâtissière lie les fruits secs entre eux et apporte une touche de douceur à l’ensemble. Elle est généralement parfumée à la vanille, mais on peut également la réaliser avec de la liqueur d’amande amère pour une saveur plus originale.
- Une cuisson maîtrisée : pour que la tarte à l’pronée soit réussie, il est important de bien cuire la pâte et la garniture. Une fois la tarte soigneusement préparée, elle doit être enfournée à 180°C pendant environ 30 minutes pour obtenir une belle coloration dorée.
Variantes et adaptations de la recette
Bien que la recette traditionnelle de la tarte à l’pronée soit déjà très gourmande, les amateurs de cuisine peuvent donner libre cours à leur créativité en proposant des variantes de cette spécialité Picarde. Par exemple :
- Utiliser du miel ou du sirop d’érable à la place du sucre pour apporter une touche de douceur supplémentaire à la crème pâtissière.
- Ajouter des épices comme la cannelle, la cardamome ou le gingembre pour relever le goût des fruits secs et créer un accord subtil de saveurs.
- Incorporer des fruits frais de saison, comme des pommes, des poires ou des abricots, pour ajouter une note acidulée et rafraîchissante à la préparation.
La tuile d’Amiens en chocolat
Parmi l’art gastronomique du Nord de la France et des douceurs régionales Picarde, la tuile d’Amiens en chocolat est un incontournable pour tous les amateurs de desserts gourmands. La création de cette délicieuse spécialité culinaire de Picardie remonte au début du XXème siècle, dans la ville d’Amiens. C’est là que naît cette merveille culinaire, dont la renommée dépasse désormais les frontières françaises et ravit les palais du monde entier.
Le créateur de ce petit bijou chocolaté est nul autre qu’un pâtissier amiénois du nom de Lucien Macarez. Ce dernier, véritable artiste et passionné par son métier, réalise dès le début des années 1900 diverses expérimentations pour donner naissance à de nouvelles recettes. C’est ainsi qu’il met au point sa fameuse lamelle de chocolat recourbée, qui deviendra emblématique de la ville d’Amiens.
Les caractéristiques de la tuile d’Amiens en chocolat
Plusieurs éléments définissent cette spécialité culinaire et contribuent à son succès. Tout d’abord, sa forme originale : une lamelle fine et recourbée, qui rappelle celle des véritables tuiles de toiture traditionnelles. Ensuite, les ingrédients utilisés ainsi que les différentes étapes de réalisation sont également primordiaux pour obtenir une texture et un goût incomparables.
La forme unique de la tuile d’Amiens
Contrairement aux autres tuiles du marché, celles d’Amiens se distinguent par leur finesse et leur courbure prononcée. Leur taille varie généralement entre 7 et 10 centimètres, permettant ainsi de les savourer en quelques bouchées seulement. La forme particulière de la tuile d’Amiens est obtenue grâce à un moule spécialement conçu à cet effet.
Le choix des ingrédients et le processus de fabrication
On ne peut évoquer cette gourmandise sans mentionner l’ingrédient principal qui lui confère toute sa saveur : le chocolat. Les artisans réalisent généralement leurs tuiles Amiénoises avec du chocolat noir ou au lait, selon les envies et les goûts de chacun. Certains pâtissiers optent également pour du chocolat blanc ou encore du chocolat aromatisé, afin d’apporter une touche originale à leur création.
La réalisation de ces délicieux biscuits passe par différentes étapes cruciales : la préparation de la pâte au chocolat, le moulage des tuiles à l’aide d’un moule spécifique, puis la cuisson. Il est indispensable que chaque étape soit réalisée avec soin et précision pour obtenir des tuiles d’une qualité irréprochable.
Déguster et apprécier les saveurs de la tuile d’Amiens en chocolat
Afin de pleinement savourer cette spécialité Picarde, il convient de la goûter dans les meilleures conditions possibles. Voici quelques conseils pour une dégustation réussie :
- Choisir un produit artisanal : privilégiez les tuiles réalisées par des artisans locaux, qui respectent les méthodes traditionnelles de fabrication et travaillent avec des ingrédients de qualité.
- Garder les tuiles au frais : pour préserver toute leur saveur, il est conseillé de conserver vos tuiles d’Amiens en chocolat dans un endroit frais, à l’abri de la lumière et de l’humidité.
- Déguster à température ambiante : pour profiter au mieux du goût intense du chocolat, sortez vos tuiles du réfrigérateur environ 30 minutes avant de les déguster.
La tuile d’Amiens en chocolat est donc une gourmandise riche en histoire et en saveurs, qui ravit les palais des petits comme des grands. N’hésitez pas à vous laisser tenter par cette spécialité de Picardie lors de votre séjour ici, ou à l’offrir en cadeau pour faire découvrir aux autres cette friandise unique et addictive !
Autres régions et villes dont les spécialités sont incontournables
Si ces recettes traditionnelles ne vous ont pas laissés indifférentes, poursuivez votre balade gastronomique vers le riche patrimoine culinaire que nous réserve l’ensemble du territoire Français.
Voici toutes nos pages dédiées aux gourmandises locales, qu’elles soient salées comme sucrées !
Vers le Nord-Est
Vers le Nord-Ouest
- Spécialité de Bretagne
- Spécialité de Normandie
- Spécialité d’Angers
- Spécialité de Vendée
- Spécialité de Nantes
Vers le Sud-Est
- Spécialité de Lyon
- Spécialité de Nice
- Spécialité de Marseille
- Spécialité d’Auvergne
- Spécialité de Corse